L’information s’impose de plus en plus en tant qu’élément déterminant de tout plan de développement socio-économique d’un pays. La maîtrise de cette information et de son processus « Collecte, traitement, analyse et diffusion » constitue alors le gage de réussite de ce développement. La notion d’information dans le domaine du développement rural est assez large, tenant compte de l’information documentaire: on distingue l’information statistique et factuelle, l’information législative…. Ceci suppose le développement et la disponibilité de systèmes qui puissent identifier, traiter et diffuser de façon systématique et régulière ces différentes catégories d’informations.
Ambalavao accuse un retard dans ce domaine d’autant plus que les technologies évoluent rapidement et se diversifient de plus en plus. Dans le monde rural, la structure de la demande est représentée par diverses catégories d’utilisateurs. Il s’agit de décideurs, de cadres, d’ingénieurs, de chercheurs universitaires, d’étudiants, et d’investisseurs, d’opérateurs et d’agriculteurs, etc. Mais les besoins de ces derniers en information ne sont pas suffisamment satisfaits, à cause d’un certain nombre de dysfonctionnements caractérisant les structures d’information notamment du secteur agricole. On enregistre alors l’inadéquation entre la part de l’information produite et la part de l’information consommée.
Le processus de la recherche
Il concerne la phase préparatoire, les recherches bibliographiques, la collecte de données, le traitement et l’analyse des données.
Phase préparatoire
Cette phase sert à faire la connaissance du milieu : la population et sa logique dans le système de production, les différents acteurs, le système d’information existant, et ce, dans le cadre de la recherche action citée antérieurement. Parallèlement, des entretiens ont été menés auprès de personnes ressources telles que le responsable de l’Antenne du CIDST à Fianarantsoa, le responsable du PNUD sur la conception des PCD des communes de la Province de Fianarantsoa. Les discussions préalables auprès de ces personnes ressources ont permis d’identifier les dispositifs déjà existant dans ces régions. Ces personnes peuvent aider à améliorer la connaissance du terrain, les problèmes rencontrés et les personnes à consulter. Effectivement, cette phase a orienté l’élaboration de la méthodologie d’approche à adopter.
Recherches bibliographiques
Après l’adoption du thème de recherche, une étude bibliographique est devenue indispensable. En fait, elle a permis d’affiner la problématique concernant le décalage entre les acteurs et de voir l’état de connaissance concernant l’étude en question et effectivement de la zone d’intervention.
Il s’agit de :
● La consultation d’ouvrages tels les livres, de périodiques tels les quotidiens d’information sur la région d’Ambalavao et sur le Système d’Information. Une telle démarche nécessite la documentation auprès de Centres d’Information et de Documentation tels que le CIDST, la Banque Mondiale, le CITE, le PNUD, l’UPDR ;
● La recherche d’information sur le net en utilisant les moteurs de recherche comme google, kartoo, askjeeves, ainsi que les mots-clés suivants : Système d’information agricole, vulgarisation, comportement, stratégie, paysans, développement rural,.…
Les études bibliographiques ont servi à s’imprégner des littératures existantes, des recherches qui ont déjà été effectuées sur le thème ainsi que sur la méthodologie de recherche et d’exploitation des résultats.
L’environnement informationnel
L’identification des structures d’information existantes a été nécessaire pour mieux cerner la réalité informationnelle de la micro-région. Ce qui a en outre fait ressortir une typologie des besoins en informations exprimés par les acteurs.
Les structures d’information existantes
Il s’agit des Services décentralisés du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, de l’ADITE Tovosoa, du Radio Akon’i Tsienimparihy, et des organismes privés d’appui aux groupements paysans.
Les services décentralisés du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
Ils sont présents uniquement dans la Commune Urbaine d’Ambalavao. Depuis la mise en veilleuse des services de vulgarisation, leurs agents apportent leur savoir faire dans des platesformes d’échanges d’information organisées par l’ADITE Tovosoa en partenariat avec d’autres ONG.
L’ADITE Tovosoa
C’est une agence décentralisée du CITE d’ Antananarivo. Elle fonctionne en tant que Centre de ressource, de documentation et de plate-forme d’échange.
Adhésion et fréquentation
Les membres adhérents de l’ADITE inscrits de Janvier à Août de l’année 2004 comptent 11,8% d’agriculteurs et éleveurs. Parmi les 15 catégories d’utilisateurs qui fréquentent l’ADITE de Janvier à Août 2004, agriculteurs et éleveurs combinés représentent 5,7%, et se trouvent en 3ème position après les personnes de l’Administration, des étudiants (Cf. Annexe VI) ; ce qui n’est pas sans importance vu leur faible niveau d’instruction.
Consultation et emprunt de documents
Les taux de prêt et de consultation sur place sur les ouvrages concernant l’élevage et l’agriculture représentent la majorité : 30,8% et 11,7% respectivement. Les documents concernant l’agriculture et l’élevage sont parmi les plus prisés par rapport aux autres thèmes, sans compter la consultation de journaux et périodiques . Ce résultat démontre implicitement le besoin en information dans la région.
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