Perception paysanne sur la production et l’utilisation du compost

Perception paysanne sur la production et l’utilisation du compost

Les résultats de la figure 1 montrent que les maraichers utilisent plusieurs pratiques de fertilisation dont le niveau d’adoption dépend de la technologie en question. 21,3% des personnes enquêtées utilisent le compost contre 59,6% pour l’urée, 70,2% pour l’engrais NPK et 74,5% pour le fumier.85,7% des maraichers estiment que le compost améliore la fertilité du sol. Certains d’entre eux assurent également que le compost permet une meilleure résistance des plantes aux maladies telluriques (16,8%), améliore la qualité (53,1%) et la durée de conservation des produits agricoles (18,6%) (figure 2). D’autres avantages du compost ont aussi été évoqués. Mais selon un des maraichers, le compost a un effet dépressif sur le rendement. 12,6% des enquêtés attestent qu’ils n’ont aucune connaissance de l’utilité du compost. 

Test de maturité

Les pourcentages de germination obtenus avec les traitements demi-référence (T1), référence (T2) et double référence (T3) sont présentés dans le Tableau 2. Ces résultats semblent indiqués une maturité incomplète du compost sur les différents substrats, mais étant plus 20 accentuée sur T3. En effet, le taux de germination de ce dernier est nettement inférieur aux pourcentages de germination obtenus avec les traitements T1 et T2.

Effet du compost sur la fertilité chimique du sol

Les résultats obtenus après les analyses effectués sur les différents substrats (sol seul et sol+compost) sont répertoriés dans le tableau 3. Il montre l’évolution de la composition chimique du sol après application des traitements (T1, T2, T3). L’analyse granulométrique effectuée a révélé que le sol étudié est de texture sableuse (96,44%). Il est caractérisé par un stock organique assez faible (MO=0,28%), un pH légèrement acide (pHKCl=6,5) et une salinité négligeable (36,08µS/cm).

Il est également doté d’une bonne capacité de minéralisation (C/N= 9,82<10). A l’instar du taux de MO, celui de l’azote également est très faible (0,016%) de même que le taux de carbone organique (0,16%), la capacité d’échange cationique (0,42meq/100g) et la somme des bases échangeables (<2meq/100g). Cependant, sa teneur en calcium est élevée et son taux de phosphore assimilable reste satisfaisant (21,8ppm). En comparaison au témoin (T0), on note au niveau des parcelles ayant reçus le compost une légère évolution des paramètres ci-cités.

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La teneur en matière organique du sol est passée de 0,28% à 0,49% avec le traitement double référence et 0,36 et 0,40% respectivement avec les traitements références et demi-référence, soit une augmentation de 8 à 21% selon les traitements. Le pHeau a également augmenté de 0,59-0,75 unité. La même tendance a été observée pour l’azote total et le carbone organique total. L’évolution du taux d’azote s’établit comme suit : 0,3%, 0,31% et 0,9% respectivement avec les traitements double référence (T3), référence (T2), et demi référence (T1).

Pour le carbone organique, le taux a augmenté de 4,9 à 12,1%. Cette hausse du taux de carbone organique est plus prononcée avec le traitement double référence (12,1%) suivi du traitement demi référence (6%). Il a aussi été observé une amélioration de 26,1%, 16,3% et 4,9% de la capacité d’échange cationique avec les traitements référence, demi-référence et double référence. Les valeurs maximales de la CE 158,1µS/cm, 141,7µS/cm, 156,4µS/cm ont été obtenues respectivement avec les traitements T1, T2, T3. Quant au phosphore assimilable, sa teneur sur T2 (63,47) fait 3 fois sa teneur à l’état initial (21,8ppm) et bien plus sur T1 (71ppm). Sa variation a été moins importante sur 21 T3 (36,1ppm). Les teneurs en calcium et potassium ont aussi évolués respectivement sur T2, T1 et T3.

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