Définition de la politique de développement
La politique de développement est une stratégie élaborée par une économie nationale en vue de favoriser le développement économique. Elle est une extension de l’action publique à l’extérieur des champs d’intervention d’origine. Lorsqu’on parle de politique de développement, on se réfère à l’’institution de développement. C’est « un ensemble d’interactions complexes entre les lieux de réflexion ou de décisions macroéconomiques, des bureaucraties et des administrations, des groupes ou des acteurs sociaux » . Lorsqu’on parle de politique de développement, il est question de politique économique.
Les politiques économiques émanent de l’évolution de l’intervention de l’Etat. Le XIXe, l’idéologie libérale d’A. Smith (1723-1790) et de D. Ricardo (1772-1823) a dominée.
Cette idéologie prêché l’individualisme, la concurrence et la non intervention de l’Etat. Lors de la révolution industrielle, là l’Etat commence à intervenir dans le domaine économique pour assurer le décollage économique. Face à la crise de 1929, la conception du0 rôle de l’Etat a complètement changé «Etat interventionniste ». En 1945, il intervient de plus en plus dans la vie économique et sociale. Selon J. M. Keynes (1883-1946) l’Etat intervient lorsque l’économie est défaillante. Chaque politique économique est liée à une politique sociale. En 1980, le monde est revenu à la politique libérale vue la limite de la politique keynésienne qui n’arrive pas à résoudre les crises. En 1990, les pays n’adoptent plus ni les politiques libérales ni les politiques keynésiennes, pourtant ils cherchent un compromis entre les deux.
Les moyens de la politique conjoncturelle
Politique budgétaire et politique de fiscalité : Cette politique consiste à utiliser les recettes ainsi que les ressources de l’Etat (fiscalité des différents acteurs économiques) en vue de relancer l’économie.
La politique budgétaire contra cyclique est une politique que l’Etat adopte pour relancer l’économie lorsque sa conjoncture est mauvaise (économie en récession) en utilisant la politique budgétaire expansionniste qui consiste à augmenter les dépense publiques pour stimuler la demande. Par contre, l’Etat peut utiliser une politique budgétaire restrictive pour diminuer les dépenses publiques et engranger les fiscalités.
Si le gouvernement d’un pays décide de diminuer les impôts, cela permettra normalement d’augmenter les pouvoirs d’achat des ménages donc la demande toute en diminuant la charge imposée aux entreprise, leur permettant ainsi de produire plus et d’embaucher. Ainsi l’offre pourra répondre à la demande d’ où croissance économique.
Politique de revenu : L’Etat aussi peut agir du coté du revenu du salarié. C’est la politique de revenu en vue de stimuler la croissance économique. Cette politique consiste à augmenter ou à diminuer les salaires des travailleurs des entreprises nationales ; à jouer sur le traitement de fonctionnaires ou bien à cibler les minima sociaux (SMIG ? minima vieillesse etc. pour maintenir une croissance et de réduire les inégalités, l’Etat devrait appliquer une politique de distribution de revenu afin d’assurer ce revenu minimum. Grace à cette action, la demande est augmentée. Cependant elle aura des répercussions sur les entreprises, car cette politique élève les charges des entrepreneurs, qui les pousse à augmente, ce qui aboutit à une inflation. D’où la restriction du marché ainsi que la chute de la demande.
La stratégie de la croissance déséquilibrée
Cette stratégie est en contradiction avec celle de précédente, elle consiste à créer un déséquilibre intersectoriel pour favoriser le développement. Elle repose sur une création d’une ou deux usines dans un secteur qui a pour but d’atteindre un effet d’entrainement intense dont la création de nouvelles usines. Cette stratégie nécessite une intervention de grande envergure de l’Etat dans a détermination du volume de l’investissement initial et de déterminer dans quel secteur on va investir.
Si nous prenons le cas de création d’un chemin de fer, cette action d e l’Etat favorise l’amélioration en amont de l’industrie sidérurgie qui à son tour émet des externalités (création des industries complémentaires avec cette dernière) d’un côté ; de l’autre il y a la création des effets en aval qui permet la création d’une industrie de transport (elle aussi émet des externalités) d’où la croissance. Il est à noter que cette stratégie risque de mener l’économie dans une impasse. Externalités des investissements initiaux ne sont pas profitables si ces effets d’entrainement sont trop tardifs.
L’élaboration des politiques de développement
L’élaboration d’une politique de développement exige une certaine conditionnalité. Le PAS, est issu d’une crise de dettes des pays pauvres vers les années 80, c’est une forme d’intervention de Bretton Woods dans les économies des pays pauvres, pour remédier cette crise d’endettement. Ce PAS est alors imposé avec des conditionnalités par le FMI et la Banque Mondiale, que les pays bénéficiaires doivent respecter.
Les conditionnalités de l’élaboration : Premièrement, les pays bénéficiaires devraient tenir compte de la politique des organisation internationales (FMI et Banque Mondiale).leurs politiques visent à réduire le déficit de la balance de paiement surtout commerciale ; elles conduisent à la dévaluation de la monnaie (diminution de la parité de la monnaie nationale par rapport à la monnaie étrangère);
elles orientent la production vers le marché extérieur(promotion de l’exportation), et le libéralisation du marché intérieur ; elles insistent sur la réduction de la dépense publique et la diminution des subventions et elles aboutissent à une privatisation des entreprises publiques.
