PLACE DE L’IMMUNOTHÉRAPIE EN CANCEROLOGIE

PLACE DE L’IMMUNOTHÉRAPIE EN CANCEROLOGIE

Cancer et immunité 

Le cancer prend une large place dans les préoccupations médicales comme sociétales. Cette pathologie est synonyme de menace, elle est source d’angoisses irrationnelles et toujours associée à la mort. Le mot « cancer » était déjà utilisé en latin ; le grec ancien parlait de « karkinos » (καρκινος) qui signifie « crabe », d’où l’utilisation fréquente de ce terme en dehors de la communauté médicale, qui permet d’éviter de prononcer le terme consacré. Le terme initial aurait été proposé par Hippocrate autour de 400 avant JC par analogie morphologique entre le crustacé et une tumeur du sein étendue à la peau. Cette idée est plus tard reprise par Galien (1).

Sa définition, selon l’INCa (Institut National du Cancer) est : « Maladie provoquée par la transformation de cellules qui deviennent anormales et prolifèrent de façon excessive. Ces cellules déréglées finissent par former une masse qu’on appelle tumeur maligne. Les cellules cancéreuses ont tendance à envahir les tissus voisins et à se détacher de la tumeur. Elles migrent alors par les vaisseaux sanguins et les vaisseaux lymphatiques pour aller former une autre tumeur (métastase). » (2). Le cancer a une origine cellulaire monoclonale, et résulte de l’accumulation progressive d’anomalies au cours des divisions successives, qui permet une prolifération cellulaire incontrôlable par l’organisme. Le délai entre l’initiation et la phase observable de la maladie varie selon le type de cancer. Il est généralement de plusieurs années.

Épidémiologie

Environ 25% des décès sont dus au cancer en France. Les données d’incidence proviennent des registres de cancers issus de 19 à 22 départements selon le cancer. Une méthode statistique appropriée permet d’extrapoler ces données à la France entière (3,4). Selon les estimations, le cancer est la première cause de mortalité chez l’homme (moyenne d’âge 73 ans), et la deuxième chez la femme (moyenne d’âge 75 ans), après les maladies cardiovasculaires (5) (Figure 1). 6 Figure 1 : Nombre de décès par cancer en France en 2018 (6)

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Le dernier rapport de synthèse de l’INCa sur les cancers en France rapporte, en 2018, 382 000 nouveaux cas de cancers en France, 177 400 chez les femmes et 204 600 chez les hommes (7). Quatre localisations représentent à elles seules plus de la moitié des nouveaux cas : cancer de la prostate (50 430 cas), le plus fréquent chez l’homme ; cancer du sein (58 463 cas), le plus fréquent chez la femme ; cancer du côlon-rectum (43 336 cas, hommes et femmes confondus) ; cancer du poumon (46 363 cas, hommes et femmes confondus). Entre 2010 et 2018 le taux de mortalité a diminué de 0,7% chez les femmes et 2% chez les hommes, essentiellement en lien avec la diminution de la consommation d’alcool et de tabac chez ces derniers.

La proportion des hommes qui développent un cancer (âge médian au diagnostic 68 ans) est également en diminution mais il y a un léger accroissement chez les femmes (âge médian au diagnostic 67 ans). Depuis 2004, les cancers sont devenus la cause de décès la plus fréquente. Ils représentent la première cause de mortalité chez l’homme (un décès sur trois), et la deuxième chez la femme (un décès sur quatre). En 2018, le nombre de décès par cancer en France métropolitaine est estimé à 157 400 (89 600 chez les hommes et 67 800 chez les femmes). Le cancer le plus meurtrier est le cancer du poumon (33 000 décès) (8). Les taux de survie varient selon les pays, l’accessibilité aux soins et aux informations médicales. En France, plus de 50% des patients traités sont en vie après 5 ans, et le taux de guérison est estimé à 38% (9). 

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