Paecilomyces lilacinus (PL Gold ®) poudre mouillable de spores de champignon nématicide sur tomate
GENERALITES SUR LA TOMATE (Lycopersicon esculentum Mill.)
historique Le genre Lycopersicon est originaire de l’Ouest de l’Amérique du Sud dans une zone allant de la Colombie au Nord du Chili jusqu’à la côte Pacifique. Il comprend neuf espèces dont les huit sont restées dans les limites de leur zone d’origine. La seule espèce L. esculentum sous sa forme sauvage cérasiforme a émigré vers le sud de l’Amérique du Nord (Rick, 1978). C’est ainsi qu’elle a été domestiquée au Mexique ; puis en Espagne et de là, dans les autres pays d’Europe vers la première moitié du XVIe siècle.
Classification botanique
La tomate (Lycopersicon esculentum Mill) appartient à la famille des Solanacées. C’est une plante herbacée, annuelle et rampante si elle n’est pas soutenue par un tuteur. Les jeunes plantes forment une racine principale, qui après repiquage, développe des racines auxiliaires. Au cours de son développement, les tiges émettent des racines si elles sont en contact avec le sol (Adoum, 1990). La germination de la graine est épigée. Ces fleurs sont jaunes, hermaphrodites et contiennent un ova ire lisse ou côtelé. L’ovaire est surmonté d’un style entouré par les étamines soudées. Normalement, les styles ne sont pas du t ube pollinique et il y a autofécondation. Le fruit est une baie, sa forme et la couleur de la peau dépendent des variétés. Le nombre de graines par gramme est de 280 à 500. La germination de la graine est épigée. Ces fleurs sont jaunes, hermaphrodites et contiennent un ova ire lisse ou c ôtelé. L’ovaire est surmonté d’un style entouré par les étamines soudées. Normalement, les styles ne sont pas du t ube pollinique et il y a autofécondation. Le fruit est une baie, sa forme et la couleur de la peau dépendent des variétés. Le nombre de graines par gramme est de 280 à 500. Selon les types de croissance, on distingue deux types de variétés (Chaux et Foury, 1994) : – Les variétés à croissance déterminée : la tige forme des inter-nœuds courts et arrête son développement après la formation des bouquets floraux. – Les variétés à cr oissance indéterminée : les inter-nœuds sont plus longs et la tige continue de se développer.
Cycle de développement
On peut distinguer quatre phases de développement. – la phase d’installation et de développement végétatif : elle va du repiquage à la nouaison du premier bouquet et dure environ 4 semaines) ; pendant cette période il y a une faible production de matière sèche et une faible assimilation d’éléments. – la phase floraison – début fructification : cette période s’échelonne selon les variétés et peut atteindre neuf semaines. Les fruits des premiers bouquets sont récoltés : il y a une forte production de matière sèche, l’assimilation du potassium est faible, normale pour le phosphore, forte pour l’azote, le calcium et le magnésium. – la phase pleine fructification – formation du de rnier bouquet : cette période est d’environ cinq semaines, il y a encore une très forte production de matière sèche, l’assimilation du pot assium est faible, normale pour le phosphore, forte pour l’azote, le calcium et le magnésium. – la phase de sénescence : Fin de culture 80 à 90 % de la récolte sont effectuées : il y a un arrêt de fabrication de matière sèche, l’assimilation est nulle pour l’azote, faible pour le potassium et le magnésium, normale pour le phosphore, très élevée pour le calcium et cette période peut durer deux semaines (Odet et Musard, 1997). Le cycle complet trois (3) mois et demi à quatre (4), (de la graine à la graine), est variable selon les variétés, l’époque et les conditions de culture. Les plantes de tomate se bouturent et se greffent très facilement (Gallais & Bannerot, 1992).
