MUTATIONS ET PORTEE DU COMMERCE

Le Commerce dans la ville de Bignona

Le peuplement de Bignona Il est difficile de dire exactement l’année de création de l’actuelle ville de Bignona, mais il importe de souligner que Bignona existait bien avant la colonisation, c’est-à-dire entre le XVIe et le XVIIe siècle. Seulement il faut attendre jusqu’au 9 février 1894 date de la création du poste de Bignona par les colons pour inscrire l’histoire de Bignona dans l’annale de l’histoire du Sénégal. Cependant deux versions différentes sont soutenues quant aux circonstances dans lesquelles Bignona a été fondée .Pour certains, Bignona serait créée par un paysan qui est allé à la recherche de la terre neuve dans le bassin de Bignona ; d’autres soutiennent la thèse selon la quelle Bignona serait créée par des chasseurs. Selon la première version, Bignona serait créé par Ballagone Coly dit Kéba Coly. Il viendrait du village de Tendimane pour deux raisons : La première, Tendimane s’avérait trop petit et Ballagone alla à la recherche des rizières. Ce qui d’après certains expliquerait que la famille Coly soit celle qui détient encore les rizières ; La seconde raison est que Kéba Coly aurait quitté Tendimane à cause des Jihad de Fodé Kaba et s’était installé à Escale, un ancien quartier de Bignona. Bignona signifierait selon les tenants de cette version « Bil Dione » c’est-à-dire « entre bien » ou encore en termes plus clairs « soit le bienvenu ». Le sens du terme devrait être mis en relation avec l’arrivée de populations qui seraientt reçues les bras ouverts par Ballagone Coly. Pour la deuxième version, le village de Bignona serait créé par trois familles Coly venues de Soutou, un village de l’arrondissement actuel de Sindian. Les raisons du départ de ces familles de Soutou et la période de leur implantation ne sont pas précisées. Bignona signifierait pour cette version « Boudioné » c’est-à-dire « il fait nuit ». Les habitants de Soutou venaient chasser du gibier à « Bignona » où existaient une importante forêt et un marigot infesté de crocodiles. Et un soir craignant les hyènes et la marée haute, ces habitants de Soutou furent obligés de passer la nuit et y restèrent.  

Evolution de la population de Bignona

 Au recensement de 2002, sur les 194021hts que comptait le département, la commune de Bignona totalisait 26758hbts soit 13.8% de la population du département. Pourtant aux recensements nationaux précédents, c’est-à-dire aux recensements de 1976 et de 1988 la population de la commune comptait respectivement 14504hbts et 22237hbts. Au vu de ces données, on se rend compte que de 1976 à 2002, la population de la ville de Bignona a connu une évolution croissante régulière, de 1976 à 1988, la population a augmenté de7733 âmes.et de 1988 à 2002, 4521 individus sont venus se rajouter à la population de 1988.

Morphologie urbaine

L’aspect morphologique de la ville de Bignona est très complexe et contrasté aussi bien du point de vue de l’organisation urbaine que de la composition de l’habitat, on note une opposition entre la périphérie(la partie nord surtout)formée par les quartiers originels dépourvus de lotissement et où les constructions sont pour la majeure partie de type traditionnel (construction en banco)et le centre caractérisé par une organisation spatiale assez correcte, c’est le cas des quartiers centraux de médina plateau et de château d’eau ici l’habitat est de type moderne, il est relativement aéré avec des constructions en dur et en semi dur et des édifices d’un à trois étages. La commune compte 7 quartiers avec un maillage urbain inachevé du fait surtout de l’état des rues. 4- Les subdivisions administratives Jusqu’ en 1987, Bignona ne comptait que deux quartiers c’est-à-dire les quartiers fondateurs (Bassène et Manguiline) ; le 16 avril 1987, le conseil municipal procéda à la subdivision administrative de la commune qui porta Bignona de deux à sept quartiers aujourd’hui. Il s’agit des quartiers de Bassène, Manguiline, Badionkoto, Médina Plateau, château d’eau, Kadiamor et Tenghory (plus connu sous le nom de Tenghory « compliqué ») 

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Le quartier de Manguiline 

Il est situé au nord de la ville. Manguiline tout comme Bassène abrite l’essentiel des populations indigènes pour ne pas dire les populations fondatrices de la ville. C’est pourquoi, il s’étend sur une vaste superficie avec des constructions traditionnelles (constructions en banco) dominantes.les diola restent la population majoritaire dans ce quartier périphérique.

Le quartier de Bassène 

Bassène est situé nord est de la ville. Il correspond à l’ancienne escale (ancien centre d’affaires où était concentrée la totalité des services et du commerce. C’est pourquoi on note dans ce quartier une partie réservée pour l’habitat et une autre partie réservée à l’économie de marché. D’ailleurs, c’est dans ce quartier où se trouve le premier grand marché de Bignona. Bassène a une superficie de 67.47hbts soit 6.48% de la superficie communale où les diola prédominent la population. Le paysage est hétérogène ou simplement est composé d’habitats purement ruraux. 

 Le quartier Badionkoto 

Il est voisin du quartier de Bassène et se trouve à l’est de la ville. Leur relation socio culturelle et leur voisinage poussent certaines personnes à leur associer pour les donner le nom d’un seul quartier : Bassène Badionkoto. Mais à vrai dire et selon le découpage administratif de la ville, Badionkoto devient un quartier à part. Badionkoto tout comme la partie est de Bassène sont des quartiers d’accueil d’étrangers et essentiellement résidentiels. On note dans ce quartier une hétérogénéité ethnique rassemblant surtout diolas et mandingues. D’ailleurs, la langue la plus parlée dans ce quartier est le mandingue. 

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PROBLEMATIQUE
METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE BIGNONA
CHAPITRE I : LE MILIEU NATUREL
CHAPITRE II : LE MILEU HUMAIN
DEUXIEME PARTIE : LES FACTEURS DU COMMERCE
CHAPITRE I : LES PRODUITS COMMERCIAUX ET LE TRANSPORT
CHAPITRE II : LES ACTEURS COMMERCIAUX
TROISIEME PARTIE : LES ASPECTS ACTUELS DU COMMERCE A BIGNONA
CHAPITRE I : MUTATIONS ET PORTEE DU COMMERCE
CHAPITRE II : LES LIMITES DU COMMERCE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ILLUSTRATIONS
GLOSSAIRE
QUESTIONNAIRES

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