Obésité et obésité sévère

 Obésité et obésité sévère

Définition et classification de l’obésité

L’intérêt de classifier et de définir l’obésité vient notamment de ses conséquences sur la santé. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le surpoids et l’obésité sont définis comme « une accumulation anormale ou excessive de graisse qui présente un risque pour la santé » (1). L’obésité augmente le risque de nombreuses maladies dont le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, les AVC (accident vasculaire cérébral), l’ostéo-arthrite, l’apnée obstructive du sommeil et au moins 8 différents types de cancer (2).

L’indice de masse corporelle (IMC) se calcule en divisant le poids (en kg) par la taille en mètre au carré (m2 ). Il s’agit d’un indice simple proposé par Keys en 1972 (3) et qui permet d’estimer le surpoids et l’obésité chez l’adulte. Malgré les critiques à son égard, il demeure le paramètre le plus couramment utilisé (4). Un IMC entre 25 et 29,9 kg/m2 est classé dans la catégorie de surpoids et entre 18,5 et 24,9 dans la catégorie de poids « normal ».

L’obésité est définie par un IMC supérieur ou égal à 30 kg/m2 . Cette dernière catégorie peut être divisée en 5 classes selon sa sévérité : 30 à 34,9 kg/m2 (classe I), 35 à 39,9 kg/m2 (classe II),  40 kg/m2 (classe III),  50 kg/m2 (classe IV) et  60 kg/m2 (classe V) (5). Selon le National Institutes of Health (NIH), l’obésité sévère, aussi appelé morbide, correspond à un IMC  40 kg/m2 ou  35 kg/m2 avec comorbidités reliés à l’obésité (6). Cette classification de l’IMC sous-estime la sévérité de l’obésité chez les Asiatiques pour lesquels on parle de surpoids à partir de 23 kg/m2 et d’obésité à partir de 25 kg/m2 (4).

Le seuil du tour de taille couramment utilisé pour définir l’obésité abdominale chez les Canadiens est ≥ 102 cm et ≥ 88 cm chez l’omme et chez la femme respectivement (2, 7). 1.2Prévalence de l’obésité et de l’obésité sévère 1.

LIRE AUSSI :  Aspects cliniques des pathologies vitréo-rétiniennes

Prévalence mondiale

Au niveau mondial, de 1975 à 2014, la prévalence de l’obésité est passée de 3,2 % à 10,8 % chez les hommes et de 6,4 % à 14,9 % chez les femmes (8). En 2014, 39 % des adultes étaient en surpoids et 13 % étaient obèses (1). À cette même période, 2,3 % des hommes et 5,0 % des femmes avaient une obésité sévère définie par un IMC  35 kg/m2 (8). Si la Obésité et obésité sévère 20 tendance se maintient, d’ici 2025, la prévalence de l’obésité va atteindre 18 % chez les hommes et 21 % chez les femmes (9). L’obésité serait la 5ème cause de décès au niveau mondial et aurait contribué à 3,4 millions de décès en 2010 (4).

Prévalence canadienne

Au Canada, en 2014, 20,2 % des adultes (18 ans et plus), soit environ 5,3 millions d’adultes, ont déclaré avoir une taille et un poids qui les classaient dans la catégorie des personnes obèses. Chez les hommes, le taux d’obésité était de 21,8 %, soit le plus haut taux d’obésité observé depuis 2003 (10). Ces chiffres sous-estiment probablement la prévalence réelle puisqu’ils proviennent de mesures auto-rapportés, lesquelles sous-estimeraient d’environ 7 % la valeur réelle de l’IMC (7). En 2011, 1,2 % des Canadiens et 1,9 % des Canadiennes adultes avaient un IMC  40 kg/m2 et respectivement 3,4 % et 3,8 % avaient un IMC  35 kg/m2 (11). La prévalence de l’obésité sévère est donc plus élevée chez la femme. De plus, l’obésité de classe II et III connaît une forte croissance (7, 11). Au Canada, l’obésité est directement responsable de 20 % des décès prématurés (7).

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *