OPTIMISATION DE LA STRUCTURE A 4 AU JEU DE
RUGBY DE RUE
Rôle et place du rugby dans les bas quartiers
Contexte situationnel du bas quartier a- Phénomène socio-historique : On peut dire que l’historique a une grande contribution dans la formation sociale du bas quartier. En effet, selon la tradition orale, 13 confirmée par les divers écrits de l’histoire, il existait une hiérarchie dans la répartition des lieux et des quartiers qu’habitait le peuple d’Antananarivo. Cette répartition a été faite entre les diverses castes existants à cette époque et ce en fonction de leurs rôles et leurs attributions respectives. La caste supérieure regroupant les Andriana et leurs descendants habitait sur les collines et leurs environs ceci du fait de leur fonctions administratives ainsi que des rôles que la royauté leur a attribués (administratives, surbrillance…) La caste inférieure regroupant le peuple « Ambanilanitra » Elle se situait dans les basses altitudes d’Antananarivo. Ils ont été essentiellement chargé de production agricole et de l’élevage , des vanneries , des activités qui ne pouvaient se faire que dans ces lieux principalement proches des voix d’eau , propices aux travaux agricoles et à l’élevage de bétails qui faisaient vivre les gens de la cour et de l’ensemble du peuple sous royauté. Ce sont surtout les descendants de ce peuple qui forment en majorité les gens des bas quartiers actuels dont Manjakaray, Ankadifotsy, Isotry, Ambanidia, Anosipatrana…. Remarquable à leur force physique et leur hargne, les « patabe » 1 n’ont pas hésité plus tard à leur faire appel pour les activités à caractère brutal, nécessairement beaucoup de force. Aussi, sont-ils toujours sollicités dans le domaine des divertissements tel que le Tolon’omby, et plus tard le rugby qui était conçu dès le début, commeun jeu agressif et violent. b- Apparition du phénomène des bas quartiers Dans les années 60 et 70, la mentalité des jeunes aspirait une meilleure que celle des aïeux. Ils pensaient que leur jeunesse avait besoin : 1 Patabe : qualificatif désignant les grands bonnets chefs d’entreprises, entrepreneurs riches marchands etc.…dirigeants des clubs ou sponsor de club 14 – De passer outre les coutumes ancestrales, – D’émanciper de l’autorité parentale (les Ray aman-dreny), – De loisirs et de distractions constructives, – D’être écouté et considéré à leur juste valeur pour toutes activités de développement Bref, l’autorité de ces prédécesseurs fondée sur patriarcat. Les normes et valeurs ancestrales avaient tendance à brimer les jeunes qui ne demandaient qu’à être considéré à être leur valeur juste. Les phénomènes de l’exode rurale ont entrainé le peuplement des quartiers environnants de la capitale comme la plaine du Betsimitatatra car les hauteurs ne leurs étaient pas accessibles : la stratification sociale en est raison principale. c- Phénomène socio-économique Une troisième catégorie de gens n’arrive pour sur peupler les bas quartiers, cette vague qui vient des autres villes et des banlieues de la capitale représente une potentialité économique non-négligeable : – D’agriculture – D’éleveurs – Descommerçantsvenant de Manjakandriana, d’Ampatolampy, d’Anjozorobe et d’Ankazobe De nos jours, on assiste à la prolifération des étrangers (commelesIndiens, les Chinois et les Comoriens) exerçant essentiellement le commerce. Aussi remarque-t-on un phénomène assez récent : les bidons villes, résultant de l’exode des gens pour trouver une vie meilleure mais qui arrivé en ville sont déçus la qualité de vie urbaine et vivent dans des conditions précaires et dérisoires. Ce qui est un facteur de blocage pour l’économie, la détérioration environnementale car cette forte concentration qui engendre des problèmes de pollution, d’épidémie, et d’adduction d’eau. Sans oublier les 15 problèmes sociaux à l’exemple de l’augmentation de l’insécurité, des banditismes divers. Les mêmes tableaux se rencontrent dans des différents quartiers avec : – un taux de chômage supérieur à celui de la moyenne nationale – une population jeune dont une majorité analphabète.
