Présentation de Tambacounda la région et la ville
Les sols
Les types de sol rencontrés sont : – les sols minéraux bruts d’érosion (lithosols) sur le socle ancien ; – les sols ferrugineux tropicaux non lessivés, lessivés sans concrétions sur le continental terminal ; – les sols peu évolués d’érosion ou lithosols prédominants dans la région ; – les vertisols, sur les matériaux alluvionnaires ; – les sols hydromorphes et halomorphes, sur les matériaux alluvionnaires. Ces sols sont sensibles à l’érosion hydrique qui est très intense dans la zone, à cause du relief accidenté et de leur nature texturale. Néanmoins, ce type de sol présente un potentiel varié en terme de possibilités de mise en valeur agricole, pastorale et forestière. Toutefois, la gestion foncière est restée très traditionnelle, d’une manière générale, la loi sur le domaine national est encore mal connue.
Les ressources minières
La région recèle d’importantes ressources minières non encore exploitées, principalement localisées dans le socle ancien. Les recherches ont prouvé l’existence de réserves des minerais suivants : – 930 millions de tonnes de fer à des teneurs de l’ordre de 60%, – 20 tonnes d’or, – 474.860 tonnes de marbre, – 100 millions de tonnes de cuivre. Les travaux de prospection minière ont permis de mettre en évidence plusieurs indices de minerais métalliques et non métalliques tels que : l’uranium, le diamant, le chrome, l’argent, le platine, l’étain, le manganèse etc.
Cette richesse minière fait de la région de Tambacounda et plus particulièrement le département de Kédougou, un futur Eldorado. L’exploitation de ces minerais va entraîner un rush des populations d’où une augmentation significative des effectifs surtout dans les villes, qui risquent de voir leur population doubler sinon tripler avec les conséquences sur l’occupation de l’espace, qui auront un impact négatif sur l’environnement si des mesures préventives ne sont pas prises à temps.
Les ressources hydriques
Les ressources en eau de surface proviennent des mares et du réseau hydrographique dense constitué par le fleuve Sénégal et son affluent la Falémé, le fleuve Gambie, et de nombreux cours d’eau secondaires. Le potentiel en eau de surface est mal connu, notamment au niveau des mares. Les ressources en eaux souterraines ont une importance variable suivant les deux grandes unités géomorphologiques que sont le Continental terminal et le Socle ancien. Les nappes phréatiques ont une profondeur variant entre 40 et 60 mètres tandis que les nappes du Maastrichtien ont une profondeur de 100 à 500 mètres avec un potentiel exploitable estimé à 12,500 milliards de m3. 26 Les eaux sont de bonne qualité et leur exploitation ne dépasse pas une dizaine de million de m3 par an.
Les ressources forestières et fauniques
La région possède des ressources forestières riches et variées. Les formations forestières couvrent 91 % du territoire régional et sont composées de forêts galeries, de steppes et savanes arborées, boisées et arbustives. Le taux de classement de la région tourne autour de 45 % et le patrimoine forestier protégé est constitué de 15 forêts classées couvrant 570.843 ha et du Parc National du Niokolo Koba d’une superficie de 762.000 ha. Il s’y ajoute une zone d’intérêt cynégétique de 1.336.000 ha et de 22 zones amodiées couvrant une superficie de 1.192.000 ha. D’une manière générale, le couvert végétal se dégrade de plus en plus, consécutivement aux péjorations climatiques et aux actions anthropiques telles que les défrichements à des fins agricoles, les feux de brousse et l’exploitation du charbon de bois. Sur le plan de la faune, la région de Tambacounda est considérée comme le dernier bastion du pays. Elle est la seule a disposer encore de certaines espèces animales comme :
– les bovidés : buffles, élans, cobes de bouffon, hippotragues (Hippotragus equinus koba), guibs, phacochères ; – l’éléphant ; – les grands carnivores : lions, léopards, cynhyènes (Lycaon pictus), hyènes et divers petits félins ; – les primates : les singes rouges, les callitriches, cynocéphales, chimpanzés ; – l’hippopotame et le crocodile ; – l’avifaune terrestre avec les espèces les plus courantes : calao, pintades, poules pharaon, francolins, passereaux divers ; – les reptiles. Ce milieu naturel très riche et diversifié contraste cependant du milieu humain qui est presque embryonnaire au vu de la population nationale.