Objectifs à court, moyen et long terme de la politique budgétaire

Objectifs à court, moyen et long terme de la politique budgétaire

APERÇU GENERAL DU PCSC

L’espace budgétaire créé par l’avènement d’une manne pétrolière prolongée a permis au pays d’entreprendre un important programme d’investissement public pour la période 2005-2009 (le Programme complémentaire de soutient à la croissance économique, connu sous le nom de PCSC.

Avec l’incorporation du précédent portefeuille de programmes, des budgets supplémentaires, et l’adjonction de nouveaux programmes pour les régions du Sud et des Hauts Plateaux, l’enveloppe initiale affectée au PCSC qui s’élevait à 4 203 milliards DA (soit environ 55 milliards de dollars) a plus que doublé, passant à pas moins de 8 705 milliards (environ 114 milliards de dollars) . Quel que soit l’angle d’où on l’observe, l’envergure impressionnante du PCSC est sans précédent dans l’histoire récente de l’Algérie et s’explique par une manne pétrolière exceptionnelle.

Au début des années 80, les cours du pétrole étaient proches de 40 dollars le baril, mais ont plongé ensuite en dessous de 18 dollars le baril au milieu des années 80 et dans  les années 90 (à l’exception de 1990 et 1991). En 2000, cependant, les cours du pétrole ont une fois de plus grimpé à plus de 20 dollars le baril. Ils sont restés à un niveau élevé, dépassant ainsi le niveau de référence des 40 dollars le baril en 2004 et ensuite des 50 dollars le baril en 2005. Le PCSC initial (55 milliards de dollars) équivaut à lui seul à 57 % du PIB de 2005.

Le coefficient d’investissement public supérieur à 10 % du PIB prévu dans le cadre du PCSC pour plusieurs années consécutives est inédit en 3. Le montant total précis du programme d’investissement du PCSC est quelque peu vague. Cela s’explique par la modification continuelle de la combinaison entre (a) les ressources initialement affectées au PCSC (4 203 milliards DA) ; et (b) ses suppléments de financement approuvés (1 191 milliards DA); (c) les ressources complémentaires transférées à titre de dotations aux comptes spéciaux du Trésor (1 140 milliards DA); (d) le reliquat de ressources du précédent programme d’investissement (1 071 milliards DA) ; (e) le programme pour le développement de la région Sud (432 milliards DA) ;

et (f) le programme spécial pour le développement de la région des Hauts Plateaux (668 milliards DA). En tout, l’estimation du coût total du PCSC avoisine les 8 705 milliards DA (approximativement 114 milliards de dollars). Dans un souci de cohérence, la présente étude fonde l’essentiel de son analyse des projets sur les chiffres fournis à la principale mission par les autorités algériennes en octobre 2005. 

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L’Algérie depuis les années 80

e niveau d’investissement figure parmi les plus élevés au monde et est particulièrement frappant lorsqu’on le compare à la moyenne de moins de 4 % du PIB dans l’OCDE. Les attentes des autorités publiques sont grandes. Elles souhaitent que le PCSC puisse apporter une réponse aux besoins les plus pressants du pays : moderniser et étendre la couverture des services publics et exécuter les travaux en attente en matière de réhabilitation des infrastructures.

Le PCSC aura aussi des conséquences importantes sur l’amélioration du niveau de vie des populations et le développement des ressources humaines et des infrastructures de base, ainsi que sur la consolidation de la croissance économique. Les autorités sont tout à fait conscientes du fait qu’un investissement public accru peut en principe être géré dans les limites d’enveloppes budgétaires viables à moyen terme du point de vue budgétaire, mais qu’également, cela ne va pas sans entraîner quelques inconvénients.

Un programme d’investissement d’une telle envergure pose d’énormes défis. Tout d’abord, il soulève de sérieuses interrogations concernant la viabilité à long terme des tendances budgétaires actuelles et sur la qualité des dépenses. Plus précisément, il engendre  des difficultés à différents niveaux : comment concevoir des stratégies sectorielles adaptées ; comment programmer les évolutions futures des dépenses d’investissement par rapport aux dépenses ordinaires ; comment assurer une gestion adéquate des projets et une bonne exécution du budget, et notamment comment assurer le suivi et évaluation ;

et comment améliorer l’efficacité et le rapport coût-avantage des projets d’une manière générale. Le programme d’investissement public réussira-t-il à pérenniser la croissance et à promouvoir un développement plus accéléré ou aboutira-t-il tout simplement à créer des occasions de gaspillage et de corruption ? Nombre d’autres questions méritent également d’être examinées par exemple, le cadre institutionnel, comment éviter le chevauchement des responsabilités entre les différentes institutions, la coordination des actions au sein de l’administration et le renforcement des capacités du secteur privé afin qu’ils puissent exécuter des contrats de concessions et autrement y participer.

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