Analyse technico-économique de la production de quatre (4) variétés fourragères de niébé
L’ELEVAGE AU NIGER
Place de l’élevage dans l’économie nationale
Au Niger, l’élevage constitue la 2ème activité économique du pays. Il est la deuxième ressource d’exportation du pays après les industries extractives, les productions animales se placent au 1er rang des recettes totales d’exportation des produits agrosylvo-pastoraux, avec 22%( MEL, 2013)
Contribution à la croissance économique
L’élevage emploie près de 87% de la population active du pays et représente un capital estimé à près de 2 000 milliards de francs CFA en 2008. Il contribue pour 13% au PIB du pays et pour 40% au PIB agricole. L’élevage intervient pour 25% dans le budget des collectivités territoriales et à plus de 15% au budget des ménages (MAÏGA, 2011). Pour une augmentation de un 1 franc CFA du PIB de la branche élevage, il faut investir seulement 0,29 franc CFA, comparativement à certains sous-secteurs du développement rural qui exigent un investissement de plus de 1franc CFA. Cela veut dire qu’investis 11 milliards dans l’élevage engendre une augmentation de PIB de 37 milliards (MEL 2012).
. Rôle socioéconomique
L’élevage contribue à la création d’emplois, à la génération des revenus (43% de revenus en centre urbain et 62% en milieu rural en moyenne), à la sécurité alimentaire et au renforcement des liens sociaux. Il occupe 87% de la population dont 20% de pasteurs (MEL, 2012). Dans le milieu rural, l’élevage des espèces à cycle court (petits ruminants et volailles) représente l’une des principales activités génératrices de revenus pour les femmes et les jeunes. Systèmes d’élevage au Niger Le Niger a un environnement naturel austère marqué par un régime climatique à pluviométrie faible et une tendance à l’aridité, l’espace agropastoral reste vaste et diversifié et renferme un potentiel important de bétail.
. La composition du cheptel
Les ressources génétiques animales sont très diversifiées. Les bovins : Les zébus, de loin les plus nombreux, comprennent quatre races: l’Azawak, le Bororo, le Djelli et le Goudali. Il existe une seule race taurine, la Kouri. 3 Les ovins : Le cheptel est essentiellement constitué de moutons à poils (Oudah, Bali-bali, Touareg. Cependant, on rencontre également à l’extrême Est et à l’extrême Ouest du pays des races de moutons à laine (Koundoum, Hadine). Les Caprins : Les principales races sont: la chèvre du sahel, la chèvre rousse de Maradi. Les dromadaires : Les races rencontrées sont: l’Azawak, l’Azarghaf, le dromadaire Yoria et le dromadaire Berabish qui se distinguent des autres ruminants par leur grande résistance aux conditions arides. Les équins et les asins : Ces équidés sont utilisés essentiellement pour le transport et dans une moindre mesure pour l’exhaure et le travail de la terre, surtout en ce qui concerne les ânes. La volaille La poule locale Les principales espèces de volailles rencontrées en milieu traditionnel sont les poules domestiques. La pintade Une enquête menée dans plusieurs départements fait ressortir l’existence de plusieurs phénotypes de pintades locales. Une seule race exotique a été introduite, la race Galors. Le cheptel nigérien compte plus de 9,5 millions de bovins, 22,3 millions de petits ruminants, 1,8 million de camelins, 1,8 millions d’équidés dont 1,5 million d’asins et 24,65 millions de volailles. (MEL, 2012).
