En ce début du troisième millénaire caractérisé par l’accélération du mode de vie au niveau mondial, Madagascar ne peut vivre en autarcie, isolé du reste du monde, tel une tour d’ivoire. Nous devons marcher avec notre siècle et faire face à la vague déferlante de la globalisation. Une des armes que nous pouvons mettre à contribution dans cette optique afin de tirer profit de cette situation est le développement de notre réseau aérien. Non seulement en raison de l’insularité de Madagascar et du développement du tourisme malagasy, mais aussi en tant que moteur et véhicule de la civilisation mondialisatrice, le transport aérien est la moelle épinière de l’économie de notre pays. C’est l’un des secteurs le plus porteur d’espoir et le plus accélérateur d’une relance économique réaliste et viable au niveau national aussi bien qu’international.
Genèse de la compagnie Air Madagascar
Historique et identification
Historique
La Société Nationale de Transport Aérien a vu le jour en 1961 sous le nom de « MADAIR » grâce à la convention conclue entre la compagnie et l’Etat malgache qui a été approuvée par le décret n° 6148 du 23 Août 1961 et qui est apparue au journal officiel le 1er Septembre 1961, confiant à Air Madagascar l’exclusivité de l’exploitation de l’ensemble des transports aériens malgaches.
En 1962, avec la coopération entre Air Madagascar et la compagnie aérienne française, elle pouvait prendre son envol à destination de Paris en louant un Boeing 707 à Air France et a pu assurer les liaisons intérieures dans la grande Ile.
En 1970, le réseau commercial d’Air Madagascar est étendu, afin d’assurer une présence régionale et internationale dans l’Océan Indien. Ainsi, de nouvelles lignes sont ouvertes, vers l’île Maurice, le Kenya et l’Afrique du Sud. Il faut attendre 1976 pour une desserte des Seychelles. Entre temps, la compagnie s’est dotée de deux Boeing 737-2B2 achetés neufs et entrés dans la flotte en 1969 et 1971.
En 1979, l’ obtention d’un Boeing 747-2B2M Combi, lui aussi acheté neuf, va permettre de renforcer le réseau d’Air Madagascar vers l’Europe, avec les dessertes de Zurich, Francfort, Munich et Rome. C’était le seul et unique Jumbo-jet qui n’ait jamais été exploité par la compagnie malgache, en 1999 cette dernière s’en sépare au profit d’un Boeing 767-300 exploités en leasing.
En 1998, le réseau international s’étend encore, cette fois avec une ligne AntananarivoSingapour, sur un Boeing 767-200. Plus tard, une escale à Saint Denis de La Réunion sera ajoutée à cette ligne. C’est la première fois qu’Air Madagascar est présente en Asie.
En 2002, Air Madagascar doit déjà faire face à une crise économique qui sévit depuis deux ou trois ans de cela mais la crise politique a gravement affecté la compagnie. Elle doit alors se séparer de ses deux Boeing 767(200-300), et a loué à la compagnie Blue Panorama un Boeing 767-300 qui a assuré pendant près d’un an ses liaisons vers Paris (Charles De gaulle). La compagnie a également été exclue de la chambre de compensation de l’IATA.
En 2003, le redressement commence à porter ses fruits. En mai 2003, un appareil aux couleurs d’Air Madagascar fait de nouveau son apparition : il s’agit d’un Boeing 767-300. La compagnie est de nouveau réintégrée dans la chambre de compensation de l’IATA. L’ancienne certification est de nouveau acquise après un audit effectué par les autorités de l’aviation civile européenne. Après plusieurs années de perte, la compagnie renoue en 2003 avec les bénéfices.
En 2004, Air Madagascar effectue un rebranding et relooke ses appareils avec un nouveau logo (l’ancien, datant des années 1960, était devenu quelque peu désuet) et un nouvel habillage. Ceci est signe de grand changement, de modernité, et souligne la volonté de la compagnie d’être compétitive sur le marché mondial. Deux nouvelles destinations s’ajoutent à son réseau : Bangkok et Milan. Un second Boeing 767-300 fait son entrée dans la flotte.
