NOTION DE MULTIPARTISME
Adopté par de nombreux pays, le multipartisme est depuis considéré comme le système partisan le plus adéquat aux exigences démocratiques. L’existence de nombreux partis politique démontre que le multipartisme est adopté par nombreux pays, que ce soit, en Europe, en Asie ou en Afrique. Définit comme étant l’existence de plusieurs partis politiques dans un système partisan libre, le multipartisme peut revêtir plusieurs formes et parfois même peut se confondre et s’imprégner fortement de toute autre système partisan. En faisant une brève constatation de l’échiquier partisan mondial, on dénote une constatation majeure selon que le multipartisme se partage son hégémonie avec le système bipartite. En effet, la mise en l’analyse de ce système s’est avérée intéressante. Définit comme étant un système partisan doté de 2 partis politiques, le bipartisme est, à priori, considéré comme le plus adapté au bon fonctionnement des institutions de l’Etat. De plus, les grands pays ont adhéré à ce système à l’instar du Grande-Bretagne et des Etats Unies. Toutefois, le système partisan peut être seulement ancré par l’existence d’un seul parti politique. C’est ce dernier qui domine intégralement la vie politique au sein de l’Etat ; toutes les diverses tendances doivent se concerter en son sein. Ainsi, au vue de ces divers aspects de système partisan, l’appréciation de la notion de multipartisme ne peut s’apprécier qu’à travers l’analyse des différentes formes qui façonnent le multipartisme.
Section 1 : Le multipartisme intégral et le multipartisme tempéré
Paragraphe 1 : Le multipartisme intégral
Le multipartisme intégral est le multipartisme proprement dit où la prolifération des partis politiques est vraiment visible. C’est celui qu’a connu la France sous la 4ème République et l’Italie jusqu’en 1994 Le multipartisme intégral est marqué par le polypartisme c’est-à-dire que le nombre des partis politiques peut dépasser largement le tripartisme, quadripartisme. Ainsi, ce nombre peut arriver jusqu’à un nombre illimité. Le multipartisme est vu comme le mieux concilié vis-à-vis de la démocratie en contribuant aux libertés de tout et chacun. Pourtant, dans la pratique, ce multipartisme intégral présente quelques inconvénients. Tout d’abord, ce multipartisme intégral ne permet pas de concilier complètement tous les intérêts vu que ces intérêts et exigences sont trop dispersés. Puis, les partis politiques ont parfois tendance à se comporter comme des groupes d’intérêts. Ceci est manifeste lorsque par exemple un parti politique se présente beaucoup plus comme la porte parole d’un intérêt bien particulier que celui de la nation toute entière. Là-dessous, les intérêts sont trop nombreuses et sont de ce fait dépourvues d’une réelle force d’où l’impossibilité de les harmoniser et de les concilier. Aussi, les nombreux partis politiques n’arrivent pas vraiment à s’agréger fructueusement. Corollairement à ce pluralisme des partis se rattache la pluralité des choix qui s’offrent aux électeurs. Pourtant, en réalité, ces pluralités semblent être fictives dans la mesure où les électeurs ne sont que des moyens utilisés, manipulés au profit du jeu politique. Les électeurs n’ont d’utilité qu’à distribuer les cartes du jeu. Dû au dispersion des partis sans pour autant constituer une majorité pouvant mener à terme un développement, la véritable décision dépendra des alliances que contracteront les parlementaires c’est-à-dire les partis politiques existants à l’Assemblée.
Pour mieux illustrer ce cas, on va prendre que des partis politiques X.Y.Z ont chacun leur propre courant d’idée qui ont séduit leurs électeurs lors de l’élection. Par ailleurs, à eux seul il n’arrive pas à former une majorité suffisante donc ils s’allient pour se faire. Par conséquent, ils se déroutent de leur point de départ. En effet, le multipartisme intégral est plus ou moins perçu comme inadéquate à la démocratie médiatisée c’est-à-dire où les députés sont les acteurs principaux. Enfin, cette absence de majorité parlementaire stable ne facilite pas la tâche du gouvernement. Malheureusement, l’instabilité gouvernementale est la rançon directe du multipartisme intégral. Ainsi, face à ces lacunes du multipartisme intégral, une autre forme de multipartisme
Paragraphe 2 : Le multipartisme tempéré
Le multipartisme tempéré se différencie du multipartisme intégral en ce qui concerne la structuration des alliances. Précisément, les partis sont plus organisés d’où la stabilité et la cohérence des alliances. Ceux-ci entraîne et garantit une stabilité gouvernementale. Pourtant, cela est conditionné le plus souvent par le respect de la discipline de chaque parti notamment en ce qui concerne les directives de vote, la formation et l’adhérence à un quelconque groupe parlementaire. Le multipartisme tempéré peut aussi être le fruit de la prédominance d’un parti politique. Dans tous les cas, le multipartisme tempéré assure une stabilité même si son application rencontre encore de nombreux problèmes.
Section 2 : Le multipartisme selon les nombres des partis politiques
Il est incontestable qu’un pays multipartisme est caractérisé par le fait qu’il possède plus 2 partis politiques. Ainsi, le nombre des partis politiques dans un système partisan multipartisme peut varier de 3 à l’infini.
Paragraphe 1 : Le tripartisme
Parfois, l’adoption d’un tripartisme est la suite ou l’échec d’un bipartisme c’est-à-dire qu’il y a eu une scission dans l’un des 2 grands partis politiques ou tout simplement il y a eu une émergence d’un nouveau courant d’idée ou tendance constituant un autre parti politique. Il en est ainsi du cas Australien où un parti paysan communément appelé « Country party » s’est crée à côté du parti conservateur et travailliste. Cette situation s’est largement répandue d’où l’existence et le développement de nombreux partis qualifiés de centre.
Paragraphe 2 : Le quadripartisme
Le quadripartisme singularise nombreux pays Scandinaves. Là donc, le multipartisme est marqué par l’existence de 4 partis politiques. Mais à côté de ces nombres assez limités de parti politique, les partis politiques dans un système partisan multipartiste peuvent dépasser les dizaines voire mêmes les centaines.
Paragraphe 3 : Le polypartisme
Le polypartisme est toujours entraîné par plusieurs facteurs ethniques, religieux ou même de l’existence de plusieurs classes sociales. Là, on note une extrême multiplicité de nombre de parti politique. Cela s’est vu au sein du Parlement de Vienne avant 1914 et en Tchécoslovaquie en 1938 et maintenant dans nombreux pays Africains. Le polypartisme non structuré peut de temps en temps engendrer de nombreux problèmes. Il est rare qu’un multipartisme avec beaucoup de partis politiques arrive à atteindre ses buts. Si tel est la notion de multipartisme en général .Voyons maintenant le multipartisme malgache à travers des 2 suivantes chapitres qui touchent l’instauration de ce multipartisme à Madagascar et l’effectivité de ce multipartisme.
INTRODUCTION |