Politique de change et évolution des variables macroéconomiques

La politique du taux de change en Algérie

Les étapes historiques de la Politique du taux de change en Algérie

Nous essayons d’abord d’exposer brièvement les différentes étapes de la politique de change suivies par l’Algérie.
Les politiques instituant la réglementation de change de la monnaie nationale ont connu quatre phases principales:

Première phase de 1962 à 1970 

Après l’indépendance, l’Algérie est rattachée à la zone Franc. La monnaie est librement convertible et transférable. Malheureusement, face aux risques générés par la fuite massive des capitaux et aux déséquilibres de la balance des paiements, l’autorité monétaire institue en 1963 le contrôle de change sur toutes les opérations avec le Reste du monde (H.CHIALI 2003).
Ce changement est accompagné par différentes actions visant à contrôler le commerce extérieur. Nous pouvons citer le contingentement du commerce extérieur, la création de l‘Office national du commerce ainsi que le contrôle de toutes les opérations d’exportations et d’importations.
Ces mesures sont suivies en avril 1964 par la création de l’unité monétaire nationale ((dinar Algérien » dont la valeur est fixe à 180 mg d’or fin. Le dinar algérien (DA) a donc remplacé le nouveau franc français (NF) pour une parité d‘IDA = 1NF.
Pour des raisons politiques, l’Algérie décide de rattacher la valeur de sa monnaie à un panier de monnaies choisi en fonction de ses principaux partenaires commerciaux. La valeur du dinar se détermine administrativement en fonction des variations des devises composant le panier. Le cours de chaque devise est affecté d’un coefficient de pondération basé sur l’importance des échanges extérieurs exprimés dans cette même devise.
Le rattachement du dinar à un panier de devises offre l’avantage de permettre de stabiliser le taux de change effectif nominal, mais laisse subsister une variabilité des cours bilatéraux par rapport aux devises composant le panier. Ceci augmente le risque de change pour les décideurs économiques.

Deuxième phase de 1971-1988

Cette étape se caractérise par une politique stable où la valeur externe du dinar est basée sur un panier de 14 monnaies des pays d’où provient la plus grosse partie des importations. Aussi Les autorités gouvernementales mènent une politique délibérée de surévaluation du dinar pour réduire le coût des importations et encourager la consommation.
Ainsi l’application d’un nouveau système de gestion pour les entreprises publiques, avec notamment la Gestion Socialiste des Entreprises (GSE), le Statut Général du Travailleur (SGT) et le lancement des plans de développement économique ont pour objectif de stimuler l’investissement productif et de faciliter les opérations du commerce extérieur. De nombreux textes juridiques viennent alors réglementer l’investissement. Cette période est marquée par le monopole total de 1’Etat sur l’économie. Toutes les opérations de production et de commercialisation sont confiées aux offices de l’État. Les textes juridiques ont fixé les modalités d’accès au marché de change.
Toutes les importations inscrites dans le cadre du monopole sont soumises aux AGI (Autorisation globale d’importation) et tout produit ne figurant pas dans ce cadre nécessite une licence d’importation.
Les entreprises publiques et privées ne peuvent pas bénéficier de la rétrocession des devises générées par leurs activités avec le reste du monde, à l’exception des sociétés d’économie mixte dont le montant de rétrocession est fixé à 20%.
Ainsi à partir de 1974, les restrictions d’accès au marché de change accompagnées de politiques de contingentement des importations, donnent naissance au marché de change parallèle (marché informel ou encore appelé : marché noir). Le tableau (1) montre l’évolution du dinar algérien dans le marché de change officiel et parallèle.

