Dans l’univers, les choses ne viennent pas au hasard. L’homme dans son humanité doit concevoir quelque chose avant d’aller la pratique. Comme nous le savons que toute chose qui est, est à partir d’un fondement quelconque qui doit nous aider à bien révéler ce qu’on pense. Le monde ne peut pas se développer sans qu’il y ait quelqu’un qui l’active.En effet, l’humanité est entrée dans une ère nouvelle où le pouvoir technologique nous met à la croisée des chemins. Nous sommes les héritiers de deux siècles d’énormes vagues de changement : la machine à vapeur, le chemin de fer, le télégraphe, l’électricité, l’automobile, l’avion, les industries chimiques, la médecine moderne, l’informatique, et, plus récemment, la révolution digitale, la robotique, les biotechnologies et les nanotechnologies. Il est juste de se réjouir face à ces progrès, et de s’enthousiasmer devant les grandes possibilités que nous ouvrent ces constantes nouveautés, parce que « la science et la technologie sont un produit merveilleux de la créativité humaine ». Pape François (2015, p.29).
C’est dans cette même perspective que Jean-François, B., et al. (2011, p.10) diront pour les jeunes, Internet est avant tout un lieu de divertissement, de socialisation et d’affirmation identitaire, en continuité avec les autres lieux physiques dans lesquels ils évoluent .
C’est ainsi que nous vivons dans un monde globalisé, marqué par l’avènement des Technologies de l’Information et de la Communication qui ont révolutionné la circulation de l’information et le partage du savoir. Les pays occidentaux ont compris très tôt leurs enjeux et c’est pourquoi ils se sont empressés à les valoriser, ce qui n’est pas le cas de ceux de l’Afrique noire. Même si les usages des TIC demeurent encore embryonnaireschez nous, les adolescents instruits manifestent un grand engouement à utiliser l’Internet et le téléphone portable dans leur vécu quotidien. Ils naviguent sur la Toile mondiale, attirés par les loisirs, les vidéos et films axés sur la violence, la sexualité, mais aussi visitent des sites de rencontre pour tisserdes liens amicaux avec d’autres jeunes à travers la planète. Ces jeunes internautes ignorent parfois les dangers ou méfaits que regorgent les TIC auxquels ils sont exposés, aveuglés certainement par la passion qui les anime quand ils naviguent sur la Toilemondiale ou manipulent leurs téléphones portables. Il est clair que les dangers qui guettent les jeunes gens sur l’Internet et à travers leurs téléphones sont issus des effets plus ou moins négatifs de leur usage qui semble immodéré par nos jeunes gens.
Ainsi, l’on pourrait dire que les TIC sont comme un couteau à double tranchant, pouvant être à la fois bénéfiques et nuisibles, déterminant la vie des jeunes sur le plan comportement sexuel. Autrement dit, les impacts des TIC sur le savoir-être et les aptitudes intellectuelles, du moins sur les apprentissages scolaires semblent visiblement négatifs. Les jeunes sont plongés plusieurs heures par jour dans un univers d’images souvent très violentes, et rarement éducatives. Quant au Pape François (2015, p. 31)d’estimer que la science devrait incorporer dans sa réflexion toutes les connaissances humaines, « y compris la philosophie et l’éthique sociale ». C’est pourquoi il lance un cri d’alarme : «la vie est en train d’être abandonnée aux circonstances conditionnées par la technique ».
