La température
– Les 7 mois de la saison humide coïncident avec une élévation de la température.
– Les 5 mois de la saison sèche, période fraîche peuvent parfois apparaître des gels
L’effet de la présence de la chaîne de l’Ankaratra, qui constitue un obstacle perturbateur pour les masses d’air, provoque une nette dissymétrie climatique entre le versant oriental et le versant occidental. Ainsi, en plus de l’effet de l’altitude qui fait diminuer les températures moyennes d’environ 0.6°C par 100m de dénivellation, il existe aussi une différence de précipitation entre les deux versants (Chabanne and Razakamiaramanana,
1997).
Le vent
La commune Mandrosohasina est situé sur une latitude de 19°583’ Sud et sur une longitude de 47°166’ Est. La vitesse annuelle est de 4m /s. L’intensité maximale est observée au mois de février –septembre, et l’intensité minimale au mois de mai.
Choix de la zone d’étude
C’est une zone accessible en milieu rural, privilégié par la nature. La zone est à forte productivité agricole. Elle dispose d’une grande plaine marécageuse dont les cultures vivrières sont très favorisées notamment la riziculture. L’importance de la diversité des conditions agroécologiques devrait faciliter l’analyse des relations entre les conditions agro-climatiques et la diversité variétale maintenue par les agriculteurs.
De plus, la commune Mandrosohasina connaît quelques particularités. Elle est victime des effets du changement climatique comme la gèle et la grêle, les inondations et la sècheresse. Ces aléas climatiques pourraient réduire le niveau de production. Ainsi, la population locale est exposée au risque d’insécurité alimentaire et de pauvreté.
Méthodes
La démarche est basée sur l’étude des variétés de riz utilisés par les paysans locaux en fonction du changement climatique dans la commune. Elle a été réalisé en 3 étapes :
Phase de conception méthodologique : conception et préparation de démarche, reformulation du fiche d’enquête et descriptions des informations déjà disponibles.
Phase de collecte des données auprès de la population étudiée, des autorités locales et administratives : entretien avec les personnes concernées, enquêtes, questionnaires…
Phase d’analyse des donnés
Enquête
En plus, des informations obtenues lors des études bibliographiques et webographiques.
Les enquêtes permettent de mieux approfondir la problématique concernant le thème de recherche. Ils sont effectués dans quelques fokontany de la commune Mandrosohasina.
L’enquête consiste à recueillir toutes les données nécessaires à l’étude par l’intermédiaire des questionnaires déjà élaborés d’avance (Annexes). Elle a servi à vérifier nos hypothèses de recherche.
Echantillonnage
Il est primordial de définir un échantillon pour représenter la totalité des ménages dans la commune Mandrosohasina puisqu’on ne peut pas réaliser une étude exhaustive de la population en raison de diverses contraintes. En effet, le nombre élevé de la population de la commune Mandrosohasina rend quasiment impossible d’interroger de façon intégrale chacun faute de disponibilité de temps. De ce fait, un modèle réduit des sujets étudiés est élaboré. Les enquêtes sont étés menés sur un échantillon auprès de vingt-huit exploitant agricoles qui pratique la riziculture depuis quelques années (au moins 10 ans).
Les échantillons sont composés de 5 ménages par fokontany.
Le tableau suivant illustre la répartition des individus enquêtés par questions ouvertes dans 4 fokontany.
Collecte des donnés
La monographie de la zone d’étude a été recueillie à partir des interviews auprès des chefs Fokontany. La collecte des données auprès de l’échantillon a été réalisé par des entretiens.
Les entretiens consistent à questionner les individus enquêtés à partir d’une fiche d’enquête (Annexe).
Les données climatiques de la région Vakinakaratra sont obtenues auprès de la Direction Générale de la Météorologique à Ampandrianomby.
RESULTATS
Le traitement des données collectées a permis de dégager les résultats ci- après.
Perception paysannes sur le changement climatique
Le changement climatique pour les agriculteurs dans la commune Mandrosohasina se traduit comme une variabilité climatique à court terme. Ils se réfèrent par rapport à la situation avec les années précédentes.
Impacts du changement climatique
Le changement climatique s’amplifie d’après leur dire et les revenus baissent considérablement à cause de la baisse de production. Selon les individus enquêtés, les dégâts du changement climatique tournent autour de 50% à 70% de pertes en rendement.
