MUCOCELES NASOSINUSIENNES

MUCOCELES NASOSINUSIENNES

EMBRYOLOGIE

 Le sinus ethmoïdal : il provient de l’évagination de la cavité olfactive dans la capsule nasale au niveau de la partie postéro-supérieure de sa paroi latérale. Les cellules ethmoïdales apparaissent entre la 20ème et la 24ème semaine de la vie intra-utérine. L’ethmoïde est le seul véritable sinus à la naissance ; ce qui explique son atteinte isolée chez le nourrisson et l’enfant de moins de 6 ans. Le sinus frontal : il provient d’une cellule ethmoïdale antérieure (l’infandibulum). Il est anatomiquement présent à la naissance mais ne se développe que vers l’âge de 6 ans et devient radiologiquement individualisable vers l’âge de 6 – 8 ans. Le sinus maxillaire : il provient d’une cellule ethmoïdale antérieure. Cavité rudimentaire à la naissance, à 6 ans il prend la forme pyramidale de l’adulte et devient radiologiquement individualisable. Le sinus sphénoïdal : il est présent à la naissance et ne se développe que vers l’âge de 4 ans

ANATOMIE DES CAVITES NASOSINUSIENNES

 Les cavités nasales 

Les cavités nasales sont paires et symétriques, situées de part et d’autre d’une cloison médiane, au centre du massif facial osseux de la face [13]. Chaque cavité nasale comporte : – 4 parois : supérieure (ou plafond ou voute), inférieure (ou plancher), latérale (ou turbinale) et médiale (septum nasal) et ; – 2 orifices : antérieur (ou narine) et postérieur (ou choane). Nous ne décrirons ici que la paroi latérale qui est la plus importante du point de vue anatomique, physiologique et chirurgical dans la prise en charge de la mucocèle. La paroi latérale ou turbinale : Elle est la plus étendue de toutes les parois et la plus complexe. Elle est subdivisée en 2 étages : – Ethmoïdal ou supérieur, qui sépare la cavité nasale de l’orbite. Cela explique les extensions orbitaires des mucocèles ethmoïdales, d’où l’exophtalmie ; – Maxillaire ou inférieur, qui sépare la cavité nasale du sinus maxillaire en avant et la cavité nasale de la fosse ptérygo-maxillaire, en arrière [2]. Trois reliefs sont visibles sur sa face : les cornets inférieur, moyen et supérieur circonscrivant eux-mêmes les méats.- Les cornets : Ce sont de fines lamelles osseuses composées d’une tête, d’un corps et d’une queue.  Le cornet inférieur : C’est un os indépendant dont l’encrage se fait sur le maxillaire. De forme triangulaire, il est plus allongé et plus étendu que les autres cornets. Son bord antérieur atteint l’orifice antérieur des fosses nasales, son extrémité postérieure atteint la lame verticale du palatin. Son bord supérieur est surmonté de trois apophyses d’avant en arrière. o L’apophyse lacrymale remontant vers l’unguis pour compléter avec lui la paroi interne du canal lacrymo-nasal ; o L’apophyse maxillaire ou auriculaire : il s’agit d’une zone de moindre résistance où l’on peut réaliser la trépanation lors de la méatotomie inférieure ; o L’apophyse ethmoïdale, s’unissant avec l’apophyse unciforme de l’ethmoïde pour diviser en deux parties l’orifice du sinus maxillaire .

Les cavités sinusiennes

 Les sinus paranasaux sont des cavités aériques creusées dans l’épaisseur des os du massif facial et communiquant avec les fosses nasales par des méats [8]. On distingue quatre paires disposées en deux complexes : – Le complexe sinusien antérieur (comprenant le sinus maxillaire, le sinus frontal et le groupe ethmoïdal antérieur) se draine au niveau du méat moyen ; – Le complexe sinusien postérieur (cellules ethmoïdales postérieures et sinus sphénoïdal) se draine dans le méat supérieur et le récessus ethmoïdo-sphénoïdal 

