POLLUTION ET SANTE PUBLIQUE EN MILIEU URBAIN

POLLUTION ET SANTE PUBLIQUE EN MILIEU URBAIN

INTRODUCTION GENERALE

 Cadre général L’environnement fut longtemps une ressource naturelle au service du mieux-être de l’homme. Ce sont des ressources végétales ou animales, l’eau, l’air, le sol qui sont à la disposition de l’homme pour la satisfaction directe ou indirecte de ses besoins alimentaires, domestiques, monétaires…La nature offre toujours ses fruits mais leur exploitation voire leur surexploitation entraîne sa dégradation. Depuis les années 70, l’opinion publique internationale se préoccupe de plus en plus des dangers qui pèsent sur notre environnement. Plusieurs facteurs expliquent cette prise de conscience : – le choc face aux grandes catastrophes écologiques (marées noires…), – les gaz à effet de serre réchauffent le climat, – les ressources naturelles s’épuisent, – les engrais et les médicaments polluent les nappes phréatiques, – les produits chimiques fabriqués par l’industrie engendrent de plus en plus de nuisances et de pollution… – les signaux d’alertes et les estimations des experts scientifiques mondiaux. Toutes ces pollutions de l’atmosphère, des sols et de l’eau mettent notre planète en danger et provoquent chez l’homme différentes sortes de maladies (ADEME magazine N°54, 2012). Des conférences ont vu le jour pour mettre l’environnement au rang des soucis internationaux. La première qui s’est tenue sous l’égide des Nations Unies à Stockholm en Suède du 05 au 16 juin 1972, qualifiée de premier Sommet de la Terre, a amené ses participants à adopter une déclaration de vingt six principes et un vaste plan d’action pour lutter contre la pollution, et a donné naissance entre autres au Programme des Nations unies pour l’Environnement. Tandis que la troisième conférence qui s’est tenue à Rio de Janeiro au Brésil, du 03 au 04 juin 1992, a souligné l’importance du lien entre santé et environnement et est devenue alors la préoccupation majeure et une étape incontournable des politiques de santé publique mondiale. Selon l’étude de l’OMS, les alertes de pollution dans les grandes villes sont de plus en plus fréquentes et sont même source de mortalité. Cadre national « Ile verte » autrefois grâce à ses richesses d’une grande variété d’écosystèmes et une diversité biologique (entre autres, les espèces d’oiseaux, des reptiles, 64 espèces de lémuriens, 12 000 espèces de plantes vasculaires dont 81% endémiques, des orchidées, des palmiers, 7 espèces de baobabs sur les 8 existants sur la planète…), Madagascar est appelé aujourd’hui « Ile rouge » du fait de la dégradation progressive de son environnement (qui laisse apparaitre la terre de couleur rouge), due à de nombreux facteurs dont la pollution, avec tous ses méfaits que l’on trouve principalement dans les milieux urbains. Antananarivo, « renivohitra » ou ville-mère est utilisée pour désigner à la fois la fonction de capitale au sens politique du terme et la métropole qui possède une primauté économique incontestée. Cette notion de renivohitra sous-entend de surcroît l’idée d’un rôle de matrice exercée par Antananarivo, cette ville servant en quelque sorte de modèle à toutes les autres, placées en situation de sujétion par rapport à cette référence. Pour les Malgaches, Antananarivo est donc une capitale dans toutes les acceptions possibles du terme, et, en ce sens, paraît incontestable (Fournet-Guérin C. 2007) Or, s’il va de soi qu’Antananarivo occupe une place tout à fait à part dans le réseau urbain malgache, de par sa taille aussi bien que par son rayonnement, sa perception en tant que capitale est loin d’être aussi évidente qu’il ne le semble de prime abord : Antananarivo présente un nombre croissant de constructions anarchiques et illégales d’habitat, une prolifération d’activités informelles, une augmentation de l’insécurité…Dans le domaine environnemental, la capitale est aussi reconnue pour son environnement malsain dû à une pollution excessive. Selon une liste publiée par Forbes, magazine américain le 29 février 2008, présentant les villes les polluées du monde, Antananarivo arrive en troisième position après Bakou le leader mondial, port de la mer Caspienne, capitale de l’Azerbaïdjan, et juste après Dacca, la capitale du Bangladesh (FORBES, 2008) La capitale est alors tantôt idéalisée, tantôt honnie, voire niée, cette ville ne laisse personne indifférent et son statut alimente de nombreux débats. 

