Consortium OTT
C’est un projet collaboratif regroupant des industriels, des PME et des laboratoires de recherche. Les partenaires sont au nombre de neuf. L’entreprise X est une entreprise du secteur des réseaux sans fil. Elle est responsable de l’analyse sur banc de test des fonctionnalités et performance des nouvelles technologies sans fil en bandes libres et de l’intégration et validation sur banc de test et sur sites pilotes de ces technologies avec la composante satellitaire et les deux plateformes applicatives OTT. Le centre spatial est responsable du support ingénierie satellite et de la mise à disposition d‟équipement (hub et gateway) pour la validation des services satellitaires interactifs DVB-S2/DVB-RCS. L‟entreprise A est une grande entreprise du spatial, chef de file du consortium. Elle est responsable de la coordination technique du projet, de l‟ingénierie système et de la validation de bout en bout des configurations installées sur banc de test et sur sites pilotes, de l‟étude et de la validation des systèmes de télécommunications interactifs par satellite de nouvelle génération : standard DVB-S2/DVB-RCS, du recueil et de l‟analyse des besoins des applications et des services dans un certain nombre de secteurs ; sécurité, gestion de l‟environnement, services d‟urgence, etc. Le laboratoire d‟intégration est un laboratoire public de recherche. Il est responsable de l‟étude et de la mise au point d‟un système de puissance permettant l‟autonomie énergétique de terminaux satellite. Le laboratoire A est un laboratoire public de recherche du CNRS, deux départements sont parties prenantes du projet, d‟une part pour le développement, l‟intégration et la validation du système Prosafe de suivi et de surveillance automatique de personnes, et d‟autre part pour le test sur la qualité de service des applicatifs multimédia distribuées sur lien satellite. La PME M est une PME qui propose des produits et services de télémédecine. Elle est responsable du développement, de l‟intégration et de la validation de terminaux médicaux interactifs pour l‟assistance médicale. Les laboratoires SES sont des laboratoires publics de recherche. Ils sont responsables de l‟accompagnement et du suivi des usages et de l‟innovation.Le laboratoire T est une association de recherche travaillant sur les télécommunications pour l‟espace et l‟aéronautique. Elle est responsable du développement, de l‟intégration et de la validation du système Bodylan de télésurveillance médicale. L‟entreprise T est une grande entreprise du spatial. Elle est responsable de la certification Satlabs de terminaux DVB-RCS, de la fourniture de deux terminaux DVB-S2/DVB-RCS, du support ingénierie sur la configuration des terminaux selon les besoins applicatifs. Les neuf partenaires réunis sur le projet OTT, sont issus de domaines et filières hétérogènes. Chaque partenaire possède des compétences qui lui sont propres, même si certains recoupements de compétences existent. Au début du projet, ces compétences ne sont pas forcément partagées par tous ; elles évoluent en cours de projet et au fil des collaborations. Ces partenaires ont au préalable déjà travaillé de manière collaborative sur d‟autres projets. Certains réseaux déjà existants ont donc conduit à la structuration du consortium.
Financeur
OTT a un budget total de 3,7 millions d‟euros et est cofinancé, à hauteur de 1,6 millions d‟euros par les « fonds uniques interministériels » du Ministère de l‟Industrie.
Structure utilisatrice et usagers
Comme indiqué plus haut, une seule structure a été impliquée dans la phase de tests in situ et d‟expérimentation des applications de télémédecine, c‟est l‟EHPAD de TibiranJaunac. Lors des expérimentations, le médecin coordinateur, deux infirmières et quelques résidents ont participé aux expérimentations. D‟autres tests simplement techniques ont eu lieu à l‟EHPAD et sur la commune de Tibiran-Jaunac mais ils n‟ont pas concerné d‟utilisateurs extérieurs.
Acteurs territoriaux
Le projet OTT n‟a pas officiellement de partenaires territoriaux. Toutefois, étant associé pour un lot à l‟EHPAD de Tibiran-Jaunac, un rapprochement avec certains acteurs a été tenté, afin d‟inscrire le projet dans une démarche de territoire. Une réunion de présentation du projet a été organisée début décembre 2007 à laquelle étaient présents le Directeur et le Président du groupe propriétaire de l‟EHPAD, le médecin inspecteur de la santé publique de la DDASS, le Médecin inspecteur de la santé publique du Conseil général, la représentante du Comité Interrégional de développement et d’aménagement des Pyrénées, le Directeur de l‟EHPAD, le médecin coordinateur de l‟EHPAD, une infirmière d‟un EHPAD voisin, le Maire de Tibiran-Jaunac et les partenaires concernés directement par les expérimentations en EHPAD du projet OTT. Lors de cette réunion, la question de la superposition des technologies a été posée à plusieurs reprises. Les professionnels de la santé indiquent que la standardisation des outils est nécessaire. Une plateforme de télémédecine est en projet en Midi-Pyrénées (ARCADE) et le sujet le plus urgent à traiter est celui de l‟interopérabilité des informations pour permettre des échanges efficaces entre différents acteurs médicosociaux. D‟autres questionnements ont émergé lors de cette réunion de la part des médecins inspecteurs. Ils posent la question de l‟usage de la télémédecine en général : une documentation de l‟ordre national des médecins émet des recommandations sur les télétransmissions entre deux professionnels, sur le consentement et sur la sécurisation des données. Ils indiquent qu‟il faut se mettre d‟accord sur les procédures d‟usage et sur la façon dont l‟outil s‟intègre dans les pratiques et donc dans les procédures. Pour le moment la question de la définition des besoins n‟est pas résolue. Enfin ils posent la question de l‟intégration de ce type de technologies dans l‟architecture des systèmes d‟information. Dans le contexte des urgences, le nombre d‟interlocuteurs doit être limité. L‟architecture doit être simple et les risques de parasitage doivent être contrôlés. L‟usage du matériel de l‟expérimentation doit s‟intégrer dans les outils utilisés au quotidien. L‟idéal serait de faire le lien avec la plateforme de soin pour qu‟à terme les professionnels de santé aient tout à leur disposition. L‟idée à retenir serait de faire converger les outils. Les intéressés de terrain (c‟est-à-dire le Maire et le personnel de la maison de retraite), quant à eux, se rejoignent sur leurs attentes en matière de déploiement haut débit. Cette réunion a été l‟occasion de faire remonter leurs attentes au niveau des instances du Département. Ils soulèvent l‟idée que les services ne pourront évoluer que lorsque le réseau sera développé. Il n‟y a pas eu de suite effective à cette réunion. Dans un second temps, des responsables départementaux de la CPAM et du SDIS ont été interrogés pour voir dans quelle dynamique locale pouvait s‟inscrire ce projet. Même s‟ils ont fait part de leur intérêt, ils ont évoqué les blocages existants pour une mise en place de telles technologies sur leur département. Ces acteurs n‟ont pas du tout été sollicités ou informés au préalable du projet OTT.