PRESENTATION ET GESTION DU BASSIN DE PITARKI

PRESENTATION ET GESTION DU BASSIN DE PITARKI

 LA PRESENTATION DU BASSIN DE RETENTION DE PITARKI

Le concept des bassins de rétention Un bassin de rétention est une dépression conçue pour recueillir et stocker les eaux de ruissellement pluviales. Il peut s’agir d’une mare naturelle améliorée, d’une mare artificielle, d’une digue ou diguette de rétention, d’un micro barrage, d’une retenue collinaire ou d’un lac artificiel. En fonction de leurs capacités de rétention, la direction du génie rural classe ces ouvrages comme suit : ● Les ouvrages dont la capacité de rétention est inférieur à (100 000 m³) sont appelés bassins de rétention ; ● Lorsque la capacité de rétention d’un ouvrage est comprise entre (100 000 m³) et (300 000 m³), on parle de micro barrage ou retenue collinaire ; ● Enfin on parle de lacs artificiels lorsque la capacité de rétention d’un ouvrage hydraulique est supérieure à (300000m³) 11 Cependant, le bassin de rétention de Pitarki est une mare naturelle améliorée. 

Historique du bassin de rétention de Pitarki

Le site du bassin de Pitarki était au début une grande mare peuplé d’arbres, d’oiseaux et de reptiles. N’diaye, (C-D.), un notable à Linguère soutien que la mare s’étendait sur plus d’un kilomètre et on y retrouvait les espèces de plantes tel que : l’Acacia radiana, l’Acacia nilotica, le Ziziphus mauritiana, le Tamarindus indica, le Celtis integrifolia etc.  Cette zone, caractérisée par une forte biodiversité, regorge d’énormes potentialités touristiques qui attirent beaucoup de personnes soucieuses de découverte. Pitarki a représenté pendant très longtemps un lieu d’abreuvement de bétail, fréquentées par les populations locales et étrangères. Pour des considérations mystiques, certaines personnes redoutaient de mettre leurs pieds à Pitarki.

Mansour Bouna Alboury N’Diaye, le dernier souverain du Djolof, en aidant son peuple à construire ensemble un chemin de fer de 128 km entre 1928 et 1931 avait provoqué la rupture du grand lit en deux mares. La grande mare prît le nom « grand Pitarki » et la petite mare fût dénommée « petit Pitarki ». Au fil du temps, les conditions climatiques défavorables du Ferlo (baisse de la pluviométrie et désertification) ne pouvaient plus assurer la capacité de rétention initiale de la mare. La dégradation de l’environnement de la mare se manifestait par une forte érosion qui provoqua ainsi l’ensablement du lieu avec d’importants dépôts alluvionnaires et de débris de végétaux.

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C’est ainsi qu’en 1997 l’Etat du Sénégal, dans un conteste d’une politique hydraulique nationale, décide d’aménager le site pour permettre aux populations de réaliser des activités économiques autour de l’ouvrage. Cependant, le bassin de Pitarki fut réalisé par l’Etat Taïwanais suite à une coopération avec le Sénégal bien avant le lancement du programme national des bassins de rétention. En 2000, l’ouvrage fut intégré dans le programme national des bassins de rétention et des lacs artificiels. Le bassin de rétention de Pitarki est donc une mare naturelle améliorée.

La capacité de rétention de l’ouvrage après son aménagement est estimée à 90 000m³ d’eaux avec une profondeur de 3m. En 2007, le bassin fut réfectionné par la direction du génie rural des bassins de rétention et lacs artificiels pour atteindre sa capacité actuelle de 120000 m³ avec une profondeur de 4m. Le grand bassin fut entièrement clôturé pour le développement de l’activité piscicole. Pour assurer une bonne gestion de l’ouvrage, un comité de gestion du bassin fut instauré par arrêté préfectoral pour contrôler et gérer les activités de maraichage, de la pisciculture, et d’abreuvement menées autour du bassin.

Le comité de gestion est dénommé ASUBAR. Parallèlement, un autre comité technique d’encadrement chargé de conseiller l’ASUBAR fut créé en même temps. Ce comité technique est composé du Service Départemental de Développement Rural ex agriculture, de l’Elevage, des Eaux et Forêts, de l’Hydraulique et de 57 la Pêche. Cependant un système de tarification permet ainsi au comité de gestion de recenser l’effectif du bétail et des éleveurs qui fréquentent annuellement le bassin de Pitarki.

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