PLUVIOMETRIE DU BASSIN

PLUVIOMETRIE DU BASSIN

Le suivi de la pluviométrie du bassin du Diaguiri est fait par une seule station pluviométrique installée à Fongolémbi. La ville Fongolémbi est au sud du bassin et à 23 km de l’exutoire. Cette station, équipée d’un pluviomètre, est suivie de manière journalière depuis 1963. Cependant au niveau de la base de données de la DGPRE la série de mesure pluviométrique s’arrête en 1993.

Signalons aussi que toute nos démarche, en vu de compléter et d’actualiser la série d’observations, au niveau des structures compétentes comme la Direction de la Météorologie Nationale, n’ont pas abouties. L’étude de la pluviométrie du bassin se basera ainsi sur les données d’hauteur de pluies journalières mesurées entre 1963 à 1993.La série de données journalière de ces trente et un ans (31 ans) ne présente aucune lacune (année sans mesures).

CONTROLE DE QUALITE DES DONNEES PLUVIOMETRIQUES

L’étude du climat et de sa variabilité est toujours basée sur l’exploitation de séries de mesure ou d’observation sur une période plus ou moins longue. Malheureusement nous ne disposerons jamais de séries de données parfaitement fiables ni continues. De ce fait, la première étape dans toute analyse de données est donc de vérifier leur fiabilité ensuite de combler les lacunes en deuxième moment s’il en existe. Les méthodes statistiques d’analyse des séries chronologiques exigent de celle-ci une homogénéité de leurs composantes.

En d’autres termes, on ne peut faire une analyse statistique, d’une échantillon composé de n réalisations d’une variable climatique ou hydrologique, que si certains de ces n réalisations ne présentent pas d’erreurs systématiques rendant l’échantillon hétérogène (Dubreuil P., 1974). Toutefois, Laborde J. P. (2007), disait que les statistiques ne permettent pas de détecter des erreurs. Elles permettent seulement de mettre en lumière des anomalies (événements ayant une faible probabilité d’être rencontrés) par rapport à des hypothèses de distribution statistique et pour un certain seuil de détection.

Pour s’assurer de la fiabilité des données pluviométriques que nous disposons, nous allons effectuer un contrôle intrinsèque et extrinsèque des données. Le contrôle intrinsèque à pour but de vérifier la régularité de la distribution de la pluviométrie du bassin pour s’assurer de son caractère de variable aléatoire indépendante. Pour ce faire utiliserons la méthodes des moyennes mobiles. Le contrôle extrinsèque se fait par comparaison des données mesurées avec celles de la station pluviométrique la plus proche.

Il permet de déceler les anomalies de mesure grâce à une étude de la distribution des deux séries de mesure. Pour se faire, nous utiliserons la méthode de la régression linéaire et celle des doubles masses ou doubles cumuls. De par sa position, nous utilisons la station pluviométrique de Kédougou comme station référence dans l’analyse statistique de nos données pluviométriques. Cette station se situe à 10 km seulement à l’ouest du bassin et à 21 km de la station pluviométrique de Fongolémbi, elle est sans doute la station pluviométrique la plus proche de cette dernière. Nous disposons de cette station, des données de mesure de hauteur de pluie journalière sur une période de 91 ans entre 1914 et 2004.

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Contrôle intrinsèque des données : méthodes des moyennes mobiles

En hydrologie, la méthode des moyennes mobiles s’applique sur une station pluviométrique dont on possède une série continue de mesures de vingt ans au moins. Cette analyse se fait à partir de la pluviométrie annuelle, et part du principe que la pluviométrie est une variable indépendante dont la loi de probabilité est constante dans le temps afin de déterminer les tendances ou les cycles. Les moyennes mobiles encore appelées moyennes glissantes sont déterminées sur une période de (2n + 1) années, glissante dans la série de données.

Pour l’année (i), cette moyenne (Mi) est obtenue par la formule donnée par l’expression 11, soit la moyenne des (2n + 1) valeurs entourant l’année (i). ( ) ( ) i nini PPP ni n M +−− ++ + + = … 12 1 1 Pi étant la pluviométrie annuelle de l’année (i) L’analyse du graphique des (Mi) points détermine la tendance (à la hausse ou à la baisse) ou le cycle de la pluviométrie durant la période étudiée. Le comportement de la pluviométrie à Fongolémbi de 1963 à 1993 est ainsi étudié par la méthode des moyennes mobiles suivant deux périodes glissantes : une de cinq ans (n égal à 2) et une autre de neuf ans (n égal à 4).

Les graphiques des (Mi) points sont respectivement représentés par les figures 6 et 7. L’analyse ces figures montre une régression de la pluviométrie annuelle dans la zone ce qui est mieux appréhendé sur une période de dix ans (figures 7). Ce recul de la pluviométrie n’est pas linéaire ou régulier dans le temps et ne s’apprécie pas d’une année à l’autre. D’ailleurs, on note qu’entre deux années successives le sens variation de la pluviométrique est aléatoire, tant tôt à la hausse, tant tôt à la baisse. Cette situation met en relief la grande variabilité interannuelle de la pluviométrique de la zone d’étude.

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