Pollution et gestion des déchets plastiques

Un coup d’œil sur l’histoire de l’humanité nous montre que la nature a été omniprésente dans toutes les phases de l’évolution de l’espèce humaine. Ainsi, c’est le type de nature ou environnement naturel qui justifie le type d’activité d’une population de telle ou telle part. L’homme a un impact fort sur l’environnement via ses déchets. On estime que l’ensemble de l’humanité produit entre 3,400 et 4000 milliards (1) de kilos de déchets par an, soit de 80 à 126 tonnes de kilos de déchets générés chaque seconde ! Chaque jour, l’activité humaine produit environ plus de 10 milliards(1) de kilos de déchets. Le flou entourant les chiffres des déchets toxique ou dangereux est important. Entre 2008 et 2020, la quantité de déchets devrait augmenter de 40 % dans le monde. Et ce chiffre est en constante augmentation. Comme pour les influents, l’absence de gestion des déchets est courante dans les pays pauvres, entraînant des impacts négatifs sur l’environnement et la santé.

Aujourd’hui les villes africaines font partie des espaces dans lesquels la problématique de la gestion de l’environnement est pertinente. Madagascar est réputée pour ses curieux animaux et ses magnifiques forêts, cependant la majeure partie du pays souffre de sérieuses dégradations environnementales. Les forêts tropicales ont été sévèrement décimées, et les sols sont de moins en moins fertiles en raison de l’érosion. Madagascar figure parmi les pays les plus pauvres de la planète, la survie quotidienne de ses habitants dépend de l’usage des ressources naturelles notamment l’agriculture.

La question de la pollution et des déchets plastiques est devenue très sérieuse dans la capitale Tananarive. Et nous savons que pratiquement toutes les communes rurales vivent le même problème y compris celle d’Anosizato Ouest. La population totale de la commune d’Anosizato Ouest était de 21.218 habitants (2) en 2013 et ce chiffre est en augmentation grâce à l’exode rural. Cette forte croissance de la population entraîne de volume de déchets ménagers solides et liquides dont la gestion devient de plus en plus difficile. Pourtant la grande partie de cette commune possède des terres cultivables et qui sont en train de se dégrader à cause des déchets plastiques. Il convient de trouver une solution à cette situation et de réfléchir pour élaborer une nouvelle stratégie de gestion des déchets dans la commune.

Les atteintes à l’environnement sont généralisées et croissantes. La collecte des ordures ménagères et l’élimination des eaux usées constituent l’une des plus grandes difficultés qu’ils rencontrent les autorités municipales. Ces difficultés se traduisent par une accumulation de déchets ménagers, l’érection de nombreux dépôts sauvages et la stagnation des eaux usées et pluviales dans de nombreux quartiers. Les taux de ramassage des ordures ménagères atteignent rarement 50 %. La faiblesse du taux de couverture de ce service important a pour conséquence un environnement insalubre et malsain caractérisé par la pollution de l’air, du sol et la dégradation du cadre de vie de la population.

LISTE DES PROBLEMES DANS LA COMMUNE ANOSIZATO OUEST

Dans la liste suivante, illustre les problèmes que la Commune s’affronte :
➤  30 % de la population ont le problème d’accès à l’eau potable
➤  Eparpillement des ordures ménagères, des déchets fécaux et des eaux usées dans les fokontany Antandrokomby, Amdodivona Antokontanitsara et Ambanimaso
➤  Santé précaire des enfants moins de 5 ans
➤  Canaux et caniveaux bouchés dans les fokontany
➤  Enfants errants
➤  Les enfants 7 à 13 ans aident leurs parents aux activités génératrices de revenus
➤  Problème d’accès aux loisirs
➤  Pullulation des déprédations et des petits vols
➤  Propagation des remblais non autorisés et constructions illicites
➤  Problème de régularisation des dossiers fonciers
➤ Etat délabré des voies de communication
➤  Diminution du taux de production agricole et élevages
➤  Problème de débouchés des produits artisanaux
➤  Diminution de recette communale
➤  Mauvaise gestion des infrastructures
➤  Droits bafoués de l’enfant et de la femme
➤  Diminution du taux de scolarisation des enfants dans des écoles publiques
➤ Faible revenue des 65 % de la population .