En octobre 2004, elle a obtenu l’agrément d’organisme d’entretien d’aéronefs et d’équipement d’aéronefs PART-145, agrément délivré par l’EASA, suite à l’audit effectué par l’inspecteur du GSAC.
En 2005, elle acquiert deux ATR2-500 neufs.
En 2006, l’arrivée d’un ATR42-500 neuf clôture le renouvellement de la flotte des ATR.
En décembre 2006, obtention de la certification IOSA (IATA operational standards audit).
En 2007, inauguration d’une nouvelle destination sur ses vols long-courriers (Marseille, France).
En Mars 2008, signature d’un contrat avec Corsairfly sur le vol entre Paris et Antananarivo.
En Juin 2008 , la compagnie négocie avec succès auprès d’une société de leasing de Dubai la signature d’un contrat aboutissant à l’obtention d’un nouveau Boeing 767-300 remplaçant 767-200 (loué en 2003 et dont le contrat de location a pris fin en mars 2008). L’arrivée dans la flotte de cet aéronef (qui a effectué un Check-C à Shannon, en Irlande, où il sera également repeint aux couleurs adéquates) est un soulagement pour Air Madagascar et sa clientèle, puisqu’elle va permettre de reprogrammer la partie des vols vers l’Europe qui ont dû être annulés, suite au retrait du Boeing 767-200.
En Juillet 2009, ouverture de la destination Guangzhou en Chine.
Objectifs et activités de la compagnie Air Madagascar
Objectifs de la compagnie
Comme toute Entreprise ayant une aptitude commerciale, Air Madagascar a comme objectif fondamental l’augmentation de sa part de marché, de son volume de chiffre d’affaires, la fidélisation et la satisfaction de ses clients. L’intérêt qu’elle porte sur ses clients, que ce soit au niveau de ses passagers ou au niveau du fret, lui permet d’atteindre ses objectifs. De ce fait, elle cherche les moyens les plus efficaces pour fidéliser ses clients en leur offrant un meilleur traitement de qualité de services, dont la régularisation et la performance de vol, et l’accueil chaleureux par les personnels.
Ainsi, pour mieux satisfaire les besoins de sa clientèle, Air Madagascar se base sur sept(7) objectifs principaux :
• Air Madagascar est une compagnie de transport aérien fiable, sûre et orientée vers les services ;
• Air Madagascar est une compagnie aérienne compétitive, gérant ses activités de façon à être viable et rentable même dans un environnement à forte concurrence. Elle s’engage à produire ses services aux coûts le plus bas sur le marché afin de permettre à sa clientèle d’avoir des tarifs raisonnables et des profits prévisibles pour ses actionnaires ;
• Air Madagascar maintient une orientation proche du marché. Les forces qui sous-tendent le développement d’Air Madagascar sont celles du marché. Tous les membres du personnel de celle-ci sont voués, d’une part, au bien-être de sa clientèle à travers les moyens d’une forte orientation client et, d’autre part, à la rentabilité de la compagnie par le biais de la conduite au moindre coût de ses tâches quotidiennes ;
• Air Madagascar gère ses activités en tant qu’entreprise indépendante. Pour s’efforcer d’atteindre les objectifs ci-dessus, Air Madagascar fonde ses décisions de gestion sur la demande du marché, l’attente des clients et les considérations commerciales ;
• Air Madagascar veut devenir la première compagnie aérienne pour le trafic régional. Air Madagascar sera le numéro un (N° 1) de toutes les compagnies de la région au niveau du nombre de passagers transportés au sein de cette même région incluant Madagascar, l’île Maurice, la Réunion, les Comores, les Seychelles et l’Afrique du Sud ;
• Air Madagascar reste la compagnie préférée et dominante à Madagascar.
• A l’intérieur des frontières nationales, Air Madagascar restera la compagnie aérienne dominante pour le transport des personnes et des biens. Elle appuiera le développement national et la croissance en étant une compagnie fiable et performante ;
• Air Madagascar est à la fois malgache et internationale. Elle développera des caractéristiques typiquement malgaches en assurant le Service de sa clientèle tout en étant consciente de son envergure internationale. Ainsi elle accueillera, respectera et mettra en relation des clients provenant de divers pays, cultures et religions avec la même chaleur propre aux Malgaches.
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