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DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE DE LA TOXOPLASMOSE CONGENITALE
Les examens sérologiques mensuels pratiqués au cours de la grossesse sont une absolue nécessité pour poser le diagnostic de toxoplasmose congénitale. La sérologie représente la base du dépistage et du diagnostic de la toxoplasmose. La mise en évidence d’anticorps spécifiques permet d’affirmer une contamination par le parasite. L’étude combinée des IgM et IgG permet généralement de dater l’infection et d’orienter la thérapeutique en cas d’infection récente ou de proposer des mesures prophylactiques adaptées chez les femmes enceintes. Il n’est pas nécessaire de renouveler l’examen sérologique si l’immunité a déjà pu être prouvée antérieurement, ceci au minimum par deux sérologies pratiquées à 3 semaines à 1 mois d’intervalle.
En revanche, quand des anticorps spécifiques du parasite sont retrouvés, cela impose des tests complémentaires comme le test d’avidité des IgG.
Tests sérologiques utilisés
La sérologie toxoplasmique est l’examen de mise en évidence et de quantification des anticorps spécifiques dirigés contre Toxoplasma gondii dans le sang maternel. De nombreuses méthodes dont les tests immuno-enzymatiques sont proposées sur la détection des anticorps IgG et IgM. Elles détectent des anticorps dirigés contre des antigènes de membrane du parasite notamment la protéine P 30 et contre des antigènes solubles cytoplasmiques.
Test d’avidité d’IgG
La mesure de l’avidité des IgG par méthode immuno-enzymatique est une technique d’une grande utilité pour la datation d’une infection toxoplasmique en début de grossesse. La force de liaison des anticorps vis-à-vis des antigènes est mesurée par méthodes immuno-enzymatiques. Au cours de la réponse immunitaire, il y a une augmentation progressive de l’avidité des IgG. L’introduction au cours du test d’un agent perturbant la liaison antigène-anticorps, habituellement l’urée, a peu d’effet sur la liaison des anticorps de forte avidité mais dissocie celle de faible avidité. Un indice d’avidité élevé exclut une infection acquise dans les 4 mois précédents, tandis qu’une avidité faible peut orienter vers une infection récente.
La détermination de l’avidité des IgG est particulièrement utile en cas de détection d’IgG et d’IgM sur un premier prélèvement réalisé lors de la première consultation prénatale, avant la fin du 1er trimestre de la grossesse. Elle permet en effet souvent de conclure au caractère pré conceptionnel ou non de l’infection. L’index d’avidité des IgG est bas dans les infections récentes (3 à 6 mois selon les techniques) et élevé dans les infections anciennes.
DEPISTAGE DE LA TOXOPLASMOSE CONGENITALE CHEZ L’ENFANT
Il concerne les enfants dont la mère a été infectée par le Toxoplama gondii pendant la grossesse.
Dépistage de l’infection in utero
Il comporte un suivi échographique mensuel et un diagnostic prénatal (DPN) établi par amniocentèse dès la 18e semaine d’aménorrhée. Il est pratique pour dépister l’infection fœtale et traiter in utero le fœtus. Il associe la recherche du parasite dans le liquide amniotique (LA) par inoculation a la souris et techniques de biologie moléculaire (PCR).
Dépistage néonatal
Il comporte, outre le bilan clinique et paraclinique (examen du fond d’œil et échographie transfontanellaire), un bilan biologique avec la détection du parasite dans le placenta et le sang de cordon et un bilan sérologique sur le sang du cordon avec détection des anticorps IgG, IgM et IgA. Le diagnostic parasitologique associe la détection du parasite dans le placenta et le sang de cordon par PCR et inoculation a la souris. La présence d’anticorps néosynthetisés (IgM et IgA) dans le sérum du nouveau-né est la preuve absolue de l’atteinte congénitale et doit conduire au traitement de l’enfant. En associant les méthodes de diagnostic parasitologique et sérologique, le diagnostic de l’infection est porté dans la majorité des cas.
Diagnostic postnatal
Il consiste en une surveillance sérologique du nourrisson durant la première année. La persistance des anticorps IgG affirme ou confirme l’infection congénitale. Si l’enfant n’est pas atteint, les anticorps IgG transmis par la mère s’éliminent et la sérologie devient négative avant 12 mois. Des profils sérologiques particuliers sont observes chez les enfants traites par pyriméthamine et sulfamides. Le traitement inhibe la production d’anticorps. Des rebonds sérologiques sont fréquemment observes a l’arrêt du traitement, sans répercussion clinique.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: REVUE DE LA LITTERATURE
I- TOXOPLASMOSE CONGENITALEI-1- DEFINITION
I-2- EPIDEMIOLOGIE
I-2-1- Répartition géographique de la toxoplasmose
I-2-2- Agent pathogène de la toxoplasmose
I-2-2-1- Morphologie des toxoplasmes
I-2-2-2- Cycle parasitaire de Toxoplasma gondii
I-3- PHYSIOPATHOLOGIE DE LA TOXOPLASMOSE CONGENITALE
I-4- EVOLUTION DES ANTICORPS LORS DE LA TOXOPLASMOSE
CONGENITALI-5- DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE DE LA TOXOPLASMOSE
CONGENITALE
I-5-1- Tests sérologiques utilisés
I-5-2- Test d’avidité d’IgG
I-6- DEPISTAGE DE LA TOXOPLASMOSE CONGENITALE CHEZ L’ENFANT
I-6-1- Dépistage de l’infection in utero
I-6-2- Dépistage néonatal
I-6-3- Diagnostic postnatal
DEUXIEME PARTIE: MATERIELS ET METHODES, RESULTATS
II- MATERIELS ET METHODES
II-1- METHODES
II-1-1- Cadre d’étude
II-1-2- Objectifs
II-1-3- Type d’étude
II-1-4- Durée d’étude
II-1-5- Période d’étude
II-1-6- Population étudiée
II-1-7- Critères d’inclusion
II-1-8- Critère d’exclusion
II-1-9- Critères de positivité
II-1-10- Variables dépendantes
II-1-11- Variables indépendantes
II-1-12- Mode d’échantillonnage
II-1-13- Taille de l’échantillon
II-1-14- Collecte de donnée
II-1-15- Considération éthique
II-1-16- Limite de l’étude
II-2- MATERIELS
III- RESULTATS
III-1- Prévalence brute comparative de la toxoplasmose congénitale en fonction du test sérologique
III-2- Age des femmes enceintes
III-3- Répartition des femmes enceintes selon les résultats du test d’avidité
III-4- Corrélation des résultats de sérologies obtenues pendant l’étude
III-5- Performance du test d’avidité par rapport aux résultats du dosage del’IgM anti-toxoplasmique
III-6- Facteurs épidémio-cliniques des femmes enceintes de notre étude
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION ET SUGGESTIONS
IV- DISCUSSION
VI-1- Prévalence brute comparative de la toxoplasmose congénitale enfonction du test sérologique
VI-2- Age des femmes enceintes
VI-3- Répartition des femmes enceintes selon les résultats du test d’avidité
VI-4- Corrélation des résultats de sérologies obtenues pendant l’étude
VI-5- Performance du test d’avidité par rapport aux résultats du dosage del’IgM anti-toxoplasmique
VI-6- Facteurs épidémio-cliniques des femmes enceintes de notre étude
V- SUGGESTIONSCONCLUSION