Les cultures de pommes de terres sont les plus affectées par la gèle. En outre, la grêle et l’inondation ravagent les cultures de riz pendant la saison pluvieuse. Si le choc arrive au moment où les graines poussent, les pertes en rendement pourraient atteindre jusqu’à 90%. La diminution des précipitations affecte beaucoup le rendement de la riziculture irrigué dans cette zone vu qu’ils ne disposent aucun ouvrage hydraulique pour la gestion de l’eau.
Stratégies d’adaptation
Décalage du calendrier cultural
La première adaptation des paysans face aux aléas climatique est le décalage de leur calendrier cultural. La date de semis est en fonction de la tombée de pluie. En effet, les paysans qui ne possède pas des sources d’eau pour irriguer leur rizière attendent éventuellement l’arrivée des pluies pour effectuer leur repiquage.
Adoption des nouvelles variétés précoces
Soit 31% des paysans qui ont les moyens, plus particulièrement sur plan économique, adoptent des variétés précoces. Ce sont des variétés améliorées vulgarisés par les organismes tels que le FOFIFA, FIFAMANOR. Ces variétés ont un cycle court, qui s’accommodent aux raccourcissement des saisons des pluies et concours à de meilleurs rendement.
Favoriser d’autres spéculations
Depuis quelques années (6 ans passés), les paysans commencent à favoriser la riziculture pluviale sur leur tanety avec des variétés améliorées vulgarisés dans la zone. En fait, cette pratique culturale semble être adapté aux conditions climatique dans la localité.
La majorité des agriculteurs favorise aussi les cultures maraîchères comme le pomme de terre, les choux pendant la période des contre saison.
En effet, les rendements obtenus sont assez meilleurs et peut combler en quelques parties les pertes issues des autres cultures plus particulièrement la riziculture irriguée.
Savoirs traditionnels
30% des paysans pratiquent le « ody havandra » pour éviter la tombée des grêles. En effet cette méthode est une pratique traditionnelle, héritée de leur ancêtre, qui semble être assez efficace.
Entretien des infrastructures
Les paysans effectuent régulièrement des entretiens de leurs canaux de drainage « morona » et leur canaux d’irrigation afin d’éviter les inondations pendant la saison pluvieuse.
Gestion des semences
Mode d’approvisionnement
L’auto provisionnement des semences est la principale source des semences dans la commune Mandrosohasina. Elle concerne 85% des exploitants enquêtés. Vient ensuite l’échange entre exploitations, soit 35% des agriculteurs enquêtés pratique cette méthode pour échanger des nouvelles variétés. Les achats sur le marché hebdomadaire communal et autres marchés ne représentent que 5% des paysans.
En outre, il y a des paysans qui achète directement les plants de pépinière des autres exploitants mais seulement en très faible quantité.
Mode de production des semences
La production de semences paysannes ne donne lieu à aucune sélection ou épuration au champ. Certains paysans respectent même une interdiction de récolter en panicules ; cela provoquerait, selon les villageois, des grêles sur les cultures du village.
Les semences sont séparées du reste de la récolte après le battage. Les grains qui se trouvent autour de la pierre de battage, appelés « mavesa-boa », littéralement « grains lourds », sont ramassés et mis à part pour être utilisés comme semences. Ils sont séchés séparément, mis en sacs séparément, mais conservés au même endroit que le reste de la récolte.
Renouvellement des semences
Les paysans renouvellent leur semence en raison de la dégradation de la pureté variétale et donc la recherche de l’homogénéité. Les variétés mélangées ne peuvent plus être utiliser comme source de semences pour la prochaine récolte. Ces mélanges interviennent essentiellement lors des opérations liées au du repiquage (arrachage des plants en pépinière, transport vers la rizière) ou lors de l’approvisionnement de leur semence.
DISCUSSION
Perception paysannes sur le changement climatique
La perception paysanne sur le changement climatique est en relation avec la variabilité climatique, les paysans ont tendance à se référer par rapport aux années précédentes. Ce fait est confirmé par une étude effectué par Delille, en 2011 sur la perception et stratégies d’adaptation paysanne face aux face aux changement climatique.
L’amplification de la gèle, le dérèglement et la diminution des moyennes pluviométriques ressentis par les agriculteurs, est confirmée par les données climatiques sur les températures et précipitations par la Direction Générale de la Météorologie 2011-2017 (Annexes ).