D’où les 10 conditionnalités imposées par la Banque mondiale et le FMI. Ces conditionnalités imposées conduisent à la considération des agrégats macroéconomiques mais aussi à celle de l’environnement extérieur comme la mondialisation à laquelle le pays fait face. Les différentes intégrations régionales COESA, SADC et les accords tels AGOA sont recommandés aux pays en développement pour la recherche de débouchés et afin de mieux atteindre les objectifs.
L’échec des politiques de développement des pays pauvres
Ces pays pauvres sont issus du tiers monde. Ils sont caractérisés par certains points qui les spécifient. Ils sont victimes de l’insuffisance de la production (économie de subsistance) mais aussi ils sont frappés par la désarticulation de l’économie face à une hypertrophie du secteur tertiaire accompagné d’une urbanisation accélérée. Ces pays pauvres ou pays sous développés forment une unité qui est le tiers monde. « Ce tiers monde ce n’est pas le revenu par habitant, le retard technique, la distribution aberrante des richesses, ce n’est pas non plus la nature des relations avec les pays riches, ce n’est ni la colonisation ni l’impérialisme qui permettent de définir le tiers monde. L’appartenance d’un peuple au tiers monde tient avant toute chose à son système politique. Le tiers monde est dominé par le pouvoir autoritaires ou totalitaires, par des castes politique qui manipulent les mots et les institutions. Le tiers monde, ce n’est pas seulement la pauvreté de masse, c’est à des degrés divers-la victoire permanente des forts sur les faibles, la règne d’idéologies délirantes, la priorité donnée à la politique sur l’économie, à la hiérarchie sur le talent, l’ignorance des droits de l’homme, l’absence de l’égalité, le refus du pluralise, l’interdiction de la critique et le mépris de l’individu ». Ils sont caractérisés par un système corrompu (touts les chefs de l’Etat détournent des fonds .il existe aussi dans certains pays, la corruption devient une institution comme le cas du Mexique. Ces pays sont soumis à des pouvoirs autoritaires ou totalitaires et que les politiciens manipulent les mots à leurs profits. Dans ces pays, l‘insécurité, l’inégalité, l’ignorance de droits de l’home sont des réalités qu’on vit tout les jours. On peut aussi remarquer sur le plan économique, que l’Etat est faible, il n’arrive pas à corriger les imperfections du marché d’où la présence des secteurs informels et des activités illégales (marché noir). Nous allons voir dans les sous sections qui viennent les indicateurs sur le plan économique que social qui permettent de classer ces pays parmi les pays pauvres.
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : ETUDE GENERALE DE LA POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT
Chapitre 1 : Approche théorique de la politique de développement
Section 1 : définition de la politique de développement
A- La politique conjoncturelle
I- La politique de relance
II- La politique de rigueur
III- Les moyens de la politique conjoncturelle
B- la politique structurelle
I- La stratégie industrielle
II- La stratégie d’insertion internationale
Section 2 : L’élaboration des politiques de développement
A- Les conditionnalités de l’élaboration
B- L’élaboration de politique de développement
I- Elaboration de la vision, la mission et la stratégie
II- Définition des enjeux et les objectifs stratégiques
III- L’élaboration du plan stratégique
IV- Elaboration et mise en œuvre du plan par secteur
V- Impact pour la population
C- La nécessité de la temporalité d’organisation d’une stratégie de développement
Chapitre 2 : Comparaison des politiques de développement dans les pays développés et celle dans les pays pauvres
Section 1 : La réussite des politiques de développement dans les pays développés
A- Les indicateurs de développement
I- L’indicateur de développement humain ou l’IDH
II- Calcul de l’IDH
B- Les politiques de développement des pays développés : Cas du JAPON
I- Les parcours du Japon
II- Les mesures ou prises par le Japon pour stimuler l’économie
III- Les causes de réussite de Japon
Section 2 : L’échec des politiques de développement des pays pauvres
A- La spécificité de la pauvreté
I- les caractéristiques des pays pauvre selon les organismes internationaux
II- L’indicateur de la pauvreté : l’IPH
B- Les politiques de développement des pays pauvres
PARIE II : LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT ET LEURS PERSPECTIVES DE REUSSITE A MADAGASCAR
Chapitre 1 : Les réalités de Madagascar
Section 1 : la pauvreté à Madagascar
A- Les réalités sociales de Madagascar
B- Les réalités économiques de Madagascar
Section 2 : Les politiques de développement adoptées par Madagascar
A- Les politiques de restructuration pendant l’ère de l’ajustement structurel
B- Les politiques de la réduction de la pauvreté par la Banque Mondiale
Chapitre 2 : Les perspectives de réussites de ces politiques de développement
Section 1 : La bonne gouvernance
A- L’autonomisation
I. L’accès à l’information
II. La dé marginalisation par la participation
III. La capacité organisationnelle
IV. la responsabilisation
B- La bonne gouvernance dans la réussite des politiques de développement
Section 2 : la cohérence de la politique de développement avec la réalité
A- La cohérence intersectorielle
B- cohérence des moyens avec la réalité
CONCLUSION