La théorie de l’« Appartenance sociale et style de vie » de BOURDIEU(P)

Pour Bourdieu sur la notion d’habitus permets d’expliquer comment les rapports sociaux sont intériorisés par les individus et reproduits en partie à cause de leurs comportements. C’est une notion très complexe, mais qui renvoie à une dimension centrale de la sociologie. Elle vise à expliquer que les comportements des individus sont largement liés à des façons de penser et de ressentir inconscientes, qu’ils ont acquis du fait de leur socialisation, c’est-à-dire au cours de leur éducation, dans leur famille, à l’école, et au-delà dans leur milieu social, leur classe sociale. La socialisation familiale est en effet en partie une socialisation de classe. Elle produit un habitus, c’est-à-dire des goûts pour certains loisirs, pour un mode de vie ou style de vie. La conscience écologique citoyenne : de la sensibilisation à la participation des actions environnementales doit se faire dans les écoles ou au sein même de la famille. L’objectif de cette action consiste à appréhender le comportement des individus en analysant leur conduite face à des problèmes relatifs à l’environnement en se basant sur des variables sociodémographiques et psychologiques (style de vie). Il ressort de cette étude, une certaine conscience collective de l’importance de l’environnement et une nette sensibilité écologique des dangers qui le menacent. Ce qui a amené les citoyens à s’approprier leur environnement et agir comme des consommateurs responsables en participant à plusieurs actions visant à le réhabiliter. Force est d’admettre que la protection de la nature et de l’environnement devient une norme sociale qui s’infiltre dans la vie quotidienne des gens.

Environnement et problématique « d’appropriation » (selon weber)

Avec la définition globalisante de l’environnement, on se pose la question qu’est ce qui n’est pas environnemental ? En effet l’environnement est perçu comme ensemble des éléments naturels et artificiels conditionnant la vie humaine ; il englobe tout ce qui nous entoure. En reprenant la question autrement, l’environnement est constitué de ce qui n’appartient à personne. « Mon environnement est constitué de ce que sur quoi je n’ai pas eu de prise, soit que cela ne m’appartienne pas (l’eau, l’air.. ) soit que cela provienne de la propriété d’autrui (pollution diverse) ». D’après cette définition, l’évolution de l’environnement est d’abord une évolution sociale. Elle sous-entend les problèmes environnementaux sont d’abord et avant tous des problèmes d’APPROPRATION c’est-à-dire d’ACCES et de PARTAGE. En effet, les modes de traitements des atteintes à l’environnement en vigueur relèvent bien de cette philosophie d’appropriation : ex, les taxes les droits, la mise en défend des parcelles.

Approche juridique sur la Charte de l’Environnement Malagasy 

Cette charte contient les principes généraux et les dispositions traduisant en termes opérationnels et dans le cadre du développement global de Madagascar, la politique nationale de l’environnement. Le point de départ de la Charte est constitué par les données permanentes de l’environnement à Madagascar : l’homme, la terre et le sous-sol, les écosystèmes, l’endémisme. Art.7. – La gestion de l’environnement est assurée conjointement par l’Etat, les Collectivités décentralisées, les organisations non gouvernementales régulièrement constituées, les  opérateurs économiques, ainsi que tous les citoyens. Art.8. – Il appartient notamment à l’Etat :
➤  de définir la politique environnementale ;
➤  d’organiser des campagnes de sensibilisation en collaboration avec les Collectivités décentralisées et les organisations non gouvernementales concernées ;
➤  de faire participer les partenaires ci-dessus évoqués aux décisions en matière de gestion de l’environnement ;
➤  de coordonner les actions environnementales ;
➤  de procéder ou faire procéder à un suivi et à une évaluation des actions menées dans le domaine de l’environnement ;
➤  -de veiller à la compatibilité des investissements avec l‘environnement.