Promouvoir un tourisme « vert » sur le bassin versant
Rappel du contexte et des enjeux locaux
L’écotourisme ou tourisme « vert » doit concilier des objectifs de conservation de la diversité biologique du territoire et de développement local durable. Le SAGE doit prendre en compte cette dimension à son échelle et avoir une réflexion sur la valorisation des espaces à forte valeur patrimoniale de la vallée de la Drôme, tant sur le plan touristique que sur le plan agricole. Le tourisme « vert » a pour objectif principal de faire découvrir la nature, tout en respectant les écosystèmes, voire parfois à les restaurer dans certains cas. Il doit amorcer une dynamique de développement durable et permettre la valorisation de la biodiversité en s’appuyant, par exemple, sur le réseau NATURA 2000. C’est un dispositif porteur de labellisation des sites, de mise en valeur des produits et des activités qui s’y trouvent, au travers d’écolabels, qui y sont certifiés. Cette démarche passe également par une mise en valeur du patrimoine bâti lié à l’eau. Le tourisme pêche est aussi associé à cette démarche de découverte d’une région par la promotion d’une activité respectueuse de son environnement, par le biais de produits labellisés et par des gestionnaires éco-responsables, comme au sein d’un PNR (ex : gîte de pêche, hôtels,…).
Elaboration d’un plan d’actions et de mise en valeur du patrimoine naturel et bâti lié à l’eau
Enoncé de l’action
Sur la base des sites classés et inscrits du périmètre du SAGE, la CLE préconise de mettre en valeur ces sites dans un objectif de découverte des richesses naturelles, en vue de développer un tourisme « vert » lié à l’eau. Ces sites seront sélectionnés en fonction de leur position sur le territoire, de leur statut, de leur potentiel de développement et d’interprétation et de leur état de conservation de leurs qualités environnementales (faune, flore, habitats).
La CLE prend également en considération le patrimoine naturel et bâti lié à l’eau, non inscrit ou classé, pour sa conservation et sa mise en valeur, comme témoignage des usages passés. Pour exemple : les moulins et leurs biefs, les canaux d’irrigation, les anciens moulinages, les ouvrages d’intérêts majeurs… quand ils existent encore. Cependant, la conservation du patrimoine historique bâti, notamment les prises d’eau, devra tenir compte des nouveaux dispositifs réglementaires du code de l’Environnement (article L214-17 du CE).
Pour plus de cohérence dans les actions, la CLE souhaite que soit élaboré un plan d’actions de ce patrimoine à l’échelle du SAGE. Au préalable, un inventaire et une étude de faisabilité seront réalisés dans un objectif de connaissance, de réhabilitation et de conservation de ce patrimoine, quand il n’y a plus d’usage.
Modalités prévisionnelles de mise en œuvre
Un inventaire et une étude de faisabilité seront lancés à l’échelle du bassin versant, permettant l’élaboration d’un plan d’actions de classification et de mise en valeur du patrimoine naturel et bâti lié à l’eau. Une évaluation économique et conservatoire des ouvrages et sites sera également faite.
Ce travail pourra s’appuyer sur les sites classés et inscrits existants, sur l’inventaire des milieux remarquables (Michelot – 1996) du bassin versant de la Drôme et sur les études de projet de mise en valeur, comme pour le Claps de la Drôme, les sources de la Drôme et la vallée de la Roanne (Etude de définition des sites touristiques du Diois – Pierron Paysages en 2005).