MPACTS DE LA CULTURE DU MANIOC SUR LES SOLS
Analyses des éléments du climat
Les vents
Le département de Tivaouane ne possède que des postes pluviométriques dont les relevés journaliers ou mensuels sont gérés par le SDDR. Pour faire une étude de certains éléments du climat, pour avoir un aperçu des caractéristiques climatiques de notre zone d’étude, en plus de ces données de la SDDR, nous utilisons les données de la station de Thiès, recueillies au niveau de L’ANACIM. Ces données présentent des lacunes surtout pour les années 2003, 2004, 2005, 2006.
La vitesse et direction des vents
La vitesse du vent varie selon la période de l’année et le type de vent auquel elle est associée. Cette vitesse est plus accentuée pour les mois de Mars, Avril et Mai avec un pic au mois d’Avril avec 3,3 m/s qui correspond aux vents du Nord (voire la rose des vents) matérialisé par les alizés. C’est la période où l’harmattan est plus rigoureux. Ces vents du Nord sont présents presque toute l’année, hormis les mois de Juillet, Août et Septembre où la fréquence des vents d’Ouest est importante. Elle est très faible, en Septembre, en Octobre et en Novembre avec 1,5, 1,8 et 1,7 m/s, cette période correspond à la fin de la saison pluvieuse et par conséquent au retrait des vents d’Ouest (la mousson) et avec l’installation timide des alizés. L’évolution de la vitesse des vents révèle un régime unimodal, le mois d’Avril correspond au pic avec une vitesse supérieure à 3 m/s (3,3m/s). Hormis les mois d’Avril et Mai, tous les autres mois ont une vitesse inférieure à 3 m/s et le minimum se situe au mois de Septembre (1,5 m/s). Les vents du Nord de secteur Nord à Est occupent la majeure partie du temps la station. Leur fréquence n’est faible qu’au cœur de la saison pluvieuse notamment pour les mois de juillet, Août et Septembre qui correspondent avec l’hivernage et l’installation de la mousson sur toute l’étendue du territoire sénégalais. Cette période est marquée par les vents d’Ouest avec le secteur NW dominant. Les facteurs thermiques ont aussi un impact déterminant sur ces vents
Les températures
La température est un élément du climat qui permet de mesurer l’état physique de l’air. En milieu tropical la température reste assez élevée toute l’année avec des amplitudes assez importantes et varie de l’océan vers l’intérieur des terres. Tableau n°4: Moyenne mensuelle à Thiès des températures maximales, minimales, moyennes et de l’amplitude thermique de 1981 à 2010 Mois Le régime de la température à la station de Thiès est bimodal. Les températures moyennes mensuelles de la station de 1981 à 2010 varient de 24,2°C au mois de Janvier à 28,2°C au mois de juillet, ces deux mois correspondent respectivement au minimum principal et au maximum secondaire. Elles descendent à 27,8°C au mois d’Août, le minimum secondaire avant d’atteindre le maximum principal à 28,6°C au mois d’Octobre. Les deux minima enregistrés en janvier et au mois d’Août sont d’une part liés à la fraicheur de l’hiver boréal et d’autre part à la forte humidité d’Août due à l’importance de la pluviométrie. Les maxima se situent au début et à la fin de la saison des pluies notamment au mois de Juillet et au mois d’Octobre. L’installation et le retrait de la pluviométrie ont un impact direct sur la hausse des températures. 40 Graphique n°2 ; Evolution des températures maximales, minimales et moyennes mensuelles de 1981 à 2010 Les variations annuelles des températures de 1981 à 2010 ne sont pas très notables. Quelques hausses légères ont été notées en 1983, en 1987, en 1997 et en 2009 avec des températures moyennes maximales (TX°C) qui ont atteint les 35°C. L’année 2000 a enregistré les plus faibles températures avec une moyenne minimale annuelle (Tx°C) inférieure à 17°C.
Les précipitations
La distribution des précipitations en milieu tropical est importante dans la définition des domaines climatiques. Elle permet de parler de saison des pluies ou de saison sèche. Il arrive qu’au cours de cette dernière des précipitations, le plus souvent de faible quantité, soient enregistrées, liées à l’invasion d’air polaire, désignées sous le nom de pluies de mangue ou de « Heug ». Celles-ci sont redoutées mais important dans la conservation des sols d’après Sall M.M, (1971). Les pluies d’hivernage, de secteurs Sud, Sud Ouest, Ouest, Nord Ouest voire Sud Est ou Est, ont une triple origine. Elles peuvent être liées à la mousson due à la remonté de la zone intertropicale de convergence (ZITC), de secteurs Sud-ouest ou Nord-ouest avec des précipitations assez importantes. Elles sont d’autant plus élevées que l’hiver austral est rigoureux. Les dépressions qui se forment au niveau de l’équateur peuvent atteindre le Sénégal et déverser aussi des précipitations importantes, ce sont des perturbations d’origine cyclonique. Il en est de même des lignes de grains de secteur Sud-est à Est qui précipitent sous forme de tornade (Sagna, 2007). Ces précipitations ont connu des variations notables au cours des ans devenant inquiétantes quant la disponibilité en termes quantitative et la distribution dans la saison pluvieuse deviennent déficitaire et irrégulière. Cette crise climatique désignée sous le vocable de sécheresse qui sévissait depuis les années 1968, a secoué tous le bassin arachidier, donc la région et la CR ne déroge pas à la situation. Cette péjoration est perceptible dans l’évolution des pluies à la station de Thiès de 1980 à 2010 notamment pour la période 1982-1984 en 1992-1993, en 1998 et entre 2003 et 2004 qui sont des périodes très déficitaires par rapport à la moyenne de la série de 443mm, avec aussi la récurrence des début d’hivernage tardifs et parfois des fins précoces. Depuis 2005 la tendance commence à changer avec des pluies annuelles supérieures à 500mm.
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