L’amplification des aléas climatique ressentis par les paysans peut être assimilée au phénomène du changement climatique, d’après une étude menée par Delille en 2012 : le « changement climatique » se traduit à la fois par une évolution tendancielle, par l’augmentation des phénomènes extrêmes et par une plus grande variabilité du climat.
Identification des impacts sur l’agriculture
Les perturbations climatiques ont des impacts importants sur l’agriculture dans la commune Mandrosohasina. Le changement climatique est l’une des raisons de la diminution du rendement des cultures dans la localité. La grêle survient pendant la période de la riziculture, ainsi cette dernière est toujours menacée. De plus les cultures de contre saisons commence le mois de juin jusqu’au mois de septembre. Pourtant, le risque de gèle et très important pendant cette période. (ANDRIAMASINORO, 2014)
Même avec les stratégies d’adaptations effectués par les agriculteurs ; la riziculture irrigué -qui est la culture principale des paysans dans cette localité- reste très sensible surtout face à sècheresse ou les inondations. Les ouvrages hydrauliques pour la gestion de l’eau dans cette zone laissent encore à désirer. Ils attendent principalement le ruissellement des eaux de pluies pour irriguer leur rizière. La sècheresse favorise la prolifération des ennemis de culture.
La baisse de rendement moyen de la riziculture a un lien direct par la pluviométrie (Dugué, 2012). Le retard dans l’arrivée des pluies, entraînant un décalage voire un échec des semis ; le décalage du cycle cultural qui s’ensuit à des conséquences négatives en chaîne. En plus, un déficit hydrique en cours de cycle, notamment à des périodes critiques comme pendant l’initiation des panicules de riz. Ce déficit est parfois associé à des températures anormalement élevées qui sont-elles aussi des conséquences négatives sur certaines espèces cultivées tels que la prolifération des mauvais herbes et l’invasion des ennemis de culture. Aussi, un arrêt précoce des pluies qui compromet le remplissage des grains.
De ce fait, 40% des variétés de semences paysannes dans la localité sont abandonnés et échangés avec d’autres variétés locales plus performantes du fait de leur sensibilité face aux aléas. L’adoption des nouvelles variétés améliorés commence aussi à prendre place dans la localité mais ceci n’est encore qu’à une petite échelle.
Le changement climatique, liée à la forte pluie successive concours aussi à la perte de fertilité des sols. La terre emportée vient dans certains cas ensabler les zones basses, où une couche de quelques millimètres de limons compactés rend le sol totalement imperméable, incapable de stocker l’eau de pluie, renforçant ainsi l’impact de la sécheresse (Delille, 2012)
Le changement climatique affecte diminution de la production, par conséquent la diminution des revenus des exploitants agricoles. De ce fait, il y a une risque d’insécurité alimentaire et d’aggravation de la pauvreté si les perturbations s’accentuent. Ce qui est pourtant très probable, car le changement climatique ne risque pas de s’atténuer jusqu’à maintenant. La zone est très vulnérable aux aléas climatique, l’agriculture dans la commune Mandrosohasina et toujours exposé aux effets du changement climatique, car aux moins deux aléas climatiques surviennent dans cette zone. (ANDRIAMASINORO, 2014)
Stratégie d’adaptation
Les agriculteurs tentent de s’adapter ou, au minimum, de « résister » aux impacts du changement climatique, et mettent pour cela en jeu plusieurs mécanismes, au niveau individuel ou collectif.
La première adaptation spontanée consiste à ajuster le calendrier cultural sur les conditions climatiques de l’année. Les dates de semis sont en général déterminées par le début des pluies. Une étude sur les stratégies d’adaptation paysannes face au changement climatique pourrait confirmer cette logique paysanne (Dugué, 2012)
Les producteurs considèrent souvent les variétés plus précoces comme une bonne réponse au retard des pluies (Ouédraogo, 2010). A part les variétés locales maintenues dans la zone, les variétés améliorées, à cycle court, possèdent les caractéristiques qui pourraient faire face aux aléas climatiques dans la zone. Elles commencent à s’étendre et à prendre place dans la localité en raison de la satisfaction des paysans par la production obtenue. Cette étude pourrait être confirmé selon le la logique de la RRC : « Les semencesde riz à cycle court renforcent les capacités de résilience, puisqu’elles agissent directement sur la préparation et la réponse aux catastrophes. Cela signifie que les populations peuvent se prémunir des impacts négatifs des catastrophes car elles sont plus résistantes » (CARE INTERNATIONAL MADAGASCAR, 2013b). L’utilisation d’une variété à cycle court permet de diminuer la probabilité du risque de catastrophe. En outre, plusieurs variétés locales sont encore maintenues, elles s’adaptent plus facilement aux conditions agro-écologique du milieu. Ces semences sont toujours été conservés multipliés et échangés entre les villages.
