Performances zootechniques de la souche chair

L’ELEVAGE FERMIER

Firme HUBBARD et ses produits

La firme sélectionneur Hubbard faisant partie du groupe Grimaud, tient une place importante dans le monde de l’aviculture. En effet, elle occupe la seconde place en terme de sélection génétique de poulet de chair après la firme Aviagen du groupe Erick wesjohaan ou EW gruppe (STEINFELD et al., 2006). La firme Hubbard siège à Roussay près de Cholet en France. Cependant, elle comprend trois centres de sélection génétique répartis dans le monde:  Aux Etats-Unis à Walpole au New-Hampshire, pour la souche « ultra yield ». Cette firme a été créée il y a 88 ans par HUBBARD Olivier.  Au Châteaubourg-Ferchaud en Bretagne pour les souches à croissance rapide telles que Flex ou Classic.  A Courtenay à Paris pour les souches labels et colorées à croissance lente. La gamme de produit « chair » Hubbard comprend quatre grandes catégories (Tableau 1).A Madagascar, il existe deux types de poulets de chair selon la durée du cycle d’élevage :  Les souches de poulets précoces : Cobb pour un cycle d’élevage de 56 jours (COBBVANTRESS, 2012), Starbro pour une durée d‘élevage de 61 jours (HANTANIRINA, 2010), Hubbard classic pour un cycle d’élevage de 45 jours (RABEHARIJAONA, 2010)  Les souches de poulets à cycle long : Tropic-bro, Red-bro, jA 57, Red jA cou nu pour une durée d’élevage de 81 jours minimum (FLAMANT et al., 1998). La souche de poulet utilisée par la ferme et qui est l’objet de ce travail est la souche Red jA cou nu.

Souche «RED JA COU NU»

Origine de la souche 

La création des signes de qualité tels que la certification Européenne ou la volonté des entreprises d’investir en terme de « marques fortes » soumises à des cahiers des charges exigeants, ont conduit au développement de produits à « croissance différenciée », susceptibles de répondre aux attentes des professionnels à la recherche de poids vifs commercialisables (1500 à 2300 g) pour un âge minimum de 48 à 56 jours, et ce, dans le respect de leurs objectifs qualitatifs (AUPAIX et VANDERCAMMEN, 2007). La souche Red jA cou nu est issue du croisement du reproducteur mâle Redbro et de la femelle reproductrice jA57 (Firme Hubbard).

Taxonomie 

 Règne : Animal  Famille : Vertébré (existence de colonne vertébrale)  Embranchement : Gnathostomata (ayant des mâchoires supérieures et inférieures)  Classes : Aves (oiseaux)  Sous-classes : Néorhites (dépourvus de dents)  Subdivision : Carinatea (existence de bréchet ou os du thorax)  Ordre : Gallinae (oiseaux terrestres)  Genre : Gallus (oiseaux ayant l’apparence des coqs)  Espèce : Gallus domesticus  Souche : Chair  

Morphologie externe 

La souche Red jA cou nu possède un cou essentiellement dénudé, un plumage roux, un bec et des pattes jaunes, une queue noire et une peau très fine. C’est une souche rustique à croissance lente. Sa croissance est deux fois moins rapide que celle d’une volaille standard. Elle est apte à s’acclimater à des climats chauds, (SYNALAF, 2012) comme le nôtre.

Performances zootechniques 

La souche Red jA cou nu est destinée à la production de chair. La durée d’élevage dépend des cahiers des charges adoptés; elle varie de 91 à 120 jours (CAL, 2005)L’indice de conversion est le rapport entre le poids sec des aliments distribués et le gain de poids qui en résulte. C’est donc la quantité d’aliment nécessaire pour avoir un gain de poids d’un kilogramme ; il est exprimé en Kg d’aliment par Kg de poids vif (GJEDREM et BARANSKI, 2010). 

Elevage fermier 

Règles d’implantation

 Dans un élevage organisé, la maîtrise de la mortalité est obtenue avant tout par la technique d’élevage en bande. Le principe d’élevage en bande unique permet non seulement d’avoir une bande homogène issue de poussins d’un jour du même couvoir, mais aussi d’éviter les risques de contaminations des volailles les plus jeunes par les plus âgés. Cependant, il se peut qu’une contamination se produise d’un bâtiment à un autre, soit naturellement par l’air, si les bâtiments ne sont pas suffisamment espacés, soit par l’intermédiaire de l’éleveur lui-même qui est obligé de passer d’un bâtiment à un autre. Ainsi, des règlements doivent donc être respectés :  Des règles d’implantation des bâtiments pour limiter le risque de contamination aérienne.  La mise en place de barrières sanitaires dans chacun des bâtiments pour éviter les contaminations d’un élevage à l’autre par l’éleveur ou la personne gérant les élevages. 

Bâtiments

Les règles d’implantation des bâtiments sont à adapter dans chaque exploitation en fonction de la topographie, de la végétation, et du climat local : • Les animaux les plus jeunes, et donc les plus susceptibles d’être contaminés doivent être, autant que possible, sous le vent dominant. Ainsi, les poussinières seront toujours à l’abri des contaminations aériennes provenant des autres bâtiments d’élevage. Inversement, les bâtiments des pondeuses devront être placés en aval des bâtiments volailles de chair et des poussinières dans l’axe du vent dominant. • Il n’existe pas de normes de distances entre deux bâtiments pour éviter toute contamination aérienne. Mais la présence de haies entre deux bâtiments va permettre de réduire la charge microbienne de l’air. Dans la pratique, on peut recommander un espacement minimum de 30 mètres entre deux bâtiments.

Barrières sanitaires

Les barrières sanitaires à mettre en place doivent être proportionnées aux risques de contamination : si une bande de volailles est atteinte de maladie ou si le risque de contamination est élevé, l’éleveur devra être beaucoup plus strict dans l’application et le respect de ces barrières sanitaires : • La principale barrière est le changement de tenue de l’éleveur. Cela suppose donc une tenue spécifique à chaque bâtiment. Ce changement qui peut être effectué dans un sas attenant à chaque bâtiment. La règle minimum est d’avoir une tenue spécifique pour les élevages de chair et une autre tenue spécifique pour les élevages de pondeuses. • En cas de risque élevé, il convient de renforcer l’installation de barrières sanitaires autour de l’exploitation et de désinfecter tout ce qui rentre dans l’exploitation en organisant un sas central, lieu de passage obligatoire des personnes et du matériel entrant dans l’exploitation (ITAVI, 2009). 2- Matériels et équipements d’élevage Les différentes caractéristiques requises sont fonctions d’une part du stade physiologique des oiseaux mais aussi du type du bâtiment ainsi que de la conduite d’élevage adoptées (Tableau 3).

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