Le développement des technologies de l’information et de la communication dans le secteur de la santé est primordial afin d’assurer aux citoyens un service de qualité répondant aux standards internationaux, mais surtout rattraper le retard accusé dans l’intégration des TIC dans ce secteur vital.
Télémédecine
La télémédecine est l’union des télécommunications et de la médecine. Elle regroupe l’ensemble des pratiques médicales (téléconsultation, télé-expertise, télésurveillance médicale…) qui permettent aux patients d’être pris en charge à distance grâce aux NTIC santé. La télémédecine incarnait la solution idéale pour faciliter l’accès aux soins et réduire les contraintes liées aux déplacements des malades ; la télémédecine ne remplacera jamais le contact immédiat médecin malade [1]. En général, la télémédecine facilite l’échange de l’information médicale afin d’évaluer l’état du patient. Elle représente un enjeu considérable pour l’amélioration des conditions de soin et de vie de beaucoup de personnes [2], [3]. La télémédecine est réglementée en France depuis 2009 et le code de la santé publique définit les actes médicaux relevant de la télémédecine et exploitant les TIC santé :
Téléconsultation : Offre la possibilité à un patient d’accéder directement à distance à une consultation médicale (par exemple, la cabine médicale mobile qui permet de réaliser des consultations avec un généraliste dans les « déserts » médicaux ruraux). On peut également citer dans ce cadre le transfert et la consultation d’images médicales à distance (télé-imagerie, télé-radiologie) [4].
Télé-expertise : Permet a un professionnel médical à solliciter l’avis d’un ou de plusieurs professionnels médicaux experts à partir d’éléments du dossier médical du patient.
Télésurveillance : Aide à interpréter à distance les données nécessaires au suivi médical du patient pour prendre des décisions sur sa prise en charge.
Téléassistance : Cet acte qui relève de la télémédecine permet à un professionnel médical d’assister à distance un autre professionnel au cours de la réalisation d’un acte. La réponse médicale apportée dans le cadre de la régulation médicale lors des appels passés auprès du SAMU fait partie des actes de télémédecine [5].
Télé-chirurgie : L’exploitation et la manipulation des équipements médicaux contrôlée à distance par le praticien sur le patient (ce qu’on appelle télémanipulation).
Téléformation : C’est un service bénéfique destiné aux professionnels de la santé. Il s’agit en particulier de l’exploitation d’un outil informatique pour l’aide à la formation continue des médecins professionnels via le réseau. Ainsi, cet outil de médiation entre le médecin et son patient doit aussi répondre à certains critères tels que La responsabilité, la sécurité, la confidentialité et la transparence.
En outre, la considération conjointe impose en particulier de définir un compromis entre: la nécessité de minimiser les contraintes du contrôle et le suivi médical pour le patient ; et de maximiser l’information disponible sur le patient et établir un diagnostic rapide avec précision (sans erreurs). Cela permet d’optimiser le temps de prise en charge du patient [6].
Les applications de télémédecine visent à mettre en place des systèmes de surveillance permanente aux personnes à distance. Ces systèmes permettent la capture d’informations sur l’évolution d’état de santé, afin que le patient puisse effectuer une consultation ou un diagnostic, et assurer une prise en charge à temps.
M-santé
Historique
Au cours des dernières années, l’usage croissant des TIC dans le champ de la médecine et de la santé fut accompagné par une éclosion de concepts. Au début des années 1990, la télémédecine a utilisé les TIC pour soigner les patients des régions éloignées. C’est la que M-health (« M-Health » pour Mobile Health, voire « Msanté » en français) a été apparue.
Plus concrètement il s’agit de tous les services touchant de près ou de loin à la santé disponibles en permanence via un appareil mobile connecté à un réseau ; la télémédecine devient un outil de communication et de diagnostic pour aider les médecins dans leur travail de soin et les patients dans leur environnement mobile.
Définition
La M-health est utilisé pour la pratique de la médecine et de la santé publique par des dispositifs mobiles. Elle est souvent utilisée en référence à l’utilisation des appareils de communication mobiles, comme les téléphones mobiles, les Smartphones, les tablettes et les PDA dans les services de santé. Le domaine M-health intègre une partie de la télémédecine et de la TIC. Les applications M-health comprennent l’utilisation d’appareils mobiles dans la collecte des données médicales, la prestation des soins de santé et le suivi en temps réel des signes vitaux des patients [7].
La Fondation des Nations Unies a même organisé la définition de la M-health avec les six catégories d’applications dans le domaine de la santé mobile :
1. Éducation et sensibilisation.
2. Téléassistance.
3. Diagnostic et traitement de soutien.
4. Communication et formation pour les professionnels de santé.
5. La maladie et le suivi d’une épidémie.
6. La surveillance et la collecte de données à distance.
Au sein de ces applications, on retrouve diverses typologies de services et outils proposés tels que :
➤ Guides thérapeutiques.
➤ Calculatrices et scores médicaux.
➤ Analyses de courbes.
➤ Cotations des actes médicaux.
➤ Aides aux premiers secours, gestes d’urgence.
➤ Fiches pratiques.
➤ Géolocalisation.
➤ Applications de bien-être (ma grossesse, iSommeil…).
➤ Applications de prévention (Kisovki, Zerotracas, Besoin d’aide…).
➤ Mise en relation avec un panel d’experts.
➤ Mise en relation avec une communauté de patient (ex : PatientsLikeMe).
➤ Scanner un produit ou un médicament permettant notamment le suivi de son traitement mais également s’assurer de la traçabilité. Sproxil permet par exemple de savoir si un médicament est faux par l’envoi d’un simple SMS .
Un système M-health comporte les éléments suivants :
➤ Capteur
Consiste en un nombre de capteurs connectés entre eux qui sont capables de sonder l’environnement dans lequel ils se trouvent et remonter l’information vers certains nœuds déployés qui sont en mesure de relayer l’information à grande échelle. Il est constituée de deux composants, un dispositif qui intercepte des données du monde physique et les transforme en signaux analogiques, et un convertisseur analogique/numérique (ADC) qui transforme ces signaux analogique en un signal numérique compréhensible par l’unité de traitement.
est composé de 3 unités :
• l’unité d’acquisition : Elle est composée d’un capteur qui va obtenir des mesures numériques sur les paramètres environnementaux et d’un convertisseur Analogique/Numérique qui va convertir l’information relevée et la transmettre à l’unité de traitement.
• l’unité de traitement : Elle est composée de deux interfaces, une interface pour l’unité d’acquisition et une interface pour l’unité de transmission. Cette unité est également composée d’un processeur et d’un système d’exploitation spécifique. Elle acquiert les informations en provenance de l’unité d’acquisition et les envoie à l’unité de transmission.
• l’unité de transmission : Elle est responsable de toutes les émissions et réceptions de données via un support de communication radio. Ces trois unités sont alimentées par une batterie comme le montre .
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