Présentation de CBAO filiale du groupe Attijariwafa bank
Les enjeux du développement durable pour la banque
En 1987, la publication du rapport « Notre Avenir à tous » de la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement (Commission dite Brundtland, du nom de Mme Gro Harlem Brundtland qui l’a présidée) consacre le terme de « Sustainable Development», proposé par l’UICN en 1980 dans son rapport sur la Stratégie Mondiale de la Conservation, et successivement traduit en français par ‘développement soutenable’ puis ‘développement durable’ ou ‘développement viable’. Il est définit comme : “ un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ”.
La mutation et l’évolution du secteur bancaire est une réalité sur le plan international. En France, elle a déjà commencé sous l’impulsion de nouvelles règles prudentielles et juridiques liées aux différents enjeux du développement durable. Plusieurs organismes évoluent dans cette logique, c’est le cas par exemple de la Commission des Opérations Bancaires (COB) sur la politique de l’entreprise en matière de développement durable, et le militantisme des associations non gouvernementales (les amis de la terre). Les institutions financières anglo saxonnes se penchent fortement sur les questions d’éthique, de transparence, de responsabilité des banques dans les actions mettant en jeu un certains nombres d’enjeux.
D’où l’intérêt de se pencher sur deux thématiques majeurs que sont le « due diligence » ou devoir de vigilance pour certains mais aussi les parties prenantes et leur impact pour ces enjeux. Mettre ces concepts comme fondement de toute stratégie de détermination des points cruciaux relatifs au « tripple bottom line » nous paraît essentiel. Dans le cas de CBAO, concrètement la mise en œuvre de cette obligation de vigilance qui va au-delà du simple fait de se comporter « en bon père de famille » pose un problème. Un ensemble de thématiques liées à la question de l’eau, de la consommation énergétique, de papier, de réductions de gaz à effet de serre, de l’impact des financements sur l’écosystème ne sont pas pris en compte par le système de conformité.
Cette entité, se cantonne tout simplement à délimiter son champ d’action sur des questions classiques liées au blanchiment de capitaux, à la lutte contre le terrorisme. Le devoir de vigilance est un concept qui doit être mis en pratique par un ensemble de mécanismes matérialisés par des processus et permettant à l’établissement de prendre des mesures de contrôle sous forme d’audit, d’évaluation et de suivi sur des questions pouvant avoir un impact réel négatif sur notre pérennité. La norme ISO 26000 la définit comme « une démarche globale, proactive d’identification, visant à éviter et atténuer les impacts négatifs sociaux, environnementaux et économiques, réels et potentiels, qui résultent des décisions et activités d’une organisation sur tout le cycle de vie d’un de ses projets ou activités ».
Pour le cas de CBAO, la détermination de ces enjeux pourra se faire par une démarche pro active expliquée et axée sur deux points d’abord l’environnement avec le calcul de la détermination du niveau de l’organisation et de l’importance des questions parties prenantes qui nécessite une identification des parties et de leur niveau de performance. Les thèmes ci – dessus peuvent être analysés : – La question de l’air (pollution : le parc automobile, le type de carburant, les machines utilisées, le recyclage etc.) – La question de la forêt (le papier, empreinte écologique etc.) – La question de l’eau (utilisation rationnelle, recyclage etc.) – La question de la communauté (pollution agence, dégradation de l’environnement, aide aux populations etc.)
L’intérêt de la banque pour la « RSE » est assez récent. A la date du quinze (15) septembre de l’année Deux Mille Onze (2011), l’administrateur directeur général envoyait un message électronique à toute l’institution sur un article paru dans le journal « Jeune Afrique » consacré à la RSE. Un geste fort signifiant qui en disait long sur l’importance de la « RSE » pour le manageur général et la nécessité pour l’ensemble de l’organisation de s’en approprier. Section 1. Gouvernance RSE Il s’agit de l’ensemble des processus, réglementations, lois et institutions influençant la manière dont l’entreprise est dirigée, administrée et contrôlée. Elle comprend également les relations entre les nombreux acteurs impliqués (les parties prenantes) et les objectifs qui gouvernent l’entreprise. Sont impliqués, les actionnaires, la direction et le Conseil d’administration.
Les autres parties prenantes incluent les employés, les fournisseurs, les clients, le voisinage, la communauté, l’environnement. La gouvernance en matière de responsabilité peut se définir de plusieurs manières. Même si des préalables sont posés en termes de communication par l’administrateur directeur général de la banque, il convient de souligner que sur la question cruciale du financement, des choix et mécanismes d’investissement, rien n’est encore concrétement fait. Dés lors il devient urgent de souscrire à un certain nombre d’engagements. L’adoption d’une approche « RSE » pour la banque de par sa gouvernance, aura le double avantage de définir les priorités de développement que CBAO s’est fixé, mais aussi d’asseoir des principes fondés sur notre propre culture, nos valeurs.
La norme ISO 26000 recommande un certain de comportement à suivre par le gouvernement d’entreprise : « Il convient que les structures et les processus de prise de décision de l’organisation permettent à celle-ci: de développer des stratégies, des objectifs et des cibles reflétant son engagement dans la responsabilité sociétale; de démontrer l’engagement et la redevabilité de la direction ; de créer et d’alimenter un environnement et une culture dans lesquels sont mis en œuvre les principes de la responsabilité sociétale ; de créer un système d’incitations économiques et non-économiques en rapport avec les performances à atteindre en matière de responsabilité sociétale; d’utiliser efficacement les ressources financières, les ressources naturelles et le capital humain; d’accorder de bonnes chances aux groupes sous-représentés (y compris les femmes, les groupes raciaux et les groupes ethniques) d’occuper des postes de responsabilité dans l’organisation; d’arbitrer de manière équilibrée entre les besoins de l’organisation et ceux de ses parties prenantes, y compris entre les besoins immédiats et ceux des générations futures;