Systèmes d’élevage et caractéristiques On peut identifier six grands systèmes d’élevage au Niger mais les plus répandus sont les systèmes traditionnels d’élevage et les systèmes modernes intensifs
Les systèmes traditionnel
On y distingue : Le système des agro pasteurs qui associe l’élevage à l’agriculture ; ce système a essentiellement été adopté par les pasteurs peuls ; Le système des petits producteurs qui est le système productif de la grande masse des paysans et des petits fonctionnaires, pour qui l’élevage est une source d’épargne et le bétail une « banque sur pied» ; Les systèmes pastoraux traditionnels: pratiqués en général par les pasteurs (Touaregs, des Arabes et des Toubous), qui en raison des variations écologiques 4 survenues dans leurs zones ont abandonné l’élevage des bovins au profit des camelins et caprins ; Les systèmes pastoraux traditionnels renforcés quant à eux sont pratiqués par les Peuls Bororo qui veulent garder la spécificité de leur élevage basée sur l’espèce bovine, la mobilité par le nomadisme et la transhumance.
Les systèmes modernes
Ces systèmes comprennent les grands propriétaires représentés par des grands commerçants disposant de milliers de têtes de bovins, d’ovins, de caprins et de camelins. On retrouve aussi le système des producteurs « modernes moyens » qui se présentent sous forme de fermes laitières, d’élevages semi intensifs ou de fermes mixtes dans lesquelles l’élevage est associé à l’agriculture. Par ailleurs, on distingue trois types d’embouche qui sont répandus au Niger : Embouche paysanne : elle est pratiquée par les agro éleveurs périurbains pour valoriser leurs résidus de cultures et générer des revenus monétaires. Embouche amateur ou de circonstance : ce type d’embouche est pratiqué par les fonctionnaires et les petits commerçants avec pour objectif, le prestige, l’épargne ou l’autoconsommation (baptême, Tabaski). Embouche commerciale : le nombre de têtes embouchées par producteur varie entre 20 et 200 pour les ovins et 15 et 150 pour les bovins. Ceux-ci sont alimentés avec les sous-produits agricoles et agro-industriels, et la paille de brousse.
Ressources alimentaires du bétail
Pour ce qui est de l’alimentation du bétail, les paysans nourrissent leurs animaux en fonction des saisons et des aléas climatiques. Ainsi, lors de la saison des pluies, les animaux sont nourris à base d’herbes (graminées, légumineuses) ou de sous-produits agricoles.
Pâturages naturels
Au Niger, les pâturages naturels constituent la principale source d’alimentation du cheptel. En fonction de la distribution des isohyètes et du réseau hydrographique, la végétation est répartie dans divers biotopes : Les prairies sahéliennes : C’est la zone pastorale par excellence. On y trouve d’Acacia raddiana, Acacia laeta, Acacia senegal, Maerua crassifolia, Leptadenia hastata, Leptadenia pyrotechnica et Balanites aegyptiaca. Le tapis herbacé est composé de graminées vivaces : Panicum turgidum, Sorghum aethiopicum. Les 5 graminées annuelles sont constituées de Cenchrus biflorus, Aristida mutabilis, Aristida funiculata, Schoenefeldia gracilis. Eragrostis pilosa. Les savanes ont une strate herbacée dominée par les hautes graminées qui constituent un tapis continu. La composante ligneuse à une structure et une densité variable. Les groupements sont à Combretum glutinosum, Pilostigma reticulatum, Borassus aethiopum, Butyrospermum paradoxum, Guiera senegalensis, associée à Ctenium elegans, Eragrostis tremula, Andropogon gayanus, Andropogon fortigiates… Les zones humides : la végétation est variée et est dépendante de la pluviométrie. Les espèces spontanées sont en train d’être supplantées par les plantes cultivées d’introduction récente au Niger Sous-produits agricoles et agro-industriels Les sous-produits agro-industriels se divisent en sous-produits agricoles qui sont les fanes d’arachides, les fanes de niébé, la paille du riz les tiges de mil, de sorgho et de maïs et en sous-produits industriels qui sont les tourteaux de coton et d’arachide et les graines de coton. L’on constate que la production de ces sous-produits agricoles est répartie comme suit : 95, 81 % a été destinée aux volailles (11.504 tonnes) ; 3,04 % au bétail (566 tonnes) ; et 1,14 % pour les poissons soit 137 tonnes (RHISSA, 2010). La figure ciL’ELEVAGE AU NIGER . Place de l’élevage dans l’économie nationale Au Niger, l’élevage constitue la 2ème activité économique du pays. Il est la deuxième ressource d’exportation du pays après les industries extractives, les productions animales se placent au 1er rang des recettes totales d’exportation des produits agrosylvo-pastoraux, avec 22%( MEL, 2013)
Contribution à la croissance économique
L’élevage emploie près de 87% de la population active du pays et représente un capital estimé à près de 2 000 milliards de francs CFA en 2008. Il contribue pour 13% au PIB du pays et pour 40% au PIB agricole. L’élevage intervient pour 25% dans le budget des collectivités territoriales et à plus de 15% au budget des ménages (MAÏGA, 2011). Pour une augmentation de un 1 franc CFA du PIB de la branche élevage, il faut investir seulement 0,29 franc CFA, comparativement à certains sous-secteurs du développement rural qui exigent un investissement de plus de 1franc CFA. Cela veut dire qu’investis 11 milliards dans l’élevage engendre une augmentation de PIB de 37 milliards (MEL 2012).