Faute de la perte en rendement, les paysans essayent de diversifier leur culture, en favorisant d’autres spéculations tels que les cultures de pommes de terres et la riziculture pluviale. Ils peuvent obtenir des meilleurs rendements à partir de ces spéculations et peuvent combler en quelques partie les pertes issues pendant de la riziculture irriguée.
Des études effectuées par Marie-Josephe en 2012 pourrait témoigner cette logique paysanne : « Une autre voie d’adaptation est basée sur le développement de nouvelles activités agricoles pour tenter de répartir les risques et/ou de s’adapter aux nouvelles conditions de production : introduction de nouvelles spéculations, implantation de cultures vivrières par certains éleveurs, pratique de l’élevage par les agriculteurs, développement du maraîchage et du petit élevage » Globalement, les stratégies d’adaptation développées par les paysans relèvent davantage de la réaction aux changements que de la prévention du risque. Les solutions auront des fins à court termes mais peu durable.
Critères de choix des variétés
Une grande disparité dans la fréquence d’utilisation des variétés se présente dans la commune. Un petit nombre de variété majeurs utilisés par 50% des exploitations, et mineurs utilisés par moins de 10% des exploitations. Le statut majeur et mineurs varied’un village à un autre selon les conditions agro-climatiques.
D’après les réponses des enquêtés. Le rendement signifie la production par unité de surface. La rapidité signifie la longueur du cycle de la variété. L’adaptation aux rizières concerne principalement les problèmes en eau. La qualité de la graine concerne les dimensions et le poids mais surtout le rendement à l’usinage de la graine : les réponses ont fait référence au pourcentage de son par rapport au poids du paddy. L’habitude englobe l’appréciation de la saveur mais peut aussi concerner l’adaptation aux rizières.
Le travail est mentionné à travers la simplicité des tâches ainsi que le temps de préparation. Les autres critères peuvent être représentés par le fait que la variété soit répandue localement ou le fait de vouloir diversifier les variétés employées.
La variété avec un rendement élevé, à cycle court et de bonne qualité, constitue le principal critère des paysans pour une semence. Celui –ci a pour raison de satisfaire les besoins alimentaires durant toute l’année et de sous tirer encore plus de revenus.
Même si la variété améliorée « rapida » est utilisé par 50% des agriculteurs, elle est cultivée seulement sur des quelques petites parcelles. La plupart des paysans ont des préférences sur des variétés traditionnelles (ICRA, 1999) .69% des semences cultivées dans la localité sont tous des semences paysannes. Elles tiennent une place très importante pour les paysans parce que ce sont des variétés héritées issus de leur ancêtre. De plus, les paysans s’attachent à la rusticité et aux qualité alimentaire de ces variétés locales. Ces variétés paysannes sont riches en diversité. Aussi, après plusieurs sélections effectuées de génération en génération, elles s’adaptent mieux au conditions environnementaux de la localité sans pouvoir dépenser beaucoup plus d’intrants. Ces critères ont été affirmés par des études antérieures. Selon PPRR (2007) : « Les agriculteurs sont culturellement très attachés aux techniques traditionnelles et sont ainsi peu enclin à l’adoption de méthodes alternatives ». Par contre, les variétés améliorées, seuls les exploitant qui en ont les moyens c’est-à-dire avec un niveau de vie élevé adoptent ces variétés puisque ces variétés sont plus exigeant par rapport aux variétés traditionnels. Elles exigent beaucoup de dépenses en intrants chimique comme les pesticides, herbicides, engrais chimiques (RAKOTOARISON, 2012). Le fort potentiel des variétés améliorées ne s’exprime que si l’eau et la fertilité ne sont pas limitantes (DUGUE, 2012).
