EFFICACITE ET TOLERANCE DU NUCLEO CMP FORTE® DANS LES NEUROPATHIES DIABETIQUES
INTRODUCTION
Le NUCLEO C.M.P FORTE® est une association de nucléotides (Cytidine-5′- monophosphate disodique et Uridine-5′-monophosphate disodique) préconisée dans le traitement des neuropathies. La neuropathie périphérique est l’ensemble des affections du système nerveux périphérique. Lorsque cette neuropathie périphérique est due au diabète ; on parle de neuropathie diabétique. La neuropathie diabétique est classiquement la plus précoce et la plus fréquente des complications chroniques du diabète. Selon l’OMS, 356 millions de personnes sont diabétiques dans le monde. La neuropathie diabétique fait suite aux lésions nerveuses dues au diabète et touche jusqu’à 50% des diabétiques [29, 46]. La gravité de cette complication est surtout liée aux conséquences cliniques qu’elle entraîne (troubles trophiques, douleurs neuropathiques, atteintes dysautonomiques sévères)[6]. Les moyens thérapeutiques sont multiples mais posent pour la plupart un problème de tolérance. De nombreux médicaments contre la douleur neuropathique (antidépresseurs et neuroleptiques) sont utilisés. Tous ces traitements ont des effets indésirables notoires [6, 16, 25]. Peres et coll [30] ont été les premiers à considérer objectivement l’effet bénéfique de l’association de la cytidine monophosphate, de l’urydine triphosphate et la vitamine B12 dans les différentes neuropathies périphériques. Plusieurs études précliniques ont établi l’effet du NUCLEO C.M.P FORTE® (Cytidine-5′-monophosphate disodique et Uridine-5′- monophosphate disodique) dans la régénération des cellules nerveuses par stimulation de la synthèse de phospholipides et de sphingolipides (principaux composants des membranes des cellules neuronales et de la gaine de myéline [10, 22]. Des essais cliniques sur l’association de la cytidine monophosphate, de l’urydine monophosphate ont conclu à une efficacité statistiquement significative de ce traitement aussi bien sur la douleur que sur la vitesse de conduction sensitive dans les polyneuropathies [13, 26]. Dans la suite de ces études nous avons effectué un essai clinique de 3 mois sur NUCLEO C.M.P FORTE® dans les neuropathies diabétiques en collaboration avec le laboratoire FERRER. 2 L’objectif principal a été d’évaluer l’efficacité et la tolérance du traitement par NUCLEO C.M.P FORTE® (Cytidine-5′-monophosphate disodique et Uridine-5′-monophosphate disodique) des neuropathies diabétiques. Les objectifs spécifiques ont été : – Evaluer le degré d’observance et respect des recommandations du traitement institué lors de l’étude ; – Evaluer l’efficacité du traitement sur les manifestations de la neuropathie ; – Déterminer les effets secondaires aigus et chroniques observés lors du traitement, en rapport avec l’utilisation du NUCLEO C.M.P FORTE® ; – Evaluer le pronostic vital et fonctionnel des patients mis sous NUCLEO C.M.P FORTE® à 6 semaines et 12 semaines à partir du début du traitement ;
ORGANISATION DU SYSTEME NERVEUX
Le système nerveux est l’ensemble des structures qui assurent la réception, l’intégration, la transformation et la transmission des informations provenant de l’organisme et de son environnement[43]. Le système nerveux comprend deux parties : une partie intégratrice appelée système nerveux central (SNC) ; une partie réceptrice et effectrice appelée système nerveux périphérique (SNP).
SYSTEME NERVEUX CENTRAL
Le système nerveux central comprend l’encéphale (cerveau, diencéphale, tronc cérébral et le cervelet) et la moelle spinale. Il est entouré par les méninges, le liquide cérébro-spinal et les parois osseuses.
SYSTEME NERVEUX PERIPHERIQUE
Le système nerveux périphérique (SNP) est la partie du système nerveux formée par les ganglions et les nerfs qui véhiculent l’influx nerveux entre le système nerveux central (SNC) et le reste de l’organisme. Le nerf est un cordon ou un filament d’axone du système nerveux périphérique le plus souvent. Le système nerveux périphérique comprend les nerfs spinaux et les nerfs crâniens à l’exception du nerf optique. Les nerfs spinaux sont des nerfs mixtes qui émergent de la moelle spinale. Il existe 31 paires de nerfs spinaux : 8 cervicaux, 12 thoraciques, 5 lombaires, 5 sacraux et 1 coccygien. Les nerfs spinaux sont destinés au corps (innervation somatique) à l’exception de la tête. Les nerfs crâniens sont des paires de nerfs qui émergent de l’encéphale. Selon leur fonction, ils se repartissent en trois groupes : sensoriel, moteur et mixte. Certains renferment des neurofibres végétatives. Le SNP est subdivisé en voies afférentes ou sensitives et efférentes ou motrices. Les voies sensitives conduisent l’information vers le SNC afin de le renseigner sur l’environnement extérieur ainsi que sur les fonctions internes qu’il contrôle. Après intégration, les instructions 4 émises par le SNC sont transmises par les voies motrices aux organes effecteurs (muscles, glandes). Les voies efférentes du SNP se subdivisent en système nerveux somatique qui est formé par les motoneurones innervant les muscles squelettiques et en système nerveux autonome ou végétatif (SNA ou SNV) qui innerve les muscles lisses, le muscle cardiaque et les glandes. Le SNA comprend le système parasympathique et le système sympathique[38]. Figure 1 : Coupe transversale d’un nerf du SNP.
AXONES
L’axone représente le pôle émetteur du neurone qui conduit l’influx nerveux du soma aux zones synaptiques ou effectrices. Il prend son origine au niveau d’une expansion conique du soma. L’axone n’est pas un prolongement unique, il se divise en une ou plusieurs collatérales d’axone. Le diamètre des axones varie chez l’homme de 1µm à plus de 20 µm, ce qui joue un rôle sur la vitesse de conduction des potentiels d’action. Plus le diamètre est grand, plus la vitesse de conduction est élevée. La longueur de l’axone est un paramètre variable allant de 1 mm à 1 mètre chez l’homme. L’axone et ses collatérales se terminent par une arborisation terminale dont l’extrémité renflée effectue des contacts synaptiques avec les cellules cibles. La membrane plasmique de l’axone est excitable. C’est au niveau du segment initial de l’axone que sont générés les potentiels d’actions en réponse aux informations synaptiques transmises par l’arbre somato-dendritique. La principale caractéristique des axones est leur capacité à conduire les potentiels d’actions sur de longues distances. L’axone peut être recouvert d’une gaine de myéline formée par les cellules de Schwann au niveau du SNP. La gaine de myélineaugmente la vitesse de conduction de l’axone du fait de ses propriétés d’isolant. En fonction de l’existence de cette gaine de myéline, on distingue : les axones myélinisés et les axones non myélinisés. Les axones non myélinisés sont des axones de petit diamètre.
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