Le PIB et la croissance économique
En général, le PIB Malgache augmente de manière relativement stable au cours de la période étudiée de 10 ans (2000 à 2009). La croissance économique moyenne de cette période est de 3,16%. Cela témoigne de la force de l’entreprenariat de Madagascar ainsi que des investissements publics tournés vers des secteurs productifs : infrastructures, enseignement, hôpitaux, etc. Néanmoins, on dénombre des cas particuliers, due aux chocs des fortes crises politico-économiques de cette décennie. C’est ainsi que la crise Politique des élections de l’année 2002, a fait tomber le taux de croissance du pays à un taux négatif de -12,7%, probablement l’une des plus faibles taux de croissance auxquelles le pays a fait face durant les dernières décennies. Cette faible performance est toutefois rattraper par l’habilité, du Gouvernement mis en place en 2002, à entreprendre une politique de croissance rapide rétablissant très vite le niveau de la croissance à 9,8%.
Après cela la période allant de 2003 à 2008 fut plus ou moins prospère avec un taux de croissance moyen de 5,64%. Ce n’est qu’au moment de la nouvelle crise en mi-2008 que la croissance économique a rechutée et continue de baisser jusqu’en 2009. En effet, le régime des entreprises franches instaurées par le Président RAVALOMANANA, durant la période 2002 à 2007, se donne pour objectif de promouvoir les investissements des particuliers, et spécialement des investissements directs étrangers. Or, les débuts d’actes de vandalismes qui n’ont pas eu de mal à s’ébruiter découragent les investisseurs étrangers, qui sont les possesseurs de capitaux majoritaires. D’où cette baisse des IDE a engendré cette diminution du taux de croissance.
Les Finances Publiques
L’un des aspects les plus importants de la politique budgétaire est la mise en place d’un système de finance publique efficace. En générale, les Gouvernements s’accordent le luxe de pouvoir dépenser plus que ce qu’il reçoit, amenant ainsi à l’augmentation du déficit budgétaire, ce qui est un instrument indispensable de la politique budgétaire. Néanmoins, afin qu’une nation reste solvable, il faut garder le ratio Dépenses sur recettes fiscales en dessous d’un certain seuil. Dans cette analyse des dépenses publiques et des recettes fiscales globales de Madagascar, il est possible d’interpréter à partir du graphique bon nombres de réflexions : de 2002 à 2008, l’écart séparant les recettes fiscales et les dépenses gouvernementales s’accentue et à partir de 2008, les recettes varient dans le même sens que les dépenses avec des proportions quasi identiques. Une attentive observation de l’évolution du déficit montre que la très rapide montée des dépenses à partir de l’année 2003 ne correspondent pas. C’est-à-dire que les dépenses supplémentaires du pays ne sont ni financé par le financé par le déficit puisqu’on remarque une vive fluctuation concernant les valeurs de cette dernière : elle connait un pic en 2001, et ne connait un autre pic que vers 2004, puis 2006. Les valeurs où le déficit est marqué par des descentes relativement brèves sont les valeurs des années 2001, 2005, et 2006.
Dette Publique
Il convient de traiter séparément différentes facettes de la dette publique à travers son ratio avec le PIB, les fluctuations de sa valeur nominale, et finalement avec le poids des intérêts de la dette. Evolution du ratio dette publique sur PIB : A partir de 2000, la dette Publique Moyenne de Madagascar est aux environs de 7301,8 milliards d’Ariary soit en moyenne 83% du PIB. Cependant, ce pourcentage n’est pas homogène sur les 10 ans qui sont contenus dans notre analyse. Durant les cinq premières années, c’est-à-dire de l’année 2000 à l’année 2004, la valeur du ratio Dette Publique sur PIB est de 108,9%, tandis que lors de la période 2005 à 2009, ce ratio est de 56,56 %. La différence des valeurs de ces ratios entre ces périodes est justifiée par la forte croissance économique dont les entreprises Malgaches ont pu bénéficier à partir de 2006 : cette croissance est de 2.48% en moyenne durant la période 2000 à 2004 et de 3,98% durant la période 2005 à 2009.
