LIMITES, DIFFICULTÉS & MOYENS
Cette partie porte sur l’analyse des limites et difficultés qui se sont présentées ainsi que des moyens mis en oeuvre pour les résoudre. La première difficulté à laquelle se confronte un entrepreneur est l’isolement. Il y aura toujours des phases du projet durant lesquelles le porteur de projet se sentira seul. J’ai anticipé cette difficulté en ayant postulé pour le statut étudiant-entrepreneur proposé par Pépite France et candidaté pour intégrer la promotion 2019-2020 de StartinESS, un programme d’accompagnement proposé par la MIE (Maison des Initiatives Étudiantes), en lien avec la Ville de Paris. Ces deux dispositifs m’ont permis d’être entourée de jeunes porteurs de projet et d’accéder à de nombreux contacts et entretiens-conseils pertinents pour AYAM. Aussi, j’ai bénéficié d’un suivi régulier de la part d’Adriana Peyruse, chargée de mission Entrepreneuriat Etudiant à Sciences Po Bordeaux, ainsi que de ses contacts et précieux conseils. L’opportunité donnée par l’enseignement “Projet tutoré” du master ESSIS de Sciences Po Bordeaux m’a également permis de fédérer une équipe.
Ensuite, l’année 2020 a été extrêmement particulière pour tout porteur de projet. La COVID-19 et l’interdiction de déplacement en France du 17 mars au 11 mai 2020 nous a freiné dans notre activité, nous venions de réaliser deux premiers tournages auprès de services civiques d’Unis-Cité (l’association pionnière du service civique). A l’interdiction de déplacement s’ajoute le fait que chaque structure a connu également ses difficultés face à la COVID-19, ce qui a automatiquement impacté la recherche de partenariats, de clients et de financements. J’ai toutefois rebondi sur cette “mauvaise période” pour en tirer du positif. C’est alors un temps durant lequel j’ai pu mettre en ordre et repenser toutes les réflexions menées jusqu’ici sur les différents aspects du projet, suivre des formations en ligne sur la communication et l’audiovisuel et j’ai su passer à l’action sur des tâches pour lesquelles je ne trouvais pas encore le moment adapté. J’ai alors monté la première vidéo-prototype qui est désormais prête à être présentée par exemple pour convaincre un potentiel partenaire, financeur ou invité de la chaîne. J’ai mobilisé quelques personnes, qui étaient alors disponibles, pour avancer sur des productions de graphisme (logo, dessins, …). J’ai également créé et alimenté le compte Instagram @ayam_ytb ainsi que fait augmenter son nombre d’abonnés. Pour animer la communauté, j’ai par exemple réalisé un sondage avec différentes questions à propos du confinement, des crises en général et de leur envie (ou non) de changement.
PERSPECTIVES DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET & OPPORTUNITÉS POUR L’ÉTUDIANTE
Perspectives de développement du projet Ce projet a de très bonnes perspectives de développement par son potentiel de “changement d’échelle”. En effet, on peut toucher un nombre croissant de personnes sans transformer l’activité : avec les mêmes moyens, on peut parfaitement augmenter l’audience et le nombre de bénéficiaires. AYAM est donc une réponse globale au problème énoncé en ce début de rapport et peut toucher facilement un maximum de personnes. Au vu des ambitions que l’on a pour ce projet, il sera nécessaire de continuer les réflexions sur le modèle économique ainsi que la structure juridique à adopter. Aussi, nous prendrons soin de nous faire conseiller lors de ces étapes et démarches essentielles. Les partenariats avec des personnalités prévus pour les vidéos intitulées “ Je fais du bénévolat avec … ” forment un aspect stratégique fort du projet car ils permettront de s’assurer d’être régulièrement en “tendance” sur la plateforme Youtube, pouvant provoquer ainsi un grand succès pour la chaîne AYAM en général. Il sera également opportun de créer un vrai lien entre la chaîne Youtube et la communauté issues du compte Instagram. Ce dernier doit servir des vidéos participatives (demander aux abonnés Instagram s’ils ont des questions particulières sur l’ESS ou à poser à l’invité ou à l’association dans laquelle on va s’engager ponctuellement, demander aux abonnés ce qu’ils souhaiteraient voir comme autres formats de vidéos sur la chaîne, demander leurs avis sur des thèmes précis liés à l’ESS). A très long terme, on peut imaginer la création d’une agence d’influenceurs éthiques et solidaires, qui faciliteraient leurs mises en contact et partenariats avec des marques correspondantes.
Opportunités pour l’étudiante
Dans le pire des cas, s’il s’avère d’ici 2022 que ce projet n’est pas viable, je n’aurai pas “perdu mon temps”. Grâce à ce projet, j’aurai continué de me faire connaître au sein du monde de l’ESS, de me faire des contacts dans les domaines qui m’intéressent (ESS, Jeunesse et Audiovisuel), j’aurai continué d’affiner ma connaissance et mon analyse de cette économie et de ses acteurs et j’aurai identifié les structures dans lesquelles je me projette le plus professionnellement. La réalisation de ce projet m’a permis et me permettra de me former et de monter en compétences en termes de gestion de projet, stratégie de communication, marketing digital, graphisme et audiovisuel. Cette 5ème année d’études, accompagnée du fait de porter un projet entrepreneurial et des dispositifs Pépite France et StartinESS, a été très formatrice pour moi. J’ai même réussi à transformer le confinement en un temps à optimiser pour se former (j’ai suivi les nombreux formations en ligne proposées par Pépite France, StartinESS, les Internettes ou d’autres structures ou encore un stage de formation à la CNV (Communication Non-Violente)). Durant cette 5ème année, j’ai continué d’apprendre à adopter un comportement entrepreneurial, à faire émerger l’opportunité d’entreprendre, à construire un projet et le lancer. J’ai progressé en gestion de projet et en communication. J’ai également approfondi mes connaissances sur des aspects juridiques et comptables.
AYAM peut déjà célébrer quelques réussites pour cette première année de création de projet. En effet, l’obtention du statut étudiant-entrepreneur auprès de Pépite France ainsi que l’intégration de la promotion StartinESS 2019-2020 témoigne de l’intérêt de celui-ci. Aussi, de nombreux échanges (avec des jeunes, des professionnels de l’ESS, de l’audiovisuel ou de l’influence) m’ont fait prendre davantage conscience de l’utilité et de la pertinence de ce projet. La puissance des réseaux sociaux a également déjà fait ses preuves puisque des personnes ont trouvé d’elles-mêmes mon contact sur LinkedIn ou Instagram et m’ont témoigné leur intérêt pour AYAM (par exemple un professeur d’ESS de Sciences Po Paris, un chercheur talent-web de Webedia ou encore des entrepreneurs sociaux ou jeunes porteurs de projet comme le binôme de Feminists of Paris ), ce qui montre à nouveau l’utilité et la pertinence d’un tel projet. De nombreuses réflexions stratégiques ont été menées en collectif et nous avons réalisé une étude de marché auprès des jeunes ainsi que des structures de l’ESS afin de s’assurer que le projet réponde à des besoins effectifs et par les moyens les plus adaptés. Malgré les difficultés présentées par l’année 2020, AYAM est fier d’avoir fédéré une équipe, réalisé trois tournages et de fêter bientôt ses 250 abonnés sur le compte Instagram. L’ESS c’est de belles histoires. Désormais, aux jeunes de les partager pour encourager les autres à s’engager !
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