POLLUTION ET SANTE PUBLIQUE : DEFINITIONS DES CONCEPTS 

Etymologiquement, la pollution vient du latin « pollutio » qui signifie salissure et souillure (Wikipédia, 2013). Mais le mot pollution a différents sens selon le temps. Elle vient de diverses sources et a de types différents.

Sens ancien

Historiquement, la pollution est la contamination d’une personne, d’un lieu… par des substances impures, c’est-à-dire inappropriées au contexte. C’est donc un mot d’origine religieuse, et qui, de ce fait, conserve un caractère sacré assez marqué. Jusqu’au milieu du XXème siècle, son seul usage non religieux était médical. Il désignait l’émission de sperme en dehors d’activité réellement sexuelle, principalement durant le sommeil des adolescents.

Sens contemporain

De nos jours, à cause de la multiplication des produits par l’industrialisation, la mécanisation, et l’explosion démographique qui mettent une très forte pression sur l’environnement, le mot pollution s’est donc spécialisé. En effet, aujourd’hui, le terme pollution est un phénomène ou élément perturbateur d’un équilibre établi et plus particulièrement si cet élément est nuisible à la vie. Dans le langage courant, la pollution est considérée alors comme une dégradation de l’environnement résultant de la dissémination de produits toxiques ou de l’abandon de matériaux non biodégradables ; les langages scientifiques, législatifs et normatifs ont pourtant souvent retenu le mot « contamination » et le mot pollution devenant alors le mot qualifiant une contamination au-delà d’une norme, seuil, loi, ou hypothèse. Elle désigne également la dégradation d’un biotope (en écologie, un biotope est littéralement un type de lieu de vie défini par des caractéristiques physiques et chimiques déterminées relativement uniformes. Ce milieu héberge un ensemble de formes de vie composant la biocénose: flore, faune, fonge (champignons), et des populations de microorganismes (Wikipédia, 2013))par l’introduction généralement humaine de substances ou de 10 radiations, entraînant une perturbation plus ou moins importante de l’écosystème. Mais elle peut aussi avoir pour cause un phénomène géologique comme une éruption volcanique… Les termes normalisés de l’AFNOR définissent le polluant comme un altéragène biologique, physique ou chimique, qui au-delà d’un certain seuil, et parfois dans certaines conditions, développe des impacts négatifs sur tout ou partie d’un écosystème ou de l’environnement en général (AFNOR, 2013). Bref, d’après toutes ces définitions, on peut dire que la pollution, c’est la contamination des écosystèmes (air, eau, sol) qui altère la santé de l’homme, la qualité de la vie ou le fonctionnement naturel des écosystèmes. Paragraphe 2: Origine de la pollution Les sources de pollutions sont nombreuses, mais on peut les classer en deux catégories : la pollution d’origine humaine et la pollution d’origine non humaine. 

Pollution d’origine humaine ou anthropique

 Les pollutions d’origine humaine, dites aussi anthropiques, c’est-à-dire créées par l’homme, sont une diffusion directe ou indirecte dans l’environnement de polluants. Ce sont souvent des sous-produits involontaires d’une activité humaine, comme les émissions des pots d’échappement. Mais il y a également, les déchets de produits de consommation courante comme les emballages, les batteries usagées, les ordures ménagères qui sont jetés sans précautions dans l’environnement et qui constituent aussi une source de pollution très fréquente. Il peut aussi s’agir de phénomènes physiques comme la chaleur, la lumière, la radioactivité, l’électromagnétisme…, des pollutions chimiques, des marées noires, des accidents nucléaires… 

Pollution d’origine non humaine 

Ce sont les conséquences directes ou indirectes de catastrophes naturelles, telles que le volcanisme, les inondations… Il y a aussi une pollution liée à des phénomènes naturels tels que les éruptions solaires, les poussières désertiques. Enfin, une pollution d’un captage d’eau potable par un animal qui fera ses besoins à proximité ou qui serait mort et en décomposition dans l’eau. Il y a trois types de pollutions : la pollution de l’air, la pollution de l’eau et la pollution des sols. 