Rôle socioéconomique
L’élevage contribue à la création d’emplois, à la génération des revenus (43% de revenus en centre urbain et 62% en milieu rural en moyenne), à la sécurité alimentaire et au renforcement des liens sociaux. Il occupe 87% de la population dont 20% de pasteurs (MEL, 2012). Dans le milieu rural, l’élevage des espèces à cycle court (petits ruminants et volailles) représente l’une des principales activités génératrices de revenus pour les femmes et les jeunes.
Systèmes d’élevage au Niger
Le Niger a un environnement naturel austère marqué par un régime climatique à pluviométrie faible et une tendance à l’aridité, l’espace agropastoral reste vaste et diversifié et renferme un potentiel important de bétail
La composition du cheptel
Les ressources génétiques animales sont très diversifiées. Les bovins : Les zébus, de loin les plus nombreux, comprennent quatre races: l’Azawak, le Bororo, le Djelli et le Goudali. Il existe une seule race taurine, la Kouri. 3 Les ovins : Le cheptel est essentiellement constitué de moutons à poils (Oudah, Bali-bali, Touareg. Cependant, on rencontre également à l’extrême Est et à l’extrême Ouest du pays des races de moutons à laine (Koundoum, Hadine). Les Caprins : Les principales races sont: la chèvre du sahel, la chèvre rousse de Maradi. Les dromadaires : Les races rencontrées sont: l’Azawak, l’Azarghaf, le dromadaire Yoria et le dromadaire Berabish qui se distinguent des autres ruminants par leur grande résistance aux conditions arides. Les équins et les asins : Ces équidés sont utilisés essentiellement pour le transport et dans une moindre mesure pour l’exhaure et le travail de la terre, surtout en ce qui concerne les ânes. La volaille La poule locale Les principales espèces de volailles rencontrées en milieu traditionnel sont les poules domestiques. La pintade Une enquête menée dans plusieurs départements fait ressortir l’existence de plusieurs phénotypes de pintades locales. Une seule race exotique a été introduite, la race Galors. Le cheptel nigérien compte plus de 9,5 millions de bovins, 22,3 millions de petits ruminants, 1,8 million de camelins, 1,8 millions d’équidés dont 1,5 million d’asins et 24,65 millions de volailles. (MEL, 2012).
