Fouilles dans des enceintes étanches (palplanches ou parois moulées)
Ces fouilles ne présentent pas de problèmes graves de pompage, ces enceintes jouant le rôle d’écran étanche. En principe, celles-ci sont fichées dans les couches imperméables.
Il reste à épuiser les eaux à l’intérieur de l’enceinte et les eaux s’infiltrant éventuellement aux joints des éléments constitutifs.
Fouilles en souterrain et en puits
Les fouilles en souterrain doivent être réalisées, dans la mesure du possible, en attaque montante. Un drain constitué d’un tuyau en béton poreux enrobé de cailloux est mis en place au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
Un fil de fer galvanisé est placé dans ce drain pour permettre le curage ultérieur.
À l’extrémité de chaque fouille, on réalise un puisard de 1 à 2 m2 de surface, blindé à claire voie si la nature du terrain l’exige.
Ce puisard doit avoir une profondeur et une section suffisantes pour que la pompe ou la crépine soit convenablement immergée, et que l’on puisse procéder au nettoyage de celui-là.
Une précaution consiste à placer dans le puisard un fût de 200 L dont on a enlevé un fond et percé les parois de nombreux trous.
L’espace entre le blindage et le fût doit être remblayé avec des cailloux.
Dans les terrains de mauvaise tenue, le puisard devra être réalisé en battant les planches de blindage au fur et à mesure de l’approfondissement du puisard (figure 3).
Il faut porter une attention toute particulière au nettoyage périodique des puisards.
Négliger cette précaution a pour conséquence l’engorgement des pompes et des crépines, une élévation du niveau d’eau et le noyage du radier.
Dans le cas de venues d’eau importantes où l’on ne peut exécuter
un puisard, on envisage la solution suivante (figure 4):
— approfondissement de la fouille avec le problème des venues d’eau ;
— mise en place d’un lit de cailloux d’épaisseur convenable ;
— bétonnage d’une dalle en béton.
Matériels
Depuis 1960, les matériels disponibles se sont beaucoup diver-sifiés, et il n’est plus raisonnable de parler de pompe à tout faire, surtout devant le développement des stocks de matériels disponibles pour la location.
Le problème à résoudre devra toujours être défini en termes de débit à épuiser, de perte de charge et de dénivelée de refoulement.
La gamme des pompes de classe 1 répertoriée compte plus de 600 modèles.
Les débits varient (sans charge) de 4 à 4 300 m3/h. Les pressions de refoulement admissibles atteignent 12 bar. Les pressions d’aspiration sont couramment de l’ordre de 0,8 bar (en eau claire) bien que de nombreux modèles (sauf les pompes immergées) ne soient pas explicitement auto-amorçables. Un constructeur indique même une pression d’aspiration de 1 bar pour une petite pompe (60 m3/h, refoulement maximal 1,9 bar).
On peut proposer les tableaux 1, 2, 3 et 4 (en [Form. C 135]) pour comparer les gammes de solutions possibles.
1. L’eau
2. Protections
3. Épuisements
3.1 Fouilles à ciel ouvert
3.1.1 Fouilles en tranchée
3.1.2 Fouille ouverte talutée
3.1.3 Fouilles dans des enceintes étanches (palplanches ou parois moulées)
3.2 Fouilles en souterrain et en puits
4. Matériels