Obstacles a l’enseignement de l’histoire

L’histoire, figurant parmi les disciplines scolaires de formation, considéré comme une matière fondamentale dans l’enseignement à Madagascar, est introduite à l’école par des missionnaires chrétiens, elle est enseignée depuis la classe de neuvième jusqu’aux classes terminales. Elle requiert préalablement une base de connaissances chez les apprenants, surtout en ce qui concerne l’acquisition de l’histoire, car cette matière traite des sujets très vastes allant de la préhistoire jusqu’à nos jours. Ainsi, durant leurs cursus scolaires, les élèves sont appelés à étudier l’histoire. L’histoire constitue l’une des matières relevant de l’enseignement dit « général » à Madagascar, de la liberté ainsi que de la responsabilité civique. Pour assumer pleinement et correctement son rôle, on ne peut pas se passer de l’apprentissage de l’histoire car l’élève devrait être conscientisé sur tout évènement passé pour faire de lui un citoyen à part entière. L’enseignement de l’histoire a pour vocation de former un individu autonome et responsable, d’aider à la formation d’un citoyen qui s’apprend à penser librement, à se forger un esprit critique, à savoir prendre du recul et des mesures face aux différents problèmes du monde entier. En bref, l’histoire cultive chez les élèves une vue ample des faits car il intéresse la manière de vivre, de penser, de produire et de s’organiser.

Situation géographique

Erigé dans le Vème Arrondissement de la Commune Urbaine d’Antananarivo-Renivohitra le lycée de Nanisana se trouve dans le Fokontany de Nanisana-Iadiambola. Il partage la même enceinte avec l’actuel CEG. A environ 250 m de l’ancienne Gare routière d’Ampasampito, ses locaux ont été construits sur la partie orientale, qui est légèrement décalée vers le nord de la capitale. Cette position le situe à 4 km des bureaux de la CISCO d’ Antananarivo-Renivohitra et à 2 km des locaux de la mairie du V ème Arrondissement d’Ambatomainty (Nord-Est du centre ville).

Origine de l’établissement

Historique du site

Le Lycée de Nanisana se trouve circonscrit dans le Fokontany de Nanisana-Iadiambola. Ce Fokontany limite la Commune Urbaine d’Antananarivo-Renivohitra au Nord-Est. Vers la fin du XVIIIè siècle, sous le règne d’Andrianampoinimerina (1787-1810), Andrianamboatsimarofy et le Roi lui-même confirmaient leur alliance. Ravaonimerina, fille d’Andrianamboatsimarofy était promise pour femme au Roi. Ils se rencontrèrent et décidèrent de renforcer les bonnes relations établies. Andrianamboatsimarofy campa à Ankadindramamy et Andrianampoinimerina à Analamahitsy et Nanisana fut le lieu de leur entrevue .

Sous le règne de Radama I (1810-1828), cet endroit servait de point de ralliement aux soldats de l’Imerina, surtout vers l’Est et le Nord du royaume. C’est là qu’on recensait les soldats et inventoriait les armes lorsque les conflits armées inter régionales prédominaient. D’où, le terme de « Nanisana » pour dénommer ce lieu de recensement .Nanisana-Iadiambola compte actuellement 20.000 âmes reparties dans cinq quartiers dont Andavakimanjarano-ambony, Andavakimanjarano ambany, Iadiambola, Soavimbahoaka et Tanàna. Le Fokontany de Nanisana-Iadiambola comporte des établissements scolaires de tous les niveaux : primaires publics, Collèges d’Enseignement Général, lycées, Institut Supérieur et Centre National de Génie Rural et la Station Agricole (séricicole) de Nanisana. Cette station était le jardin d’essai agricole qui constitue un but de promenade fort agréable. Lieux ombragés, arbres fruitiers d’importation européenne, greffés, améliorés . C’est un centre d’agglomération assez récente. D’après les renseignements recueillis auprès du Service de la Topographie, près des 80% des terrains appartiennent encore à l’Etat et environ 20% des propriétés sont établies au nom de l’ECAR et ont été par la suite vendus . Les nouveaux acquéreurs peuplant Nanisana Iadiambola sont à 70 % des immigrants issus de la région de Vakiniadiana. Ils se concentrent dans cette partie, parce que premièrement, c’est un lieu de tampon ou de liaison entre le centre ville et la périphérie Est de Tana ; deuxièmement, ils ont besoin de revenir de temps en temps dans leur région d’origine ; et en fin en raison du coût très cher des terrains à bâtir dans la capitale. Les gens qui habitent dans ce quartier sont presque des étudiants, accompagnés par leurs parents ou pas.

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Création du lycée

Avant l’implantation des établissements publics à cet endroit, les lieux servaient de dépôt d’ordures ménagères évacuées de la capitale, avant d’être transformés en Gare routière desservant les parties orientale et méridionale de l’Ile. En raison du nombre sans cesse croissant de la population et de l’immigration des habitants venus des sous-Préfectures avoisinantes, il avait été senti le besoin pressant de créer un nouveau pôle de scolarisation. Et le Collège d’Enseignement Général (CEG) de Nanisana a été construit en 1975. Non seulement, il est le plus grand collège de la capitale avec ses locaux, mais devenait le CEG le plus fréquenté de l’Ile avec ses effectifs qui dépassaient les 3.000 élèves. Actuellement, le complexe de trois établissements publics de Nanisana constitue l’un des plus grands en Afrique. Malgré l’existence d’établissements d’enseignement libre et privé confessionnel du niveau II, les autorités jugeaient indispensable la création d’un nouveau lycée public dans cette ZAP . Le Ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base gérait le problème en scindant l’ex-CEG de Nanisana en un Collège d’Enseignement Général et en un Lycée d’Enseignement Général indépendant l’un de l’autre.