Systèmes d’élevage et caractéristiques
On peut identifier six grands systèmes d’élevage au Niger mais les plus répandus sont les systèmes traditionnels d’élevage et les systèmes modernes intensifs
Les systèmes traditionnels
On y distingue : Le système des agro pasteurs qui associe l’élevage à l’agriculture ; ce système a essentiellement été adopté par les pasteurs peuls ; Le système des petits producteurs qui est le système productif de la grande masse des paysans et des petits fonctionnaires, pour qui l’élevage est une source d’épargne et le bétail une « banque sur pied» ; Les systèmes pastoraux traditionnels: pratiqués en général par les pasteurs (Touaregs, des Arabes et des Toubous), qui en raison des variations écologiques 4 survenues dans leurs zones ont abandonné l’élevage des bovins au profit des camelins et caprins ; Les systèmes pastoraux traditionnels renforcés quant à eux sont pratiqués par les Peuls Bororo qui veulent garder la spécificité de leur élevage basée sur l’espèce bovine, la mobilité par le nomadisme et la transhumance. 4. Les systèmes modernes Ces systèmes comprennent les grands propriétaires représentés par des grands commerçants disposant de milliers de têtes de bovins, d’ovins, de caprins et de camelins. On retrouve aussi le système des producteurs « modernes moyens » qui se présentent sous forme de fermes laitières, d’élevages semi intensifs ou de fermes mixtes dans lesquelles l’élevage est associé à l’agriculture. Par ailleurs, on distingue trois types d’embouche qui sont répandus au Niger : Embouche paysanne : elle est pratiquée par les agro éleveurs périurbains pour valoriser leurs résidus de cultures et générer des revenus monétaires. Embouche amateur ou de circonstance : ce type d’embouche est pratiqué par les fonctionnaires et les petits commerçants avec pour objectif, le prestige, l’épargne ou l’autoconsommation (baptême, Tabaski). Embouche commerciale : le nombre de têtes embouchées par producteur varie entre 20 et 200 pour les ovins et 15 et 150 pour les bovins. Ceux-ci sont alimentés avec les sous-produits agricoles et agro-industriels, et la paille de brousse. Ressources alimentaires du bétail. Pour ce qui est de l’alimentation du bétail, les paysans nourrissent leurs animaux en fonction des saisons et des aléas climatiques. Ainsi, lors de la saison des pluies, les animaux sont nourris à base d’herbes (graminées, légumineuses) ou de sous-produits agricoles.
Pâturages naturels
Au Niger, les pâturages naturels constituent la principale source d’alimentation du cheptel. En fonction de la distribution des isohyètes et du réseau hydrographique, la végétation est répartie dans divers biotopes : Les prairies sahéliennes : C’est la zone pastorale par excellence. On y trouve d’Acacia raddiana, Acacia laeta, Acacia senegal, Maerua crassifolia, Leptadenia hastata, Leptadenia pyrotechnica et Balanites aegyptiaca. Le tapis herbacé est composé de graminées vivaces : Panicum turgidum, Sorghum aethiopicum. Les 5 graminées annuelles sont constituées de Cenchrus biflorus, Aristida mutabilis, Aristida funiculata, Schoenefeldia gracilis. Eragrostis pilosa. Les savanes ont une strate herbacée dominée par les hautes graminées qui constituent un tapis continu. La composante ligneuse à une structure et une densité variable. Les groupements sont à Combretum glutinosum, Pilostigma reticulatum, Borassus aethiopum, Butyrospermum paradoxum, Guiera senegalensis, associée à Ctenium elegans, Eragrostis tremula, Andropogon gayanus, Andropogon fortigiates… Les zones humides : la végétation est variée et est dépendante de la pluviométrie. Les espèces spontanées sont en train d’être supplantées par les plantes cultivées d’introduction récente au Niger Sous-produits agricoles et agro-industriels Les sous-produits agro-industriels se divisent en sous-produits agricoles qui sont les fanes d’arachides, les fanes de niébé, la paille du riz les tiges de mil, de sorgho et de maïs et en sous-produits industriels qui sont les tourteaux de coton et d’arachide et les graines de coton. L’on constate que la production de ces sous-produits agricoles est répartie comme suit : 95, 81 % a été destinée aux volailles (11.504 tonnes) ; 3,04 % au bétail (566 tonnes) ; et 1,14 % pour les poissons soit 137 tonnes (RHISSA, 2010). La figure ci
L’ELEVAGE AU NIGER
Place de l’élevage dans l’économie nationale
Au Niger, l’élevage constitue la 2ème activité économique du pays. Il est la deuxième ressource d’exportation du pays après les industries extractives, les productions animales se placent au 1er rang des recettes totales d’exportation des produits agrosylvo-pastoraux, avec 22%( MEL, 2013)
1 Contribution à la croissance économique
L’élevage emploie près de 87% de la population active du pays et représente un capital estimé à près de 2 000 milliards de francs CFA en 2008. Il contribue pour 13% au PIB du pays et pour 40% au PIB agricole. L’élevage intervient pour 25% dans le budget des collectivités territoriales et à plus de 15% au budget des ménages (MAÏGA, 2011). Pour une augmentation de un 1 franc CFA du PIB de la branche élevage, il faut investir seulement 0,29 franc CFA, comparativement à certains sous-secteurs du développement rural qui exigent un investissement de plus de 1franc CFA. Cela veut dire qu’investis 11 milliards dans l’élevage engendre une augmentation de PIB de 37 milliards (MEL 2012).
