Cours politique monétaire et flexibilité des prix, tutoriel & guide de travaux pratiques politiques économiques en pdf.
Le libéralisme économique
A partir de 1750, prenant appui sur les travaux philosophiques du début du XVIII Siècle, vont se développer différents courants de pensée qui insiste sur le libre jeu de forces naturelles du marché pour assurer à la fois l’affectation optimale des ressources et la redistribution correcte des résultats de la production. Ce mouvement conduisant à une remise en cause profonde du rôle de l’Etat, commence avec la physiocratie 7 qui, se fondant sur le principe de l’Ordre Naturel, postule la liberté des contrats, de l’entreprise économique et de la circulation des produits.
Les physiocrates ont développé une théorie du laisser-faire, théorie selon laquelle l’Etat ne doit pas venir perturber les règles du marché. Cette conception du rôle de l’Etat prend sa source dans la philosophie de Descartes exprimant l’idée que tout objet de la nature est comparable à une machine dont il s’agit de comprendre les règles de fonctionnement. Il existe ainsi une machine économique que l’économiste se charge de décrire : l’Etat ne doit pas intervenir sous peine de gripper, de perturber le fonctionnement naturel de cette machine. Cette vision de l’Etat sera reprise ensuite par les classiques et les néoclassiques :
– Avec A.SMITH sera notamment mis en exergue le principe de la main invisible stipulant que la recherche de l’intérêt privé conduit inévitablement à l’intérêt collectif. Dans ce cas, peu de place est laissée à l’Etat.
– D.RICARDO, comme A.SMITH développe une théorie de commerce international selon laquelle les pays ont intérêt à se spécialiser en fonction de leurs avantages (absolus pour A.SMITH et relatif pour RICARDO) ; ils n’ont aucun intérêt à recourir à des politiques protectionnistes et doivent, au contraire, être libre échangiste.
– J.B.SAY développe une théorie qui défend le libéralisme économique, la concurrence et la propriété privé en annonçant à travers sa loi des débouchés que l’échange est fondamentalement un troc, et cela même dans une économie monétaire autrement dit les produits s ‘échangent contre des produits.
– L.WALRAS, néoclassique, s’inscrit dans la lignée des auteurs classiques, il démontra que le marché représente le meilleur moyen d’allocation des ressources rares. Son analyse en termes d’équilibre général le conduira à démontrer qu’il existe un système de prix qui assure l’équilibre sur l’ensemble des marchés grâce à une flexibilité parfaite des prix.
– G.DEBREU, en 1950, démontra que l’équilibre général de WALRAS est optimal au sens de PARETO c’est à dire qu’une fois que l’équilibre est atteint, il n’est plus possible d’améliorer la situation d’un agent sans détériorer celle d’au moins un autre agent économique.
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