Evolution du volume de la dette publique : Au cours de cette période, le Gouvernement Malgache une diminution progressive de sa dette, mais c’est véritablement en 2006 que la diminution du stock de la dette est la plus flagrante. Cette diminution est le résultat de l’octroi de l’IPPTE (Initiative pour les Pays Pauvres Très Endettés) par le Club de Paris, visant à alléger la dette de Madagascar, qui a connu une remise de la dette de 308 milliards d’Ariary en 2006. Par contre, c’est en 2009 que la dette connait une remontée, notamment à cause des effets de la crise économique et politique. Ainsi la crise est à l’origine du recul de la production globale, d’où l’Etat Malgache a été obligé de s’endetter plus pour faire fonctionner l’administration avec le minimum de fonds de roulement. De plus, l’importance du volume de la dette durant la première période (2000 à 2005) est due aux fortes dépenses dans le domaine de l’infrastructure et dans le capital humain (formations, Santé, etc) dans un environnement de perception fiscale peu stricte par rapport à celle qui débute en 2006.
Théorie de l’équivalence ricardienne
Tout d’abord, il serra présenté une analyse en régression simple à partir des données statistiques présentés dans le chapitre précédent. Ensuite, il serra dégagé une interprétation sur les données qu’il vient d’être traitées.
La dite « Théorie de l’Equivalence Ricardienne (T.E.R) » a été formalisé par l’Economiste Néoclassique Robert BARRO (1974). Cette théorie a la propriété de contredire l’efficacité de la politique budgétaire au-delà d’un certain seuil. En effet, BARRO admet qu’à court terme, la politique budgétaire est favorable à l’augmentation de la consommation des ménages et contribue ainsi à dynamiser les activités de production afin de combler la demande effective. Mais à long terme et/ou au-delà d’un seuil du ratio dette sur PIB, la politique budgétaire décourage les ménages à consommer, puisque ces derniers anticipent l’augmentation des impôts futurs du Gouvernement afin de rembourser les dettes publiques.
Les hypothèses prises par BARRO pour modéliser sa théorie sont : La rationalité et esprit anticipateur des agents économiques, Ces derniers tiennent compte de l’avenir de leur progéniture, Les différentes variations du déficit Public n’altère en rien les processus politiques de la Nation. Les richesses des ménages sont homogènes, donc pas d’effet de redistribution. Pas de contraintes de liquidités. Perfection des marchés financiers.
Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre premier : LA POLITIQUE BUDGETAIRE A MADAGASCAR
1.1. Revu de littérature
1.2. Analyse de l’évolution de la Politique Budgétaire Malgache
1.2.1. Dette Publique
1.2.2. Le PIB et la croissance économique
1.2.3. Les Finances Publiques
Chapitre deuxième : THEORIE DE L’EQUIVALENCE RICARDIENNE
2.1. Modélisation du comportement
2.1.1. Variables
2.1.2. Elasticités
2.1.3. Estimation du modèle
2.2. Présentation des données
2.2.1. PIB
2.2.2. Consommation finale des ménages
2.2.3. La Dette Publique
2.2.4. Le déficit budgétaire
2.2.5. Les dépenses Gouvernementales
2.2.6. Les recettes fiscales
Chapitre troisième : RESULTATS EMPIRIQUES
3.1. Interprétations des tests
3.1.1. Test de Fisher
3.1.2. Test de student
3.1.3. Test de Durbin-Watson
3.2. Interprétations des élasticités
3.2.1. Elasticités de C par rapport à Y
3.2.2. Elasticités de C par rapport à DEF
3.2.3. Elasticités de C par rapport à T
3.2.4. Elasticités de C par rapport à G
3.2.5. Elasticités de C par rapport à D
3.3. Résultat
Conclusion