Notion de programme d’apprentissage moteur

Notion de programme dans l’apprentissage moteur 

La plupart des fonctions basales reposent sur l’existence de programmes centraux. Ces programmes contiennent en eux-mêmes tous les éléments nécessaires à l’exécution concrète de la fonction dans les conditions habituelles, c’est-à-dire prévisible dans son exécution.

Tous les programmes vitaux essentiels sont inscrits dans la machine génétique. Toutefois, leur exécution s’accompagne toujours de l’intervention de circuits d’assistance particulière qui est précisément des circuits réflexes, destinés à ajuster le programme en fonction des imprévus de la situation. La psychologie traditionnelle a bien mis en évidence toute une série de réflexes dont la finalité doit être comprise comme traduisant des mécanismes d’assistance de programme et non des éléments d’élaboration au programme lui-même, ainsi la réflexe myotatique de SHERRINGTON ; l’exemple typique est celui du circuit d’assistance à l’exécution des programmes locomoteurs. L’idée actuelle est que les circuits d’assistance sont inopérants lorsque le programme s’exécute dans de conditions habituelles, il n’a généralement pas besoin d’assistance et le programme s’exécute en « boucle ouverte ».

Par contre, si les programmes doivent s’exécuter dans de conditions inhabituelles ou particulières, il faut qu’ils soient assistés par les mécanismes d’assistance qui vont assurer leur régulation. Il faut donc tenir compte qu’il existe, dans l’organisme, des programmes pré-établis dont le câblage contient tous les détails de l’organisation spatio-temporel et qu’ils peuvent s’exécuter sans aucune assistance sensorielle. Ces programmes sont démontrés pour la locomotion pour l’équilibre et également pour le mouvement oculaire et ainsi pour toute une série d’activités instructives fondamentales, liées à la défense, à la nutrition et à la reproduction.

La réalité d’un programme câble est démontrée par son déclenchement par la stimulation électrique d’un point nodal du système qui tient sous sa dépendance la structure d’interconnexions impliquées dans l’expression des commandes programmées.

Importance de situation ou l’apprentissage moteur est nécessaire 

En considérant ces données théoriques, le fonctionnement des programmes peut être interprété comme des réactions toutes prêtes à se développer en vertu d’une certaine pré – formation mais que l’ajustement moteur à une situation peut ne pas être automatique ou immédiat, mais c’est un moyen de donner une solution aux pratiquants.

Fonctionnalité des structures cérébrales superficielles et profondes 

La stimulation des « points nodaux » du système nerveux libère tout un programme moteur permissif dans son organisation séquentielle avec la flexibilité que lui confère ses circuits d’assistance. Par contre, jamais encore de programmes acquis n’ont pu être déclenchés de cette manière ; jamais encore la stimulation électrique du cerveau ne peut pas évoquer une expérience imagée, visuelle, auditive ou kinesthésique extrêmement d’une programme moteur, appris, finalisé et cohérent tel qu’émission des mots ou de phrase, exécution d’une activité à forme d’automatisme graphique par exemple ou même d’automatisme gestuel quelconque.

Application dans l’apprentissage moteur 

Il est donc clair que les programmes acquis ne bénéficient pas du même type de formulation que les programmes inscrits dans le réseau de connectivité (PAILLARD 1976). L’acquisition d’une nouvelle habilité motrice implique la programmation sur le jeu du clavier moteur spiral d’une synergie neuromusculaire sans rapport modulaire préalable. La synergie neuromusculaire nouvelle « va acquérir avant tout chose la dislocation de blocs fonctionnels existants, puis le choix sélectif des combinaisons motrices utiles et finalement leur assemblage dans une nouvelle unité efficiente. On reconnaît au système pyramidal l’instrument primordial du contrôle et de la réorganisation des blocs fonctionnels spiraux comme de circuits de rétroaction qui en assiste le fonctionnement. Le support structural de ces programmations acquises est aujourd’hui recherché dans le fonctionnement synaptique lui-même.