Pollution de l’air 

Si nous nous référons à la réglementation française, la Loi n°96-1236 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (Laure) du 30 décembre 1996 définit la pollution atmosphérique ou la pollution de l’air comme : « l’introduction par l’homme, directement ou indirectement, dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives ». La quasi-totalité des activités humaines est à l’origine d’émissions dans l’air. On trouve au premier rang, les activités liées à la production d’énergie thermique, à certains procédés industriels, aux transports, aux traitements des déchets, et à l’agriculture. La production d’énergie et de raffinage rejette dans l’air la part la plus importante du dioxyde de carbone. Les transports routiers qu’ils soient affectés par les entreprises ou les particuliers ainsi que l’agriculture sont responsables d’une façon prépondérante des rejets dans l’air d’oxydes d’azote. La construction, l’industrie des plastiques et les transports dégagent une grande quantité de composés organiques volatils. Le chauffage résidentiel, l’emploi des biocombustibles tels que les bois, les déjections animales et les résidus agricoles pour la cuisine, l’intensification de la culture sur brûlis, la combustion dans l’industrie et les services, ainsi que la production de l’électricité contribuent aux émissions de gaz à effet de serre. Mais certains événements d’origine naturelle peuvent ainsi induire les changements atmosphériques comme les cendres volcaniques, embruns marins, poussières désertiques, pollens, décompositions naturelles… 

Pollution de l’eau

 L’eau étant le véhicule privilégié de la pollution. Avec l’urbanisation, l’industrialisation et l’intensification de l’agriculture, les usages de l’eau ont considérablement augmenté, avec en corollaire le développement des déchets ménagers, agricoles et industriels. Ces activités, qu’elles soient industrielles, domestiques ou agricoles ont produit une grande 12 quantité de substances de toutes natures ; alors que ces substances finissent pour la plupart d’entre elles dans les milieux aquatiques. De tout temps, les cours d’eau ont reçu eaux usées et déchets, et longtemps, les principaux polluants étaient des matières organiques provenant des déchets domestiques comme les ordures et les eaux usées dans les ménages, ou agricoles avec l’utilisation d’engrais et de pesticides, notamment les lisiers, ou bien encore industriels, quand les industries papetières, les tanneries, abattoirs, laiteries, huileries, sucreries…les rejetaient sans aucun traitement préalable. Mais dans la vie courante, nous pouvons observer tous les jours que l’eau peut être salie : par les animaux ou les hommes qui font leurs besoins dans ou prés d’un point d’eau, par les bords de sources ou de rivières qui ne sont pas nettoyés, par les animaux qui boivent dans les récipients d’eau, en prenant de l’eau avec des mains sales, en mettant l’eau dans un récipient sale, en jetant les ordures dans l’eau, en ne couvrant pas les récipients d’eau. Elle peut être polluée aussi : dans les sources non protégées ou en mauvais état, par manque de soin et d’hygiène, par manque d’habitude d’hygiène. 

Pollution des sols 

Les sols et les sous-sols sont également contaminés. La pollution ne se cantonne pas uniquement sur son lieu d’émission. Les différents polluants sont dispersés par les vents, dilués par les pluies et lessivés dans les sols. D’une part l’utilisation massive d’engrais et des pesticides pour l’agriculture touchent les nappes phréatiques, et d’autre part contaminent par bioaccumulation les cultures poussant sur ces sols. Bien que ces engrais constituent une solution pour les agriculteurs afin de rendre la terre fertile et donner des aliments supplémentaires pour les plantes, bien que ces pesticides qu’ils soient des insecticides, raticides, fongicide et herbicides, soient certes des produits pour lutter contre les animaux, les mauvaises herbes, les insectes, les rongeurs et autres 13 champignons…par contre, engrais et pesticides ont tous deux des effets secondaires toxiques pour le sol. La pollution des sols vient aussi du lessivage des poussières et de certains gaz par les pluies et peut également venir lors d’accidents de transports de matières dangereuses, mais aussi en conséquence de recyclage de composants des véhicules

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : CADRE DE LA RECHERCHE
CHAPITRE I : POLLUTION ET SANTE PUBLIQUE : DEFINITIONS DES CONCEPTS
CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE DU FOKONTANY
PARTIE II : ANALYSE SUR LES CAUSES MAJEURES DE LA POLLUTION ET LES RETOMBEES SANITAIRES
CHAPITRE I : ANALYSE SUR LES CAUSES MAJEURES DE LA POLLUTION
CHAPITRE II : LES RETOMBEES SANITAIRES
PARTIE III : LA VISION PROSPECTIVE
CHAPITRE I : AU NIVEAU DU FOKONTANY
CHAPITRE II : AU NIVEAU NATIONAL
CHAPITRE III : AU NIVEAU INTERNATIONAL
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES FIGURES
ANNEXES

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