Actuellement, le lycée et le CEG de Nanisana se partagent le même site et les mêmes bâtiments, pour certains construits depuis 1975. Avant d’être définitivement appelé lycée de Nanisana, l’établissement avait changé de dénomination : SAFF (Sekoly Ambaratonga Faharoa Fototra) jusqu’en 1980, SAFM (Sekoly Ambaratonga Faharoa Manokana), lycée d’aujourd’hui, jusqu’en 1993. Et ce n’est qu’à partir du 27 mai 1993, que l’établissement est dénommé « Lycée d’enseignement général de NANISANA », suivant les termes du décret N° 93/304 MIP/SG Pour se différencier des autres lycées, l’établissement a un code: 101.001.5104L. Son identité statistique est 101.003.1.5104L. Le lycée a comme niveau d’enseignement le secondaire, public évidemment et a pour devises « Connaissance – Sagesse – Amitié ».

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : « PRESENTATION DE L’ETABLISSEMENT ET DE QUELQUES DIFFICULTES DANS L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE »
I. PRESENTATION DU CADRE
I .1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
I.2. ORIGINE DE L’ETABLISSEMENT
I.2.1 HISTORIQUE DU SITE
I.2.2 CREATION DU LYCEE
II. SITUATION DU LYCEE
II.1. INFRASTRUCTURE
II.1.1. DESCRIPTION DU LYCEE
II.1.2. ETAT DES LIEUX
II.2. SITUATION DU PERSONNEL
II.2.1. PERSONNEL ADMINISTRATIF
II.2.2. PERSONNEL ENSEIGNANT
II.2.3. LES APPRENANTS
III. PROBLEMES
III.1. DIFFICULTES D’ORDRE PEDAGOGIQUES
III.1.1. SUREFFECTIF DES CLASSES
III.1.2. DISPARITE DES NIVEAUX DE CONNAISSANCE
III.1.3. NON MAITRISE DU FRANÇAIS
III.1.4. GESTION DU TEMPS
III.1.5. MANQUE DE COMMUNICATION
III.1.6. DIFFICULTES DES ENSEIGNANTS
III.1.7. CARACTERES PERSONNELS DES ENSEIGNANTS
III.2. PROBLEMES MATERIELS
III.2.1. PENURIE EN DOCUMENTS ET DE SUPPORTS DIDACTIQUES
III.2.2. DEFICIENCE DE MOYENS DE DOCUMENTATION
III.3. PROBLEMES D’ORDRE INSTITUTIONNEL
III.3.1. SUR LE PLAN POLITIQUE
III.3.2. SUR LE PLAN BUDGETAIRE
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : « PROPOSITIONS DE REMEDIATION »
I. AU NIVEAU PEDAGOGIQUE
I.1. MOTIVATION DES ELEVES DANS L’APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE
I.2. INCITATION DES ELEVES A PARTICIPER AUX COURS
I.3. REVALORISATION DE LA MATIERE
I.3.1. RAISON GLOBALE
I.3.2. AUTRES MANIFESTATIONS
I.4. OBLIGATION DE RESULTATS
I.5. RECYCLAGE ET STAGE DE FORMATION POUR LES ENSEIGNANTS
I.5.1. RENFORCEMENT DE LA PRATIQUE DU FRANCAIS
I.5.2. RENFORCEMENT DES ECHANGES PEDAGOGIQUES
I.6. PREPARATION OBLIGATOIRE DES LECONS
I.7. DYNAMISME DES ENSEIGNANTS
I.8. PROGRAMME SCOLAIRE
I.8.1. ALLEGEMENT DU CONTENU DU PROGRAMME
I.8.2. ADAPTATION DU PROGRAMME
I.9. ORGANISATION DES TRAVAUX DE GROUPE
I.10. LES EVALUATIONS
I.10.1. EVALUATION FORMATIVE
I.10.2. EVALUATION SOMMATIVE
I.11. PERFFECTIONNEMENT DE LA COMMUNICATION
I.12. MISE EN ŒUVRE DES TECHNIQUES D’ANIMATION DES COURS
I.12.1. EVEIL DE L’INTERET
I.12.2. SOUTIEN DE L’ATTENTION
I.12.3. MISE EN JEU DE L’ACTIVITE GESTUELLE
I.12.4. AFFECTION ENVERS LES ELEVES
I.12.5. SENSIBILISATION DES ELEVES
II. AU NIVEAU DE L’INFRASTRUCTURE MATERIELLE
II.1. RECHERCHE DE JUMELAGE
II.2. MULTIPLICATION DES MANUELS SCOLAIRES
II.3. AUGMENTATION DES CAPACITES D’ACCUEIL
II.4. PRISE EN COMPTE DES REALITES
II.5. UTILISATION DES MATERIELS EXISTANTS
II.6. LES MOYENS AUDIO VISUELS
III. SUR LE PLAN INSTITUTIONNEL
III.1. SUR LE PLAN POLITIQUE
III.2. SUR LE PLAN BUDGETAIRE
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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