ORIENTATIONS ET PRÉCONISATIONS DU CESER

ORIENTATIONS ET PRÉCONISATIONS DU CESER

L’analyse menée dans les pages qui précèdent conduit le CESER à formuler quatre groupes de propositions qui relèvent plus d’orientations générales que de « recettes clefs en main », tant il est vrai que la diversité des situations concrètes des friches urbaines peut conduire à des solutions extrêmement variées. Ces propositions peuvent se décliner ellesmêmes en différentes mesures.  

Concernant une gouvernance adaptée au projet

créer les conditions d’une décision partagée, basée sur un diagnostic fin, s’inscrivant dans une vision stratégique, élaborée à l’échelle intercommunale Les collectivités territoriales, principalement communales et intercommunales, sont les premières concernées par les opérations de réhabilitation des friches sur leurs territoires, qu’elles soient d’origine publique ou privée. Mais, comme on l’a vu auparavant, il s’agit d’un processus qui s’inscrit dans le temps long et dépasse la temporalité des mandats électoraux. La remise en valeur des friches procède d’une vision stratégique qui requiert à la fois une forte volonté politique et une démarche flexible et adaptative, plus qu’une programmation rigide. En conséquence, il est nécessaire que les collectivités concernées puissent s’engager, comme le prévoit d’ailleurs la loi, dans la réalisation d’un diagnostic le plus fin possible (car ne pouvant être totalement exhaustif) des potentialités de leurs friches au moment de consigner leurs orientations de développement à long terme dans leurs documents d’urbanisme. Ce diagnostic ne peut se limiter à une approche purement quantitative qui se réduirait au recensement des surfaces disponibles, mais devra, dans la mesure du possible, prendre en compte la qualité du bâti, ainsi que sa valeur architecturale et patrimoniale

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Concernant la planification territoriale

inscrire la requalification des friches dans un projet urbain global et dans un plan d’ensemble Réorienter l’affectation du foncier urbain par le réaménagement des friches ne peut se faire au coup par coup, et nécessite une vision d’ensemble à l’échelle du territoire. Mener des opérations ponctuelles ou partielles sur un site augmente le risque de ne pas tirer parti de toutes les opportunités : par exemple, n’intervenir que sur une partie d’un site risque d’obérer des possibilités de réaménagement ultérieur sur l’ensemble. En conséquence, il convient de penser toute opération comme composante d’un projet urbain global, défini démocratiquement, et de façon à permettre l’appropriation du lieu, à garantir son accessibilité, à en préserver la mémoire, autrement dit à créer les conditions de sa réussite. Compte tenu des recommandations précédentes (§ 5.1), les SCoT et les PLUi nous paraissent être les documents adaptés pour adjoindre un CESER Centre-Val de Loire – Requalification des friches urbaines – Juin 2015 Page 41 « schéma friches » au projet territorial. Ils permettent, notamment les SCoT, de retenir des projets, sans pour autant les figer pendant de nombreuses années sous l’effet de critères d’éligibilité trop contraignants. Ainsi, d’ores et déjà, le SCoT de l’agglomération de Tours demande aux PLU d’identifier les « espaces mutables » (friches ou autres) et leur potentiel d’urbanisation avant d’investir des sites en extension. La problématique des friches devra également être intégrée dans les documents d’AVAP et PSMV (documents de gestion des secteurs urbains protégés), au même titre que dans les SCOT et PLU(i).

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