Possibilité d’implantation de système de riziculture intensive comme facteur de développement rizicole

L’importance du SRI

En 2008 la production rizicole malgache s’élevait à 3 000 000 tonnes, avec un rendement moyen de 2 tonnes par hectare, ne couvrant ainsi pas les besoins nationaux : Madagascar doit chaque année importé plus de 200 000 tonnes de riz pour palier ses besoins nationaux. La grande île connait régulièrement des famines, et l’actuelle flambée du cours des céréales ne fait qu’aggraver la situation, quand on sait que plus de 80% de la population malgache vit avec moins de 1€ par jour
qui est l’équivalent d’environ 3000 Ariary. Dans les années 80, le Père Henri de LAULANIE, agronome français, aidés des paysans, met au point à Madagascar une méthode qui révolutionne la riziculture traditionnelle, le SYSTEME DE RIZICULTURE INTENSIVE (SRI). Le SRI repose sur plusieurs principes très simples : repiquage des plants très jeunes, repiquage en ligne, assèchement partiel des rizières… De plus, ce système est entièrement BIOLOGIQUE, permettant ainsi aux paysans d’échapper à l’endettement par l’achat d’intrants chimiques de plus en plus coûteux. Le SRI peut facilement doubler, voire tripler, d’emblée la production locale et est adopté à présent par plus de trente pays dans le monde.

Le changement social et les transformations économiques

Marx fait des rapports sociaux de production et plus précisément des forces productives, la base des sociétés. Il pense que la « superstructure » qui englobe la culture, la religion, le droit et finalement, la politique est déterminée par cette « base »ou infrastructure c’est-à-dire les forces productives composées des moyens de travail et mode de production. Selon lui, « la force est l’accoucheuse de toute vieille société en travail » c’est-à-dire, il pense que toute source de vie et de développement dépend généralement de la force que génère cette société. Pour lui, tout changement social s’explique par les transformations économiques, sur la croissance économique de la société en question qui celle-ci est déterminée à son tour par les rapports sociaux de production. Mais pour y parvenir, un caractère spécifique est aussi à considérer, pour lui « les valeurs sont immanentes à l’humanité et à son histoire. Elles sont essentiellement le produit de l’évolution et à chaque instant, elles s’incarnent dans la classe montante », d’après cette citation, on aperçoit que Marx considère que chaque évolution procure des valeurs propres en remarque. Pourtant, Durkheim détermine les valeurs comme faisant parties des structures traditionnelles d’une société avant même que celle-ci s’évolue. Mais les deux sociologues sont d’accord sur un même point suite à cette citation de Marx : « c’est l’union des individus qui soumettra au contrôle des individus les conditions de leur développement ».

Caractères propres à la personnalité de l’agriculteur

L’attitude de l’agriculteur est déterminée par la formation particulière que lui donne son métier et par les caractères du milieu où il vit. Il ne perçoit donc pas la réalité de la même manière que le citadin. Alors que le citadin témoigne, dans l’ensemble, un esprit rationnel et tourné vers l’analyse ; on rencontre chez l’agriculteur un esprit d’intuition qui est plutôt tourné vers la synthèse.
Une des raisons attachées à cela, est leur niveau intellectuel. Les paysans sont entre autre, des personnes très actifs mais avec une vision bornée qui handicap leur façon d’agir. Cela se ressent lors des formations villageoises par exemple où ils préfèrent se terrer dans leurs habitudes qui les rassurent.

Méthode de sensibilisation et de communication aux paysans

Les zones d’action des vulgarisateurs sont limitées faute de l’enclavement et l’absence de moyen de déplacement. Par conséquent, malgré l’importance des actions menées par les agents de FOFIFA, il leur est difficile de convaincre les paysans. En effet, on pourrait avancer une séance de sensibilisation sur le ravageurs et les maladies, qui doivent être organisés à des moments et des endroits précis de façon à attirer l’attention des paysans et le plus nombre possible afin d’agir efficacement. Elle est effectuée juste avant la saison « Asara » qui fortement attaquée par les parasites.
La formation est portée sur l’identification des ravageurs et des maladies du riz et l’initiation en matière de phytopharmacie concernant les produits phytosanitaires et appareil de traitement. Dans ce cas, des chercheurs techniciens doivent intervenir ; Ils doivent à la fois effectuer des recherches partant des besoins réels des paysans et approfondir les expériences sur les moyens de lutte traditionnelle. Ils doivent également participer à la diffusion des méthodes de protection des cultures au niveau des paysans. Leur objectif est donc de contribuer à la valorisation et à l’amélioration des techniques locales.

Les emplois créés par la filière riz

Main d’œuvre : Les techniques de cultures de riz restent encore dans une large mesure très traditionnelles et exigent un recours important à la main d’œuvre salariée. D’après le cahier du Réseau des Observatoires Ruraux 2002, un ménage mobilise en moyenne 20 à 72 hommes/jours de main d’œuvre (salarié et entraide) durant une campagne rizicole notamment dans les observations de Soavinandriana et de Fianarantsoa. L’entraide est souvent pratiquée dans les superficies agricoles plus étendus et observatoires utilisant des techniques culturales plus étendues.
Dans certaines observations, la concurrence des autres cultures dans l’emploi de la main d’œuvre (récolte de litchis ou de girofle à Fenerive -Est) où la hausse du prix de la vanille à Antalaha font souvent montrer le coût de la main d’œuvre de riz.
La contrainte de disponibilité de main d’œuvre s’exprime d’avantage au niveau du paysan comme une contrainte « coût du travail », principal poste de coût sur le riz qui affecte les disponibilités monétaires des ménages. Avec les systèmes de culture de SRA et SRI, le travail salarié est maximisé (85-90 jours de main d’œuvre salariée/ha) ce qui explique partiellement leurs difficultés de diffusion. La rémunération de l’ensemble des salariés employés dans la riziculture (emplois à plein temps, emplois salariés générée en aval de la production) représente 20% de la valeur ajoutée directe.
Autre emplois crées : La filière est également génératrice d’emplois et distributrices de revenus en amont à travers la commercialisation des intrants et de l’équipement / matériel et dans les services d’appui au milieu rural.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE 
Chapitre 1 : Cadre théorique et contextuel 
1.1. Notion de généralités sur le riz et le SRI
1.2. Référence théorique
Chapitre 2 : Monographie du terrain 
2.1. Historique
2.2. Situation géographique et délimitation administrative
2.3. Climatologie
2.4. Démographie
2.5. Infrastructures
2.6. Activités culturelles
Chapitre 3 : La situation socio-économique des paysans
3.2. Situation économique des paysans
3.3. Vérification de l’hypothèse
Chapitre 4 : Les conditions techniques que présente le terrain
4.1. Situation de la Commune
4.2. Situation culturale
4.3. Condition technique du SRI
4.4. Analyse
Chapitre 5 : Analyse sociologique
5.1. Conception de la tradition
5.2. Évolution de la population
Chapitre 6 : Suggestions
6.1. Politique de l’État
6.2. Cadre psychologique et sociale
6.3. Sur le plan technique
6.4. Au niveau des infrastructures
CONCLUSION GENERALE
Bibliographie

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