Exigences de la plante
. Exigences climatiques Pour sa cr oissance et son développement, la tomate a d es exigences particulières concernant la température, mais aussi, dans une moindre mesure, l’intensité de la lumière (Ndiaye, 2005). – La croissance : l’écart entre la température du jour et celle de la nuit doit être au moins égal à 6°C. l’optimum nocturne est de 15°C. La croissance augmente avec la durée d’éclairement mais n’est pas influencée par le photopériodisme. La croissance est favorisée par une forte humidité relative (80 %). – La floraison : les fortes températures retardent l’apparition des bouquets et réduisent le nombre et la taille de fleurs. Le pollen peut devenir stérile à partir de 27°C. Les températures 5 optimales au stade de floraison sont de 13 à 17°C pour la nuit, et de 23°C pour le jour. Les faibles intensités lumineuses ont le même effet que les fortes températures. – La fructification : pour la nouaison, les températures favorables se situent entre 14 et 16°C la nuit. Pour le développement du fruit, l’optimum est de 17°C la nuit et 23°C le jour. Une forte humidité relative nuit à la libération et à la germination du pollen. – Le développement du fruit et les rendements : les faibles intensités lumineuses et les températures élevées réduisent la taille des fruits.
Exigences en eau
Les besoins en eau de la tomate varient avec le stade de développement de la plante, le type de sol et l’ensoleillement. Des apports d’eau trop abondants ralentissent la croissance de la plante tandis qu’à la floraison, ils provoquent la coulure des fleurs. C’est une plante qui peut montrer une certaine résistance à la sécheresse si elle a pu développer un système radiculaire profond. Les besoins en eau varient avec le stade de développement de la plante, le type de sol et l’ensoleillement. Ils sont de 5 mm/j de la plantation et de 10 mm/j de la floraison à la récolte (Beniest et a1., 1987). I.1.4.3. Exigences édaphiques La tomate n’est pas exigeante quant à la nature des sols, pour peu que ceux-ci ne soient pas asphyxiants. Elle préfère les sols légers, profonds, se d rainant bien, légèrement acides (pH optimal entre 6 à 7) riches en humus et bien pourvus en éléments fertilisants. Les rendements optimums sont obtenus sur des sols sablo-limoneux très riches en humus qui permet une bonne structure du sol et par conséquent un bon enracinement et une vigueur des plantes. Cependant les variétés à cr oissance déterminée redoutent les sols lourds et asphyxiants, mais les variétés à c roissance indéterminée sont plus vigoureuses et s’accommodent mieux que les précédentes aux sols à structure médiocre (Chaux et Foury, 1994). La tomate est très tolérante au regard du pH, le meilleur équilibre nutritionnel étant assuré entre 6 et. Comme pour toutes les espèces, le problème des fumures est à étudier en fonction de la fertilité naturelle du sol. La tomate présente, d’autre part, des besoins nettement définis en engrais minéraux 7 (Ndiaye, 2005).
Maladies et ravageurs
La tomate n’est que peu parasitée par les insectes. Par contre, elle se révèle sensible aux attaques d’un certain nombre de maladies cryptogamiques et à virus, dont quelques-unes unes doivent être considérées comme dangereuses. Ces maladies atteignent toutes les parties de la plante, racines, tiges, feuilles et fruits. Parmi ces maladies on peut citer : ▪ l’alternariose qui est une maladie causée par l’Alternaria solani. E n pépinière, les plantules infectées présentent au niveau du collet et plus haut sur la tige des taches brunes, allongées parfois, zonés qui peuvent entraîner leur mort (Ndiaye, 2005). En plein champ, dès la formation des premiers fruits, les symptômes apparaissent d’abord sur les plus vielles feuilles sous formes de taches arrondies brunes de 5 à 8 mm souvent zonées concentriquement et entourées d’un halo jaunâtre. Pour un traitement, il faut pulvériser des bouillies de Captafol, de Manzcozèbe, de Manèbe, selon un rythme hebdomadaire. L’Oïdium qui est une maladie cryptogamique causée par Leveillula taurica. Les premiers symptômes de cette maladie sont des taches chlorotiques (5 à 12) mal délimités sur les feuilles. Ces taches se couvrent