Rôle socioéconomique
L’élevage contribue à la création d’emplois, à la génération des revenus (43% de revenus en centre urbain et 62% en milieu rural en moyenne), à la sécurité alimentaire et au renforcement des liens sociaux. Il occupe 87% de la population dont 20% de pasteurs (MEL, 2012). Dans le milieu rural, l’élevage des espèces à cycle court (petits ruminants et volailles) représente l’une des principales activités génératrices de revenus pour les femmes et les jeunes. Systèmes d’élevage au Niger Le Niger a un environnement naturel austère marqué par un régime climatique à pluviométrie faible et une tendance à l’aridité, l’espace agropastoral reste vaste et diversifié et renferme un potentiel important de bétail.
La composition du cheptel
Les ressources génétiques animales sont très diversifiées. Les bovins : Les zébus, de loin les plus nombreux, comprennent quatre races: l’Azawak, le Bororo, le Djelli et le Goudali. Il existe une seule race taurine, la Kouri. 3 Les ovins : Le cheptel est essentiellement constitué de moutons à poils (Oudah, Bali-bali, Touareg. Cependant, on rencontre également à l’extrême Est et à l’extrême Ouest du pays des races de moutons à laine (Koundoum, Hadine). Les Caprins : Les principales races sont: la chèvre du sahel, la chèvre rousse de Maradi. Les dromadaires : Les races rencontrées sont: l’Azawak, l’Azarghaf, le dromadaire Yoria et le dromadaire Berabish qui se distinguent des autres ruminants par leur grande résistance aux conditions arides. Les équins et les asins : Ces équidés sont utilisés essentiellement pour le transport et dans une moindre mesure pour l’exhaure et le travail de la terre, surtout en ce qui concerne les ânes. La volaille La poule locale Les principales espèces de volailles rencontrées en milieu traditionnel sont les poules domestiques. La pintade Une enquête menée dans plusieurs départements fait ressortir l’existence de plusieurs phénotypes de pintades locales. Une seule race exotique a été introduite, la race Galors. Le cheptel nigérien compte plus de 9,5 millions de bovins, 22,3 millions de petits ruminants, 1,8 million de camelins, 1,8 millions d’équidés dont 1,5 million d’asins et 24,65 millions de volailles. (MEL, 2012).
