Occurrence, abondance et biomasse

Caractérisation de l’environnement

La Figure 8 représente les variations de température (ANOVA ; F-value = 2958 ; p-value < 0.001) et d’oxygène dissous (ANOVA ; F-value = 4184 ; p-value < 0.001) dans la ZIP. L’analyse de ces paramètres environnementaux (température, oxygène dissous) montre que les courbes de température et d’oxygène dissous suivent pratiquement les mêmes tendances (Pearson : Cor = 0.906, t = 453,88, df = 44901, p-value < 0.001). La température oscille entre 16 et 28° C. La gamme d’oxygène reste dans la fourchette 40-204 µmol/l. Le test de Tukey révèle la partie homogène des deux courbes ainsi que quelques dissemblances au niveau des21, 23, 24 et 25ème journées. La courbe de température montre une forte variation avec des pics maximums allant jusqu’à 28° C et des pics minimums allant jusqu’à 16° C. Quant à l’oxygène dissous, on constate des pics maximums allant de 184 µmol/l et de 204 µmol/l, et des minimas allant jusqu’à 40 µmol/l.

Description du peuplement

Dans le cadre de l’inventaire des espèces au niveau du site de Ouakam, 37 espèces réparties en 29 familles sont recensées au total. La famille la plus représentée, en nombre d’espèces, est celle des Sparidae (avec 3 espèces). Cette famille est suivie des Haemulidae, des Mullidae, des Diodontidae et des Carangidae (2 espèces chacune). Toutes les autres familles : Albulidae, Balistidae, Belonidae, Chaetodontidae, Coryphaenidae, Cynoglossidae, Dactylopteridae, Echeneidae, Exocoetidae, Ictaluridae, Rhinobatidae, Scianidae, Scombridae, Scorpaenidae, Soleidae, Synodontidae, Tetraodontidae, Torpedinidae, Triglidae, et Uranoscopidae sont composées d’une seule espèce (Figure 9). Des mollusques (Sepiidae, Octopodidae avec une espèce chacune) et des crabes (Calappidae ; une espèce) sont également recensées.

Les axes 1 et 2 du plan factoriel de l’AFC expliquent respectivement 48,5% et 23% de la variance totale (Figure 10). L’axe 1 sépare deux groupes de familles. L’un spécifique au point de pêche 1, 4 et 5 (deux points de l’extérieur de la ZIP et un point de l’intérieur) composé des Scombridae, Belonidae, Scianidae, Echeneidae, Rhinobatidae, Dactylopteridae et Balistidae. L’autre groupe renferme les familles spécifiques à l’intérieur de la ZIP telles que les Scorpaenidae, les Cynoglossidae, les Carangidae, et les Haemulidae. Les Soleidae et Mullidae sont à cheval entre les deux groupes. L’axe 2 qui ne représente que 23% oppose les familles spécifiques au point de pêche 1 : c’est le cas des Soleidae, Mullidae, Belonidae, Scianidae et Cynoglossidae et les familles caractéristiques des points de pêche 2, 3, 4 et 5 : c’est le cas des Scombridae, Carangidae, Haemulidae, Balistidae et Rhinobatidae. Comme au niveau de l’axe 1, certaines familles comme les Scorpaenidae, les Echeneidae et les Dactylopteridae sont à cheval entre les deux groupes (Figure 10).

Occurrence, abondance et biomasse

Au total, 409 individus sont répertoriés. En termes d’occurrence, trois (3) espèces (Sardinella maderensis, Solea senegalensis et Lagocephalus laevigatus) sont recensées à l’intérieur et à l’extérieur de la ZIP (dans tous les 5 points de pêche). Ces espèces sont omniprésentes à l’intérieur et à l’extérieur de la ZIP avec F = 100%. Une seule espèce Pagrus caeruleostictus est constante (F = 80%) à l’intérieur (sauf la station 2) et à l’extérieur de la ZIP. Les espèces Belone belone, Cheilopogon cyanopterus, Pomadasys jubelini, Dactylopterus volitans, Cynoglossus monodi, Sepia officinalis et Zanobatus shoenleinii sont régulières avec F = 60%. L’espèce Cynoglossus monodi est présente uniquement à l’intérieur de la ZIP. Les autres sont présentes à l’intérieur et à l’extérieur de la ZIP. Ensuite viennent les espèces accessoires qui ont un pourcentage d’occurrence égal à 40%. Parmi elles, six (6) espèces (Mullus barbatus barbatus, Trachinotus ovatus, Pomadasys incisus, Scorpaena scrofa, Torpedo torpedo, Calappa rubroguttata) sont présentes uniquement à l’intérieur de la ZIP, contre deux (2) espèces (Diplodus sargus, Trachynocephalus myops) trouvées exclusivement à l’extérieur de la ZIP. Cependant, d’autres espèces accessoires (Sardinella aurita, Thunnus alalunga, et Uranoscopus cadenati) sont présentes à l’intérieur comme à l’extérieur de la ZIP. Dix (10) espèces sont considérés comme accidentelles à l’intérieur (Ethmalosa fimbriata, Pteroscion peli, Pseudupeneus prayensis, Coryphaena hippurus, Chaetodon hoefleri,Diplodus vulgaris, Octopus vulgaris, Ameiurus melas, Diodon Holocanthus, Chilomycterus spinosus spinosus, Balistes capriscus et Chelidonichthys lucerna) et à l’extérieur de la ZIP (Echeneis naucrates, Chloroscombrus chrysurus, Albula vulpes). Sardinella maderensis est la plus abondante dans la zone d’étude (intérieur et extérieur ZIP). Elle représente à elle seule 64% de l’abondance totale (intérieur et extérieur de la ZIP). Toutes les autres espèces sont faibles en termes de proportion d’abondance (entre 5 et 1%). En termes de biomasse, l’espèce Sardinella maderensis est la plus importante avec 61% de la biomasse totale des espèces recensées.

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Les indices de diversité calculés à partir des données de pêches expérimentales sont représentés sous formes de box plots (Figure 11). L’abondance et la biomasse spécifiques ne présentent pas de différences significatives entre l’intérieur et l’extérieur de la ZIP (test.t de student : df = 36, p-value > 0,05, Figure 11a et 10b). Par contre, la fréquence d’occurrence à l’intérieur est significativement plus élevée qu’à l’extérieur de la ZIP (test.t de student : df = 36, p-value < 0,05, Figure 11c). Les indicateurs (indice de Shannon et d’équitabilité) sont plus élevés dans les stations de la réserve que dans les stations à l’extérieur de la ZIP mais la différence n’est pas significative (test.t de student ; df = 36, p-value < 0,05 ; Figure 11d et 11e).

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