à la face inférieure d’un duvet blanc et se nécrosent par points dispersés (MEYER, J.A. et al., 1984). ▪ Tomato Yellow Leaf Curl Virus (TYLCV) qui se m anifeste par des feuilles petites, enroulées en cuiller avec décoloration jaune autour des nervures. Pour lutter contre cette maladie, il faut protéger les plantes dès la pépinière ou utiliser des variétés résistantes/tolérantes. ▪ la noctuelle de la tomate. Elle est causée par Helicoverpa armigera. Les fruits sont troués, les feuilles rongées et les bouquets floraux coupés. Dès l’apparition des papillons ou des œufs, il faut traiter tous les 7 à 10 j ours avec de l’Endosulfan, de l’Acéphate ou de la Fenvalérate. L’Acariose bronzée : elle est causée par Aculops lycopersici Ces acariens invisibles à l’œil nu (0,25mm) provoquant par leur piqûre le noircissement et la mort des cellules épidermiques : les tiges est la face des feuilles prennent un aspect brillant est une teinte bronzée, la totalité du végétal se dessèche. On traite avec un acaricide : acarex, dicofol… (MEYER, J.A. et al., 1984). 7 Les nématodes : parmi les parasites des cultures horticoles, au Sénégal, les nématodes occupent une place importante, en particulier le genre Meloidogyne. Il est sans doute l’un des principaux facteurs limitants du développement et de la productivité des cultures maraichères au Sénégal. Les dommages subis par les plantes sont importants et peuvent aller de la dépréciation de la qualité des récoltes à la baisse très sensible des rendements. Plusieurs méthodes de lutte sont utilisées pour limiter les problèmes posés par Meloidogyne aux cultures maraichères en général et à la tomate en particulier. La lutte chimique est efficace mais pose des problèmes de coût et de risques d’altération environnementale. I.2. GENERALITE SUR LES NEMATODES I.2.1. DEFINITION ET HISTORIQUE Le terme « nématode » est dérivé du mot grec « néma » qui signifie fil. Les nématodes phytoparasites sont des vers ronds allongés en fuseaux non segmentés. Au Sénégal, au moins une vingtaine de genres appartenant à une dizaine de familles différentes classées dans trois ordres (Tylenchida, Dorylaimida et Triplonchida) ont été signalées (Diop, 1994). Mais les nématodes du genre Meloidogyne restent prédominants, quelle que soit la période de l’année (Port, 1984) et causent les dégâts les plus importants. Le processus est le même pour tous les nématodes phytoparasites. Ils ponctionnent les cellules à l’aide de leur stylet creux, sécrètent des protéines et d’autres métabolites pour les assister dans leur parasitisme et, ultimement, aspirent le contenu cellulaire. Les racines endommagées sont diminuées dans leur capacité d’absorption de l’eau et des éléments nutritifs dans le sol. Les blessures causées aux cellules des racines fournissent une opportunité pour les autres pathogènes (bactéries, champignons, virus) de s’introduire dans les racines. Les symptômes typiques causés par les nématodes aux racines sont une réduction du système racinaire, une distorsion de la structure racinaire ou une augmentation du diamètre des racines (BELAIR, G., 2005).
Les différents groupes de nématodes
En fonction des rapports avec les plantes parasites (mode de parasitisme), on distingue quatre (04) grands groupes de nématodes (Diouf, 2008) : 8 – Les ectoparasites. Ils ne pénètrent jamais dans les racines. Tous les stades se trouvent à l’extérieur des racines, dans le sol où ils se nourrissent sur les cellules se trouvant à la périphérie ou à l’apex des racines. – Les endoparasites migrateurs. Ils pénètrent dans les racines, s’y déplacent, peuvent en ressortir et changer de racines. – Les endoparasites sédentaires. Ils pénètrent totalement dans la racine s’y fixent et ne quittent plus le site choisi. – Les semi – endoparasites. Les vers se fixent en un point de la racine. La tête pénètre dans la racine, le reste du corps se trouvant à l’extérieur où se fait toujours la ponte. Les nématodes phytoparasites les plus dommageables au monde appartiennent au type endoparasite sédentaire. Les deux principaux genres de ce groupe sont les nématodes à kystes (Heterodera et Globodera) et les nématodes à galles (Meloidogyne
INTRODUCTION. |