L’abandon de ces quelques variétés locales dans la zone s’explique par le faible rendement obtenu à partir de ces variétés, elles sont très vulnérables à la verse et à la sècheresse. Et de plus, faute de la mauvaise gestion et conservation de ces variétés, aucun paysan ne possède plus ces variétés. Ils sont totalement disparus de la localité. Une étude effectuée par ICRA en 1999 peut confirmer cette logique paysanne : « Les agriculteurs changent de variétés lorsqu’elles ne répondent plus à leur attentes (la productivité, le cycle végétatif, qualité de semence, les maladies…) et que d’autres variétés sont jugés plus performantes. Les agriculteurs accordent une importance aux variétés productives, si les variétés versent tôt, les agriculteurs les rejettent cari il y aura un taux élevé des grains vides. ».
Gestion des semences
Sélection naturelle
Plusieurs sélections sont effectuées pour l’adaptation aux conditions locales de culture, par le prélèvement de grains servant de semences au centre de l’aire de battage où restent les grains les mieux remplis et les plus lourds provenant des plantes vigoureuses exemptes de maladie. Radanielina, 2010 a confirmé cette étude : « La constitution des lots de semences se fait par le prélèvement des grains qui restent autour de la pierre de battage ; ces grains sont, en moyenne, mieux remplis et plus lourds que le reste de la récolte. Cette pratique constitue donc de fait une sélection pour l’adaptation aux contraintes biotiques et abiotiques locales et pour la productivité »
L’achat des plants de pépinière est confirmé par une étude effectué par Radanielina en 2010 : « Si l’achat et la vente de semences est rare entre les exploitants d’un même village, la vente de plants de riz en pépinière est assez courante pour pallier au retard pris dans la mise en place d’une pépinière ou à des pertes de plants survenues dans les propres pépinières des exploitations. »
Renouvellement
En cas de mauvaises conditions climatiques et de faible rendement de la riziculture, le renouvellement est obligatoire du fait que l’autoproduction de semences n’est plus possible, sinon, à très faible rendement (Rasolomanjaka, 2006).
Un système de valeurs culturelles qui incite à maintenir l’homogénéité visuelle des plantes au niveau de la rizière. Si pour une raison ou une autre des mélanges visibles apparaissent dans une parcelle, l’agriculteur renouvelle ou s’approvisionne en semences auprès d’autres producteurs. Selon ICRA en 1999 : « La semence du riz peut durer plus longtemps, il n’y a pas de dégénérescence car c’est une plante autogame. Par contre, des mélanges avec d’autres variétés et de l’infestation des maladies contribue à l’impureté variétale. Les paysans sont obligés renouveler leur variété. »
Les échanges de variétés et de semence sont très intenses entre les villages et se font à quantité égale. Radanielina a trouvé que « il existe un lien social entre les habitants du même village, le ‘‘ fihavanana ’’ résident. Les semences ne se vendent pas entre les habitants du même village. Les habitants du même village se reposent mutuellement les uns aux autres. »
Vérification des hypothèses
Hypothèse 1 : -Le changement climatique a engendré l’abandon des variétés traditionnels.La sècheresse et la diminution de la saison pluvieuse contribue à l’abandon de certaines variétés locales mais remplacés avec des variétés locales plus performantes. Le changement climatique est l’une des raisons de l’abandon des variétés locales.
L’hypothèse 1 est partiellement vérifié.
Hypothèse2 : Les paysans possèdent une hiérarchie de critères pour le choix de la variété de leur semence.
Le rendement, la durée du cycle, l’adaptation aux rizières sont les principaux critères leplus réclamés par les paysans. Donc l’hypothèse 2 est confirmé.
Table des matières
INTRODUCTION
QUELQUES NOTIONS
I-MATERIELS ET METHODES
II-1- Matériels
II-2-Méthodes
II- RESULTATS
1-Perception paysannes sur le changement climatique
2- Impacts du changement climatique
3- Stratégies d’adaptation
4- Diversité variétale observée
5-Critères de choix des variétés et de semences utilisés
6- Gestion des semences
III- DISCUSSION
1- Perception paysannes sur le changement climatique
2- Identification des impacts sur l’agriculture
3- Stratégie d’adaptation
4- Critères de choix des variétés
5- Gestion des semences
6- Vérification des hypothèses
CONCLUSION