CHOIX DU SUJET
Objet de la recherche
Dans notre société actuelle, le sport n’est plus un simple jeu ou un divertissement quelconque car cela a évolué et devenu un besoin essentiel pour l’homme. Un besoin indispensable et utile a l’obtention d’un citoyen responsable moralement, physiquement, civiquement et socioculturellement. En effet, vue la réalité existante l’ovale occupe la place numéro un des gens de « l’ambalambahoaka » c’est-à-dire des gens issus des quartiers pauvres, mais cette passion n’a plus de limites, nombreux sont les gens aisés qui commencent à reconnaitre les vraies valeurs du Rugby. Qui de nous peut nier que le rugby malgache connait en ce moment son apogée a l’exemple, concret de la montée des Makis de Madagascar dans le rang classé par l’IRB (International Rugby Board) de la 37è place en 2012 et à la 33è place cette année. Malgré toute effervescence de succès, nous ne pouvons pas fermer les yeux face aux différents problèmes endures par les principaux acteurs du rugby, la plus part issue de la pauvreté, du chômage et des autres problèmes sociaux. Comme tous les êtres humains, ces gens ont besoin de s’exprimer de vivre mais aussi de s’extérioriser, c’est par le biais du rugby qu’ils assouvirent leurs soifs de besoins et c’est encore avec cet outil qu’ils 16 démontrent car pour eux le Rugby n’est pas seulement un loisir mais aussi un moyen d’éducation et d’expression. Aussi, nous pensions que l’étude descriptive de phénomène Rugby dans la IVèmeArrondissement s’avère indispensable pour la résolution de tous ces problèmes socio-culturels des gens issus des quartiers pauvres. Mais le capital problème qu’on rencontre chez les clubs des bas quartiers reste surtout sur las problèmes de manques de relèves, ce qui en fait, constitue l’objet de notre recherche. Aussi, nous pensions que l’étude descriptive de phénomène Rugby dans la IV è Arrondissement s’avère indispensable pour la résolution de tous ces problèmes socio-culturels des gens issus des quartiers pauvres en mettant exergue la place qu’occupe le rugby , entant que habitus sportif et social des jeunes des quartiers environnants d’Anosibe.
Intérêt et mérite du travail
La dimension collective de la confrontation au jeu de rugby désigne une forme de sociabilité originale. Elle renforce les liens entre les équipiers et peut à l’inverse exacerber les tensions avec l’adversaire. La communication entre les partenaires d’une équipe constitue en effet une des conditions nécessaires de son efficacité. En revanche le rapport physique à l’adversaire, inscrit dans les règles, ne doit pas conduire à la violence ni au mépris. L’esprit du jeu appelle l’interdépendance et le respect des joueurs. Les enjeux s’expriment ici en termes de solidarité et de responsabilité. Un des mérites de ce mémoire est d’inscrire la pratique du rugby dans le cadre de l’éducation physique et de la polyvalence des apprentissages au niveau de la société des bas quartiers afin de le favoriser au niveau national. Son autre mérite est de favoriser une démarche d’enseignement fondée sur la construction des savoirs par les jeunes quant à promouvoir l’épanouissement des jeunes des bas quartiers. Le rugby occupe une place particulière parmi les jeux sportifs collectifs qui sont pratiqués dans les bas quartiers. La possibilité d’intervenir physiquement sur l’adversaire, dans des conditions réglementées, détermine l’esprit et la spécificité de ce jeu. Cette modalité d’action contient une dimension à la fois motrice et affective. Elle représente, pour les joueurs, un obstacle à franchir, un problème permanent à résoudre. Pour l’éducateur, elle recèle un formidable enjeu de formation. Ces caractéristiques positionnent le rugby comme un moyen privilégié pour apprendre aux Jeunes à agir dans une situation d’épreuve. Elles contribuent à développer leur autonomie et leur responsabilité, en mobilisant chez eux des valeurs de courage, de respect, de solidarité et de décision. C’est pourquoi qu’on a décidé d’axer notre travail sur « L’OPTIMISATION DE LA STRUCTURE A 4 AU JEU DE RUGBY PAR LA PRATIQUE DE RUGBY DE RUE DANS LES BAS QUARTIERS DU IVème ARRONDISSEMENT D’ANALAMANGA ». La structure à 4 au jeu de rugby de rue ne nécessite pas d’infrastructure inabordable selon les réalités socio-économiques de la conjoncture actuelle à l’IVème Arrondissement d’Anosibe. Cette pratique facilite la préparation de ces jeunes vers le sports de haut niveau comme exemple les pluparts des joueurs de l’équipe nationale malgache viennent des bas quartiers d’Analamanga (Anosizato, Anosibe, Anosipatrana…).
INTRODUCTION |