Pathogénie des lésions des TCE
Le TCE est responsable de deux types de lésions : les lésions initiales ou primitives et les lésions secondaires.
Les lésions initiales ou primitives
Elles sont soit directes, de contact (tête heurte ou est heurtée par un objet) soit indirectes, d’inertie (liées à un déplacement rapide de la tête et secondaire à des phénomènes d’accélération, de décélération, de rotation). Elles dépendent de la circonstance de l’accident et de la violence du choc. Les lésions de contact sont d’autant plus importantes que la vélocité de l’agent contondant est plus importante ou/et la surface d’impact est importante. Ces lésions sont avant tout locales ou locorégionales : ce sont des lésions cutanées (plaies, ecchymose) ; osseuses (fractures, fracture embarrure). Les traits de fracture ont tendance à irradier le long des zones de faiblesse qui sont : l’écaille temporale, les sinus frontaux, l’écaille occipitale. L’os peut saigner en sous cutané donnant des hématomes plus ou moins étendus ou en intracrânien constituant un HED. Cette déformation du crâne peut entraîner des contusions directes, des plaies cranio-cérébrales et des ruptures vasculaires [52]. Les lésions indirectes sont liées à la direction de l’accélération subie et aux grandeurs physiques mises en jeu (quantité ; durée 30 d’application et taux d’accélération). On retrouve des contusions cérébrales, des lésions des amarres encéphaliques ou des lésions axonales diffuses [52].
Les lésions secondaires
Elles peuvent apparaître dès les premières minutes qui suivent le traumatisme et vont aggraver les lésions initiales. La plupart des lésions produites à l’instant de l’accident ont un caractère immédiatement évolutif à l’exception des lésions axonales diffuses. Ces lésions constituent des masses expansives (hématome, gonflement vasculaire, œdème cérébral) responsable d’augmentation de la PIC d’une part et de compression, de déplacement des structures encéphaliques d’autre part.
Anatomo-pathologie des lésions des TCE
Localisation de l’HED
Localisation typique [1] Elle est représentée par l’hématome temporo-pariétal dans 32% [9]. Cette fréquence est due au passage de l’artère méningée moyenne et de ses branches et à la fréquence des traumatismes dans cette région.
Autres localisations
les hématomes frontaux [1] C’est une collection strictement localisée à l’étage antérieur du crâne, ne franchissant pas en arrière un plan passant par la petite aile du sphénoïde. Le saignement est souvent de point de départ difficile à déterminer même en peropératoire. L’évolution est souvent lente avec constitution en quelques jours d’un syndrome d’HTIC, associé parfois à des troubles du comportement. Cette localisation présente le risque d’engagement brutal après une période quiescente. Les hématomes temporaux [1] Dus à une atteinte du tronc de l’artère méningée moyenne, ils fusent souvent sous le lobe temporal, sans dépasser la convexité. L’évolution rapide vers l’engagement temporal en est la principale particularité. Les hématomes occipitaux [1] Ils siègent essentiellement au niveau du pôle occipital. L’élément vasculaire en cause est lié à une atteinte soit : – du sinus latéral ; – de la partie postérieure du sinus longitudinal postérieur ; – des rameaux méningés postérieurs. Les hématomes du vertex [62] Ils sont des lésions rares, dues le plus souvent à une plaie du sinus sagittal supérieur, pouvant donner des atteintes bilatérales des lobules para-centraux. Les coupes scannographiques doivent toujours s’acharner à dépister ce genre de lésion en étant hautes sous peine de les occulter Les hématomes de la fosse postérieure [63] Ils sont rares et graves. C’est une lésion qui résulte le plus souvent d’un traumatisme direct sur la région nucho-occipitale, s’accompagnant habituellement d’une fracture du crâne. L’origine du saignement peut être : le sinus transverse, le sinus latéral, le torcular ou l’artère méningée postérieure, qui peuvent être cisaillés ou perforés durant le traumatisme.