PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE Situation de la zone des Niayes

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE Situation de la zone des Niayes

Le climat

Les « Niayes » sont caractérisées par l’alternance de deux saisons annuelles : une saison humide qui s’étale sur trois mois (juillet, août et septembre) et une saison sèche qui dure les autres neuf mois (octobre à juin). Les précipitations sont peu abondantes. En saison sèche tombent parfois des pluies appelées « heug » ou pluies des mangues particulièrement en décembre, janvier et février. Bien qu’irrégulières et peu abondantes, elles sont d’une grande importance pour la 11 pratique des cultures de contre-saison dans ce milieu (Barreto, 1962).

Les « Niayes » sont caractérisées par des températures modérées influencées par la circulation des alizés maritimes soufflés par les courants froids des Açores (Cissé, 2000). Le climat des « Niayes » est sous l’influence de trois masses d’air : – l’alizé maritime (vent frais et sec chargé d’embruns) issu de l’anticyclone des Açores et qui souffle de direction Nord à Nord-Est après s’être rafraîchi par le courant froid des Canaries, modère les températures ; – l’harmattan (vent d’Est chaud et sec du fait de son long parcours continental) élève la température ; – la mousson (vent chaud et humide) provenant de l’anticyclone de SainteHélène dans l’Atlantique Sud (Diop, 1996). La proximité de l’océan favorise le fort taux d’humidité relative rencontré toute l’année.

Les sols

Les sols sont assez divers du nord au sud. On observe principalement : – les sols ferrugineux tropicaux non lessivés, constituant les dunes rouges, occupent la majeure partie de la région des Niayes. Ces sols sont pauvres en matière organique et sont sujets à l’érosion éolienne et aux eaux de ruissellement. Ils servent à la fois de terres de cultures vivrières, notamment mil et arachide, et de parcours pastoraux ; – les vertisols, situés dans la zone de Sébikotane (plateau de Bargny) et sur l’axe Somone-lac Tanma ; – les sols halomorphes, se situant souvent aux environs des lagunes côtières barrées par les cordons dunaires dans la partie sud des « Niayes » (région de Dakar et Thiès) et au niveau du delta du fleuve Sénégal ;

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– les sols minéraux à pseudo Gley très déterminant dans les dépressions que constituent les « Niayes ». Ils sont riches en matière organique et, tout comme les vertisols, ils sont d’un grand intérêt dans la production agricole, 12 particulièrement maraîchère (Fall S.T, Fall A.S, 2001). La morphologie de la région des « Niayes » laisse apparaître plusieurs formes de reliefs allant des sommets dunaires, qui culminent entre 15 et 20 m, aux dépressions et couloirs interdunaires où affleure la nappe phréatique. Les « Niayes » sont caractérisées par la présence permanente d’eau. Les ressources en eau des « Niayes » proviennent essentiellement de la nappe phréatique des sables quaternaires qui caractérisent ce milieu. Elle est d’une importance capitale car elle est utilisée pour l’alimentation en eau des populations riveraines (ISRA, 1997), l’alimentation des animaux et, enfin, pour l’agriculture (Fall S.T, Fall A.S, 2001).

. La végétation

La zone des « Niayes » se trouve en plein milieu soudano-sahélien. Du point de vue de sa végétation, elle apparaît comme appartenant à la zone sub-guinéenne qui caractérise les régions du sud-ouest. Ainsi, dans la « Niaye » proprement dite, caractérisée par une présence quasi permanente d’une nappe phréatique affleurante et des sols très humifères, domine l’espèce typiquement guinéenne qu’est Elaeïs guineensis, le palmier à huile, qui marque la zone de contact entre le bas du système dunaire et la dépression.

On remarque également une bonne représentation de Cocos nucifera, le cocotier. Par ailleurs, on remarque des espèces aquatiques en particulier Nymphaea lotus (nénuphars) et Phragmites australis. La grande « Niaye » de Pikine présente un paysage atypique et les conditions écologiques rappellent celles du sud du pays. Les cocotiers marquent la zone la plus basse des « Niayes » (partie submergée) et les zones de contact avec les flancs dunaires (Fall S.T, Fall A.S, 2001)a

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