Le sinus maxillaire 

Le sinus maxillaire (Figure 5) est un sinus pair et symétrique creusé dans le corps du maxillaire. Sa zone de projection antérieure est située au niveau de la joue, entre le rebord inférieur de l’orbite et l’arcade dentaire supérieure. C’est le plus grand sinus de la face. Il a la forme d’une pyramide triangulaire comprenant 4 parois : – Une paroi antérieure qui répond à la joue : c’est la voie d’abord antérieure du sinus maxillaire lors d’une chirurgie par voie externe ; – Une paroi postérieure répondant à la fosse infra-temporale ; – Une paroi supérieure qui entre dans la constitution du plancher de l’orbite ; – Une paroi médiale appelée cloison inter-sinuso-nasale. Au centre de cette paroi, siège le hiatus maxillaire ; – Un sommet latéral correspondant au processus zygomatique du maxillaire. Haut Gauche 14 NB : Sur le plan chirurgical, le sinus maxillaire peut être abordé par la cloison intersinuso-nasale (méatotomie inférieure), par le complexe ostio-méatal (méatotomie moyenne) et/ou la paroi antérieure (intervention de Caldwell-Luc). Les éléments anatomiques chirurgicaux à connaître sont : – Sur la paroi antérieure, l’émergence du nerf infra-orbitaire : elle se situe à 1cm environ au-dessous du rebord orbitaire à l’aplomb du milieu du plancher orbitaire ; – Sur la paroi médiale, l’émergence de l’artère sphéno-palatine qui siège à environ 1cm en avant de la queue du cornet moyen, en arrière de la fontanelle antéro-supérieure. 

Le sinus frontal 

 En forme de pyramide triangulaire, à base inférieure, le sinus frontal est creusé dans l’épaisseur de l’os frontal. Il communique avec les fosses nasales par l’intermédiaire du canal naso-frontal. Il est constitué de 3 parois : – Sa paroi antérieure est en rapport d’avant en arrière avec le périoste, le tissu cellulaire où cheminent des éléments vasculo-nerveux, les deux couches musculaires formées par le muscle frontal et sourcilier, le tissu sous cutané et la peau. C’est la voie d’abord externe du sinus frontal ; – Sa paroi postérieure ou cérébrale est au contact de la dure-mère et des lobes frontaux ; – Sa paroi inférieure ou orbito-nasale présente deux segments :  Un segment latéral orbitaire : en rapport avec l’artère supra-orbitaire et les branches de division du nerf frontal ;  Un segment médial ethmoïdo-nasal : en rapport en avant avec la racine du nez, en dedans avec la cloison inter-sinusienne et en arrière avec l’incisure ethmoïdale du frontal.  

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
1. HISTORIQUE
2. EMBRYOLOGIE
3. ANATOMIE DES CAVITES NASOSINUSIENNES
3.1. Les cavités nasales
3.2. Les cavités sinusiennes
3.3. Structure
3.4. Vascularisation et innervation
3.5. Anatomie radiologique des cavités nasosinusiennes
4. PHYSIOLOGIE NASOSINUSIENNE
4.1. Fonction intrinsèque
4.2. Fonction extrinsèque
5. PHYSIOPATHOLOGIE
6. ANATOMIE PATHOLOGIQUE
6.1. Paroi
6.2. Contenu
7. BACTERIOLOGIE
8. EPIDEMIOLOGIE
9. ETUDE CLINIQUE .
9.1. Type de description : mucocèle fronto-ethmoïdale antérieure extériorisée de l’adulte
9.2. Formes cliniques
10. DIAGNOSTIC
10.1. Diagnostic positif
10.2. Diagnostic différentiel
10.3 Diagnostic étiologique
11. TRAITEMENT
11.1. Curatif
11.2. Préventif
DEUXIEME PARTIE
1. MATERIEL ET METHODES
1.1. Cadre d’étude
1.2. Type et durée de l’étude
1.3. Critères d’inclusion et de non inclusion
1.4. Paramètres d’étude
1.5. Collecte et analyse des données
2. RESULTATS
2.1. Epidémiologie
2.2. Données cliniques
2.3. Données paracliniques
2.4. Traitement chirurgical
2.5. Anatomie pathologique
2.6. Bactériologie
2.7. Evolution
3. DISCUSSION
3.1. Epidémiologie
3.2 Délai de consultation
3.3 Présentation clinique
3.4 Données paracliniques
3.5 Topographie
3.6 Le traitement
3.7 Evolution
3.8 Anatomie pathologique
3.9 Bactériologie
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

 

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