Systèmes d’élevage et caractéristiques
On peut identifier six grands systèmes d’élevage au Niger mais les plus répandus sont les systèmes traditionnels d’élevage et les systèmes modernes intensifs : 3. Les systèmes traditionnels, On y distingue : Le système des agro pasteurs qui associe l’élevage à l’agriculture ; ce système a essentiellement été adopté par les pasteurs peuls ; Le système des petits producteurs qui est le système productif de la grande masse des paysans et des petits fonctionnaires, pour qui l’élevage est une source d’épargne et le bétail une « banque sur pied» ; Les systèmes pastoraux traditionnels: pratiqués en général par les pasteurs (Touaregs, des Arabes et des Toubous), qui en raison des variations écologiques 4 survenues dans leurs zones ont abandonné l’élevage des bovins au profit des camelins et caprins ; Les systèmes pastoraux traditionnels renforcés quant à eux sont pratiqués par les Peuls Bororo qui veulent garder la spécificité de leur élevage basée sur l’espèce bovine, la mobilité par le nomadisme et la transhumance.
Les systèmes modernes
Ces systèmes comprennent les grands propriétaires représentés par des grands commerçants disposant de milliers de têtes de bovins, d’ovins, de caprins et de camelins. On retrouve aussi le système des producteurs « modernes moyens » qui se présentent sous forme de fermes laitières, d’élevages semi intensifs ou de fermes mixtes dans lesquelles l’élevage est associé à l’agriculture. Par ailleurs, on distingue trois types d’embouche qui sont répandus au Niger : Embouche paysanne : elle est pratiquée par les agro éleveurs périurbains pour valoriser leurs résidus de cultures et générer des revenus monétaires. Embouche amateur ou de circonstance : ce type d’embouche est pratiqué par les fonctionnaires et les petits commerçants avec pour objectif, le prestige, l’épargne ou l’autoconsommation (baptême, Tabaski). Embouche commerciale : le nombre de têtes embouchées par producteur varie entre 20 et 200 pour les ovins et 15 et 150 pour les bovins. Ceux-ci sont alimentés avec les sous-produits agricoles et agro-industriels, et la paille de brousse.
Ressources alimentaires du bétail
Pour ce qui est de l’alimentation du bétail, les paysans nourrissent leurs animaux en fonction des saisons et des aléas climatiques. Ainsi, lors de la saison des pluies, les animaux sont nourris à base d’herbes (graminées, légumineuses) ou de sous-produits agricoles.
Pâturages naturels
Au Niger, les pâturages naturels constituent la principale source d’alimentation du cheptel. En fonction de la distribution des isohyètes et du réseau hydrographique, la végétation est répartie dans divers biotopes : Les prairies sahéliennes : C’est la zone pastorale par excellence. On y trouve d’Acacia raddiana, Acacia laeta, Acacia senegal, Maerua crassifolia, Leptadenia hastata, Leptadenia pyrotechnica et Balanites aegyptiaca. Le tapis herbacé est composé de graminées vivaces : Panicum turgidum, Sorghum aethiopicum. Les 5 graminées annuelles sont constituées de Cenchrus biflorus, Aristida mutabilis, Aristida funiculata, Schoenefeldia gracilis. Eragrostis pilosa. Les savanes ont une strate herbacée dominée par les hautes graminées qui constituent un tapis continu. La composante ligneuse à une structure et une densité variable. Les groupements sont à Combretum glutinosum, Pilostigma reticulatum, Borassus aethiopum, Butyrospermum paradoxum, Guiera senegalensis, associée à Ctenium elegans, Eragrostis tremula, Andropogon gayanus, Andropogon fortigiates… Les zones humides : la végétation est variée et est dépendante de la pluviométrie. Les espèces spontanées sont en train d’être supplantées par les plantes cultivées d’introduction récente au Niger
Sous-produits agricoles et agro-industriels
Les sous-produits agro-industriels se divisent en sous-produits agricoles qui sont les fanes d’arachides, les fanes de niébé, la paille du riz les tiges de mil, de sorgho et de maïs et en sous-produits industriels qui sont les tourteaux de coton et d’arachide et les graines de coton. L’on constate que la production de ces sous-produits agricoles est répartie comme suit : 95, 81 % a été destinée aux volailles (11.504 tonnes) ; 3,04 % au bétail (566 tonnes) ; et 1,14 % pour les poissons soit 137 tonnes (RHISSA, 2010). La figure ci
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