Troisième phase de1988 à 1994 

La crise des hydrocarbures en 1986 et le bouleversement qui a frappé les pays à économie planifiée se sont répercutés directement sur l‘économie algérienne. Les événements qui ont secoué l‘Algérie en 1988, ont donné naissance à un début de rupture avec le mode de gestion socialiste.
Les réformes faites a pour but de rendre l‘importance de la fonction de spécifier les recettes, par des procédures à réaliser la stabilité monétaire en interne, et l‘opération d‘ajuster le taux de change pour assurer la stabilité au niveau externe, et cela est procédé comme suit :
Le Glissement Progressif du Dinar.
La dévaluation rampante est une mesure prise par les autorités visant à baisser de manière continue et sans que se soit annoncée la valeur de la monnaie nationale (G.OUAMEUR 2005).
Le taux de change du dinar est ainsi passé de 4.85 DA pour 1$ au deuxième trimestre 1987 à 12.19 fin de 1990; soit une baisse de la valeur du dinar de l’ordre de 60% par rapport à 1987.
Après 1987, on assiste à une dégradation du de la valeur du dinar vis-à-vis des monnaies étrangères, avec un taux de dépréciation annuel de 8,06 % et un taux de change moyen de 24,8452 dinar par unité de dollar US et une variance de la valeur du dinar de 309,870 entre 1987 et 1996. En 1990, le dollar passe à 18 dinars et au même moment, une nouvelle taxe de 25% sur les importations porte le dollar à 22.5 dinars, ce qui est une dévaluation déguisée.
En matière de politique de change, l‘abandon des plans de développement, la suppression de l‘administration des prix et du monopole de l‘Etat sur le commerce extérieur, ont impliqué d‘une manière automatique l‘élimination de la contrainte de rigidité du taux de change du dinar. Ce dernier passe de 5,9 DA/$ en 1988 à 35,05 DA / $ en 1994. Dans le cadre de ce processus de reforme l‘Algérie opte pour un choix du flottement dirigé du dinar comme régime de change en 1993. Ce choix découle des conditions économiques de l‘Algérie et des objectifs de la politique de change. Les autorités monétaires ont opté pour le flottement dirigé à la fois par prudence financière et parce qu‘il reste entant que solution, la moins contraignante pour l‘économie algérienne.
Deux principaux traits marquent cette période :
i) le rationnement de l‘octroi des devises est réduit ;
ii) le monopole de l‘Etat sur le commerce extérieur est levé.

marché interbancaire des changes 

La Banque d‘Algérie a institué, par Règlement n° 95-08 du 23 Décembre 1995 relatif au marché des changes, un marché interbancaire des changes qui est un marché entre banques et établissements financiers où sont traitées toutes les opérations de change (vente et achat) au comptant ou à terme entre la monnaie nationale et les devises étrangères librement convertibles, constituant ainsi le lieu de détermination des cours de change (taux de change des devises) par le libre jeu de l‘offre et de la demande (A .KERAMANE 1999).
Dans le cadre de la gestion des réserves, la Banque d‘Algérie intervient sur le marché interbancaire des changes au comptant, au moyen des recettes d‘exportations d‘hydrocarbures et produits miniers dont la gestion relève de ses attributions.
Le marché interbancaire des changes comprend deux compartiments :
– le marché interbancaire des changes au comptant (spot)
– le marché interbancaire des changes à terme (forward).
Le marché interbancaire des changes est un marché non localisé. Les opérations y sont traitées par téléphone, télex, et autres systèmes électroniques. Il fonctionne de façon continue, les intervenants peuvent y réaliser des transactions durant tous les jours ouvrés.
Les intervenants sur le marché interbancaire des changes ne peuvent y traiter que de la monnaie en compte.
Les transactions de change sont traitées de gré à gré.
Les intervenants sur le marché interbancaire des changes sont tenus d‘afficher, à titre indicatif, de façon continue, les cours de change au comptant, à l‘achat et à la vente des devises habituellement traitées contre le dinar.

La politique de Contrôle des changes

Contrôle de change 

On désigne par le contrôle de change l‘assurance d‘utiliser les recettes de devises étrangères disponible et prévue d‘après les services nationaux, et reste en veille pour les opérations de concession et d‘acquisition des éléments du patrimoine national de la part des résidents à l‘étranger, et elle concerne tous les flux financiers entre le pays concerné et le reste du monde dans tous les domaines.
Le traitement du déficit de la balance de paiement, amené à faire des études plus approfondis des causes émanant à ces déséquilibres, et pour cela il faut des outils corresponds à cela, car l‘Algérie a connu en 1985 un déséquilibre au niveau du balance commerciale. Car les biens algériens ont connu des prix internes plus élevé par rapport aux prix internationales issu des échanges, en plus que la monnaie nationale sa valeur déterminé sur une base rentière c’est-à-dire la valeur du dinar Algérien déterminée sur base des recettes des exportations des hydrocarbures, ce qui a poussé l‘état à faire des réelles réformes soumises au règles du marché libre. Parmi l‘importante réforme et la dévaluation du dinar par rapport aux autres devises, on ira par la suite la gestion du système de contrôle de change, et les conséquences issus surtout la surévaluation qui est en plus que sa vraie valeur, et l‘obligation de dévaluer la monnaie pour arriver à vraie valeur en influant sur la balance commerciale.

Système de contrôle de change en Algérie

D‘après ce qu‘on a vue le contrôle de change étrangère est un outil dans les mains du pouvoir monétaire centrale, pour contrôler les mouvements des devises étrangères vers l‘interne etl‘externe à partir de la détermination du taux de change de la monnaie locale, et le système de contrôle de change en Algérie qui a connu son début d‘application en octobre 1963 inclut différent domaines des échanges et réglementations extérieurs.
Le système de contrôle de change en Algérie se diffère des autres systèmes car il caractérise par :

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