PLANTES, DIABETE ET MEDECINE TRADITIONNELLE

PLANTES, DIABETE ET MEDECINE TRADITIONNELLE

 La plante médicinale 

Qu’est-ce que la médecine traditionnelle ?

La médecine traditionnelle se définit comme étant la combinaison globale de connaissances et de pratiques, explicables ou non, utilisées dans le but de diagnostiquer, prévenir ou éliminer une maladie physique, mentale ou sociale et pouvant se baser exclusivement sur l’expérience et les observations anciennes transmises, soit oralement ou soit par écrit, de générations en générations. En Afrique, cette définition peut être élargie en y ajoutant une phase telle que «en tenant compte du concept original de la nature qui inclut le monde matériel, l’environnement sociologique, qu’il soit vivant ou mort et les forces métaphysiques des l’univers»[1].

L’OMS, quant à elle redéfinit la médecine traditionnelle comme comprenant diverses pratiques, approches connaissances et croyances sanitaires intégrant des médicaments à base de plantes, d’animaux et ou de minéraux, des traitements spirituels, des techniques manuelles et exercices, appliqués seuls ou en association afin de maintenir le bien-être, diagnostiquer ou prévenir la maladie

Définition de la plante médicinale

Ce sont toutes les plantes qui contiennent substances pouvant être utilisées à des fins thérapeutiques ou qui sont des précurseurs dans la synthèse de drogues utiles. Cette définition de la plante médicinale devrait inclure les cas suivants : – Plantes ou parties de plantes à usage médicinal dans des préparations galéniques – Plantes utilisées pour l’extraction des substances pures soit pour usage médicinal direct ou pour l’hémisynthèse de composés médicinaux ; – Aliments, épices et plantes de parfumerie à usage médicinal ; – Plantes microscopiques employées pour l’isolement de produits pharmaceutiques ; – Plantes à fibres (comme le coton, le lin, le jute), utilisées pour la préparation de pansements chirurgicaux .

Généralités sur la phytothérapie

Etymologiquement parlant, la phytothérapie dérive du grec « phyto » (plant),  » thérapie » (cure). Bon nombre de personnes pensent que le mot simple est synonyme de tisane, la phytothérapie n’apparaît que comme une branche de matière médecinale consistant à administrer de l’eau chaude dont la pureté a été altérée en salissant avec les herbes plus ou moins inactives. Actuellement, nous réservons ce terme aux substances végétales, surtout indigènes, employées sous forme intégrale (suc, extraits, teinture, alcoolature) par opposition aux principes isolés résultant des opérations chimiques que ces substances ont subies.

Depuis que les progrès réalisés par la chimie ont permis d’isoler des végétaux leurs principes actifs, on s’est habitué à considérer l’emploi de ces derniers comme le seul qui soit rationnel ; il est vrai que l’alcaloïde et glucoside se prêtent à des applications d’un déterminisme plus précis, à un dosage plus rigoureux que les substances dont on les extrait : ils ont en outre l’avantage d’échapper aux altérations qui, à la longue se produisent dans les végétaux et en modifient plus ou moins les caractères biochimiques.

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Le P. G. Pouchet en 1897, démontrait qu’il y a dans la composition immédiate des drogues simples des éléments actifs dont la connaissance nous échappe jusqu’alors et dont nombreux. Leur séparation plus ou moins parfaite avec les alcaloïdes, glucosides et d’autres principes actifs qui sont réputés conférés à la drogue son énergie médicamenteuse, suffit certainement à expliquer les différences d’activités au point de vue de l’action physiologique des principes actifs isolés jusqu’à ce jours.

Une ère nouvelle s’est ouverte pour elle, patronné par les noms les plus autorisés, elle est passée du domaine de la paléontologie médicale à celui de la pratique journalière. D’après l’adage émis par OSWALD Grollius, il y a plus de cent ans : « nous voyons que ceux qui guérissent avec de parties simples végétales ont plus d’heures et plus d’honneurs aux succès de leurs entreprises que les autres » [27]. 

Principes actifs en phytothérapie

Après la série des transformations technologiques qui font de la plante médecinale une drogue végétale qui contient un certain nombre de substances qui agiront sur l’organisme humain. Les substances actives des plantes médecinales sont de deux types : 6 – Les produits du métabolisme primaire (des saccharides) substances indispensable à la vie de la plante, qui se forment dans toutes les plantes vertes grâce à la photosynthèse ;

– Le second type de substances se compose des produits du métabolisme secondaire résultant essentiellement de l’assimilation de l’azote. Ces produits apparaissent souvent comme inutiles à la plante, mais leurs effets thérapeutiques sont en revanche remarquables. Généralement, ces substances ne se trouvent pas à l’état pur dans la plante mais sous forme de complexe qui se complètent et se renforcent dans leurs actions sur l’organisme [47].

Les vertus thérapeutiques des végétaux sont dues à la présence dans leurs tissus d’une ou plusieurs substances chimiques actives produisant un effet physiologique. Ces principes actifs sont souvent complexes et l’on ignore exactement leurs natures chimiques. Certains ont pu être isolés, purifiés, synthétisés ou simulés. Les alcaloïdes sont des bases azotées, généralement hétérocycliques très répandues dans les plantes et souvent douées de propriétés physiologiques. Une caractéristique remarquable des alcaloïdes est la variété extraordinaire de leurs structures. La médecine les employait le plus souvent à l’état pur ; ils sont nettement toxiques tout en étant aussi actifs sous forme de poudre ou de teinture de plante .

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