MORPHOGENÈSE in vitro ET CARACTÉRISATION MOLÉCULAIRE DE GÉNOTYPES DE Casuarina equisetifolia

MORPHOGENÈSE in vitro ET CARACTÉRISATION MOLÉCULAIRE DE GÉNOTYPES DE Casuarina equisetifolia

Les plantes actinorhiziennes

Les plantes actinorhiziennes sont ainsi appelées parce qu’elles portent sur leurs systèmes racinaires des structures particulières appelées actinorhizes ou nodules. Ce sont essentiellement des plantes ligneuses exceptées les deux espèces du genre Datisca : D. cannabina et D. glomerata, monoïques ou dioïques. Les feuilles sont très réduites et sont en forme d’écailles triangulaires. Les rameaux sont articulés, fins comme ceux des prêles et ressemble vaguement à des aiguilles de conifères. Les feuilles et les rameaux articulés sont des organes photosynthétiques (Dommergues et al., 1999). Ces plantes fixatrices d’azote se rencontrent pratiquement sous tous les climats, du climat arctique au climat subtropical. Toutefois, elles sont plus fréquentes dans les zones tempérées froides (Moiroud, 1996). La diversité des plantes actinorhiziennes varie d’un continent à l’autre.

Ainsi, sur le continent américain, 19 genres ont été répertoriés alors que le continent africain comporterait seulement un à deux genres. Il en est de même du continent européen sur lequel 10 espèces auraient été dénombrées (Wheeler & Miller, 1990) et réparties en six genres (Tableau 1). Elles regroupent environ 260 à 280 espèces de plantes réparties dans 24 genres et 8 familles dont la famille des Casuarinaceae (Baker & Mullin, 1992). Les familles sont réparties en 8 ordres et 4 sous-classes ; Hamamelideae, Rosideae, Magnolideae, Dilleneideae (Baker & Schwintzer, 1990) (Tableau 2). Les plantes actinorhiziennes de la famille des Casuarinaceae ont de nombreuses propriétés (NRC, 1984 ; Diem & Dommergues, 1990). Grâce à leur aptitude à établir une symbiose fixatrice d’azote avec un actinomycète du sol (Frankia) et à réaliser une symbiose mycorhizienne, elles peuvent se développer sur des sols pauvres voir ingrats comme les moraines abandonnées par le retrait des glaciers et les dépôts volcaniques (Danière et al., 1986).

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En effet, elles enrichissent rapidement le sol où elles poussent par apport d’une litière riche en azote et en composés azotés hydrosolubles (Domenach et al., 1994). Cette litière est à l’origine des processus biopédologiques dont l’aboutissement est l’installation de sols fertiles. C’est la raison pour laquelle les plantes actinorhiziennes sont souvent à l’origine de séries dynamiques progressives de végétations dont la finalité est l’installation en peu d’années d’un climax forestier (Moiroud, 1996). 

La famille des Casuarinaceae

Les Casuarinaceae forment un grand groupe de plantes pérennes et ligneuses ayant l’aspect de conifères. La plupart sont des arbres pouvant atteindre plus de 35 m de haut. On  compte 90 espèces natives d’Australie, de Malaisie et de Polynésie (Diem & Dommergues, 1990). En revanche, Maggia (1991) distingue 96 espèces. Johnson (1988) a distingué 4 genres dans cette famille : Allocasuarina, Casuarina, Gymnostoma et Ceuthostoma. La phylogénie des Casuarinaceae est mal connue mais Gymnostoma serait moins évolué que Ceuthostoma et Casuarina alors que Allocasuarina serait plus évolué (Maggia & Bousquet, 1994)

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