Cependant, les jeunes d’aujourd’hui sont ceux qu’on appelle les « enfants de la netgénération ». Ils ont grandi avec l’Internet au bout des doigts. Ils maîtrisent quasiment tout sur internet et sont toujours ‘’online’’ sur les réseaux sociaux qui se multiplient d’année en année. (Http//www. Encyclopédie wikipédia.org.) Par conséquent, il y a des influences indésirables qui sont méconnues ou bien très souvent négligées par les jeunes. Si l’on parle de réseaux sociaux, on parle de virtuel mais à force de les utiliser, on finit par prendre ces choses pour la réalité. Les réseaux sociaux ont complètement bouleversé le mode de vie des jeunes. Les jeunes d’aujourd’hui préfèrent passer leur temps sur les réseaux sociaux plutôt qu’étudier. Pour la plupart, les réseaux sociaux occupent tout leur temps, ils peuvent s’y connecter à longueur de journée voire même 24/24.Par ailleurs, l’impact sur la vie des jeunes et des adultes est tel que bien des vies de jeunes et des familles sont profondément abîmées dans leur sens de la vie et de l’amour. (www.convenanteyes.com).Maintenant que dire de cette escroquerie visiblement exercée sur les réseaux sociaux qui angoisse l’homme africain !C’est pourquoi nous ne pouvons pas fermer les yeux sur une telle métamorphose de la société en tant qu’étudiant-chercheur en psychologie. Etant donné que la psychologie intervient dans la société pour chercher à comprendre la quiddité, la quintessence, le sens et l’essence, la cause incausée des faits sociaux. C’est en foi de quoi notre recherche s’emploie à les mettre en relief en vue d’y apporter un traitement préventif.Il faut enfin impérativement inculquer aux jeunes les dangers que peuvent réserver certains sites pouvant les désorienter parce qu’il est désormais admis que le potentiel des TIC apporte un nouveau défi au monde moderne : appréhender cette nouvelle donne et y adhérer pour accompagner le progrès humain. Tous les acteurs du développement sont interpellés par ces changements, et il existe actuellement un large consensus sur le rôle de transformation par les économies et des sociétés.Mathien, M.,(2005, p.7).
En France 2005, une enquête de Michaela M., et Claude R., (2005,p.43) atteste que 58 % des garçons et 45 % des filles ont vu leurs premières images pornographiques entre 8 et 13 ans. L’enquête européenne EuropeanSchool Surveyon Alcoohol and Drugsréalisée en 2003 auprès de 16 000 jeunes européen.ne.s estiment, qu’à 14 ans, 61 % des garçons et 45 % des filles ont déjà regardé un film pornographique. L’enquête sur « les effets de la pornographie chez les adolescents » réalisée par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel en 2004 reste à ce jour l’enquête basée sur l’échantillon le plus important sur cette question, avec 10 000 jeunes de 14 à 18 ans interrogé (e)s. Si les garçons expriment une opinion plutôt positive à l’égard de la pornographie 54 % disent que cela les amuse et les distrait, 34 % rapportent que cela leur plaît et 16 % ajoutent que cela leur est utile. Les filles font part à 56 % d’un dégoût, 28 % d’un malaise et 26 % se disent choquées.
En Belgique, la pornographie est passée de 49% en 2006 à 89% en 2010. 70% des jeunes âgés entre 16 et 24 ans envoient des messages à des forums de discussion sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Twiter, etc.(Http//www. Encyclopédie wikipédia.org.).
En 2006, on dénombrait 4,2 millions de sites web pornographiques, 420 millions de pages web pornographiques et 68 millions de requêtes quotidiennes pour des sites pornographiques via les outils de recherche de l’internet. Les chiffres se répartissent ainsi pour les 4 pays ayant dépensé le plus : 27 milliards en Chine, 25 milliards en Corée du sud, 20 milliards au Japon, 13 milliards aux Etats-Unis. Quant aux canadiens, ils ont dépensé 1 milliard de dollars pour la production de contenus pornographiques sur le web. Ces sites pornographiques sont massivement présents sur Internet et leur accès est aussi facile que celui des sites d’informations, de rencontre, de commerce en ligne, etc.Mamadou D.,(2009, p.26).
L’Afrique est le continent qui connaît la progression la plus forte du nombre d’abonnés au téléphone portable dans le monde, une croissance annuelle de 54,4 % entre 2000 et 2005.(http://www.itu.int/ITU-D/icteye/Indicators/Indicators.aspx,) .
En 1983, l’internet est ouvert en République Démocratique du Congo à travers quelques cybercafés de la capitale. Toutefois, l’Internet en RDC constitue un luxe pour une population préoccupée par la survie. En 1987-88, les infrastructures de distribution de l’Internet apparaissent avec les premiers fournisseurs qui utilisent la voie de radiocommunication à cause de la défaillance des réseaux filaires. Vers la fin des années 70, la RDC était un des pays les plus informatisés d’Afrique, rivalisant avec l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Nigeria et la Côte d’Ivoire, pour devenir aujourd’hui le plus pauvre en infrastructures de télécommunications (Botchaka, S., (2007, p.15). Nous signalons que la téléphonie cellulaire a fait son apparition la mêmepériode (1987).