Le mécanisme générateur de dislocations de blocs fonctionnels existants et de la sélection des combinaisons motrices, il faut distinguer, nous dit PAILLARD, « deux phases successives dans l’acquisition d’une performance motrice nouvelle ».

En effet, concernant
– La première correspond à la phase initiale de dislocation puis de choix de stratégies nouvelles efficaces pour réussir l’action. Elle exige l’effort, concentration, compréhension mais l’apprentissage n’est pas terminé lorsque la performance est enfin réussie.
– La seconde phase va revêtir une importance essentielle en dotant la performance de l’automatisme nécessaire à la réduction de son coût. Elle se libère des mouvements superflus, du bruit de fond que les tensions parasites y introduisent, elle s’automatise.

Les systèmes de commande à chaîne ouverte (KEEL) 

L’hypothèse de la programmation centrale concerne l’aptitude du système de commande à planifier totalement la séquence motrice et à solliciter l’appareil effectuer indépendamment de toute référence sensorielle.

D’ailleurs, Hubert Ripoll, dans son étude concernant les problèmes posés par l’adaptabilité du geste sportif aux perturbations imposées par le milieu, soutient qu’à ce niveau, deux systèmes de commandes principaux peuvent être invoqués (LESTIENNE – 1974) pour expliquer les différents types de commandes centrales.

Donc :

a-) La commande motrice élaborée centralement détermine directement le fonctionnement de l’appareil musculaire qui est indépendant de tout retour sensoriel ; c’est un système de fonctionnement à chaîne ouverte.

b-) et sur le système de fonctionnement à chaîne fermée et à boucle de rétroaction interne : ce système, proche du précédent, implique l’existence d’une rétroaction interne dont l’activité est déterminée par un système de signaux sont comparés principalement avec le modèle de référence et avec une évaluation de correction élaborée sans recours aux messages sensoriels. Il suppose donc l’existence d’un modèle interne exquis au cours de l’apprentissage (KELSON et STELMACH – 1976) et d’un contrôle central de l’efférente. (JONES – 1974) .

Dans ces conditions, l’exécution du mouvement dépendant de la programmation centrale d’un ensemble d’instructions ; pour SEMJEN (1977), ces instructions planifiées centralement, l’exécution du mouvement détermineraient :
– L’identité des unités effectuées, sollicitées
– La fonction spécifique des blocs fonctionnels, des moteurs sélectionnés agonistes par antagonistes, physiques par toniques
– L’intensité et la durée de leur activation
-L’ajustement temporel ou « timing » des unités motrices sollicitée.

Table des matières

INTRODUCTION
PRESENTATION DE LA RECHERCHE
I-CONSTAT ET DIAGNOSTIC SUR LA REALITE DE LA POLITIQUE A MADAGASCAR
I-1-Assise institutionnelle et juridique de Fédération Malgache de Judo
I-2-Structure de la Fédération Malgache de Judo et son Fonctionnement
I-3-Encadrement Technique de Fédération
I-4-Apprentissage et Mode d’enseignement
I-5-Conception de Maître AKIRA KAY et Modalité d’enseignement
I-6-Sanction passage de grade de Judo Malgache
II-CADRE D’ETUDE ET POSITION DU PROBLEME
II-1-Notion de programme d’apprentissage moteur
II-2-Le Problème de contrôle moteur en Judo
II-3-Théorie d’information de l’adaptabilité motrice
II-4-Définition de l’information
II-5-Parcours de l’information
II-6-Le capacité de programmation motrice
III-HYPOTHESE
III-1-Thèse actuelle sur la formation des Judoka
III-2-Notre hypothèse sur le système de formation des Judoka
III-3-Vérification pratique de notre système de formation et d’apprentissage
IV-METHODOLOGIE
IV-1-Expérimentation
IV-2-Organisation et déroulement de l’expérimentation
IV-3-Résultat et interprétation
V-SUGGESTION
V-1-Suggestion de l’organisation pédagogique de l’apprentissage et d’entraînement
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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