L’influence est d’après le Dictionnaire Larousse 2014, une « action qu’une personne exerce sur une autre (ascendant, autorité, emprise, poids, puissance) ». C’est aussi « l’action qu’une chose exerce sur quelqu’un ou sur quelque chose d’autre » C’est donc l’impact, l’effet, la répercussion. Pour adopter cette acception au contexte de notre étude, nous dirons que les influences, ce sont l’ensemble des répercussions, impacts ou portées que les TIC exercent sur la conscience ou la personnalité et les aptitudes intellectuelles de leurs jeunes usagers.
C’est plus généralement les effets pervers ou bénéfiques que des phénomènes sociaux, culturels, politiques, scientifiques, technologiques, etc. produisent sur le corps social, modifiant positivement ou négativement les attitudes, pensées, comportement et personnalité des individus. C’est ce dernier sens auquel se rapporte notre étude dans la mesure où nous désirons évaluer les effets pervers que produisent les moyens technologiques modernes de communication, de culture, d’apprentissages usuels (TIC, Internet, téléphones portables entre autres) sur les mentalités, le comportement sexuel et tempéraments des jeunes congolais tant en milieu scolaire que familial ou social perceptibles dans le train-train de la vie.
Selon le petit Larousse illustré (2013, p.587), internet est un réseau télématique international issu du réseau militaire américain Arpanet (conçu en 1969) et résultant de l’interconnexion d’ordinateurs du monde entier, utilisant un protocole commun d’échanges de données.
Selon www.wikipedia.org, Internet est le réseau informatique mondial accessible au public. C’est un réseau de réseaux, à commutation de paquets, sans centre névralgique, composé de millions de réseaux aussi bien publics que privés, universitaires, commerciaux et gouvernementaux, eux-mêmes regroupés en réseaux autonomes.
D’après BOURI (2017, p. 1), le mot Internet est composé de :
– Inter : Pour interconnected
– Net : « net » veut dire « Network » est le mot anglais pour « réseau ». En interconnectant tous les réseaux de la Planète entre eux, on obtient un réseau géant « Internet » = Internetwork ». Internet est donc l’interconnexion de tous les réseaux de la Planète.
Internet n’est pas venu bouleverser le monde informatique aussi soudainement qu’on pourrait le croire. Il est le résultat d’une longue évolution et était destiné à l’origine à un usage bien plus modeste qu’il ne l’est aujourd’hui. L’histoire d’Internet commence en plein cœur de la guerre froide. Les Russes viennent de lancer Spoutnik, et le gouvernement américain, tiraillé entre la menace des armes nucléaires cubaines et le début du conflit armé au Vietnam, aiguillonne la guerre froide vers le front technologique. Alimentée par les subventions fédérales et par l’hystérie publique, la recherche avance à grands pas, particulièrement dans le domaine de l’informatique Simultanément, le DoD (Department of Defense) américain crée le projet ARPA dont l’une des missions est de mettre sur pied l’outil de communication le plus performant et le plus fiable qui soit au monde. On s’efforce donc de trouver un moyen pour permettre à plusieurs centres de recherche d’échanger de l’information. Mais la structure de ce réseau de communication demeure sous la menace constante d’une attaque soviétique. Il faut donc mettre en place un système de communication décentralisé, qui soit en mesure de ré acheminer l’information sans intervention humaine, en cas de destruction de l’un des centres.
Des chercheurs de l’UCLA (University of California in Los Angeles) mettent sur pied un centre d’essai de protocoles de communication et décident de relier leurs ordinateurs en réseau. Ce réseau sera baptisé ARPAnet. Puis le 1er septembre 1969, un ordinateur de l’UCLA est relié au réseau ARPAnet en utilisant le protocole de transmission par paquets, semblable aux protocoles utilisés aujourd’hui sur Internet. ARPAnet s’étendra d’abord à quatre universités de l’ouest américain puis à une quarantaine de sites aux Etats-Unis. Si bien que dès 1972 les technologies de base sont en place pour l’arrivée d’Internet.
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