Morphodynamique des digues
Etat des digues
Pour les états des digues, nous allons citer les dégâts et les phénomènes qui se sont produits soit sur la crête soit sur le talus en amont ou en aval de l’ouvrage. Comme nous avons vu, il y avait une brèche et un effondrement de talus sur la partie de la digue, mais nous avons observé aussi un important glissement de talus et de l’érosion différentielle. La rive gauche est surtout marquée par ces glissements, on peut les voir du côté de la rivière, cela est dû au faible pourcentage de ségonal et à un certain degré de courbure de la rivière voir même une méandrage. La partie côté terre est intacte, car les phénomènes d’érosion sont moindres dans cette partie. Malgré tout, nous observons quand même une dégradation de talus à cause d’un manque de végétation. L’observation sur terrain nous mène à estimer un pourcentage de 30% pour les glissements. C’est dans la commune Ampanefy dans le village de Behoririka entre les points de référence PK5 et PK6 qu’on observe davantage ces désordres. La crête de la digue est idem que celle du LOT1 Les érosions différentielles sont de plus en plus fréquentes au fur et à mesure qu’on monte la rivière. Ces dernières affectent les côtés amont de la digue. On parle ici de l’érosion externe dont la verticalité des talus causée par l’attaque progressive de la rivière sur les pieds de talus est le plus marquante. De plus, les pluies et la concentration de l’écoulement ont aussi provoqué une dégradation des talus, celle-ci est due à l’absence de végétation sur la pente de l’ouvrage.
Erosion fluviatile
Les ouvrages en remblais subissent des sollicitations externes surtout par les phénomènes hydrauliques. Dans notre cas, c’est le phénomène d’érosion fluviatile dont l’agressivité se produit généralement pendant les périodes pluvieuses. Les crues provoquent les instabilités des talus menant à la perte de volume des digues. Ces pertes ont été observées sur une partie du LOT2, car les talus se trouvent plus ou moins décalés par rapport aux piquets qui ont été implantés pour protéger les pieds de talus aux effets de glissement. Pendant notre descente sur terrain, certaines parties de la digue ont subi cette perte de volume sur la rive droite (figure 26), elle est observée sur 5% du linéaire. On peut les voir dans le village de Behoririka, car les piquets se trouvent à environ 1m de l’ouvrage ce qui signifie que la partie qui se trouvait en contact des piquets a été emportée par le courant.
Description géométrique de la digue
Les digues sont composées de trois composants (figure 27) dont la crête, le talus côté terre et le talus côté rivière. Dans le chapitre précédent basé sur la présentation des digues, nous avons vu que la largeur de la crête varie entre 2 à 8m. Le talus côté terre et côté rivière a une pente en moyenne de 1/1. Décalage du talus par rapport aux piquets Figure 27: Profil en travers de la digue du Sisaony LOT1-2( source : APIPA)
Les ouvrages traversant
Dans ce lot, les ouvrages traversants sont presque inexistants, car ce sont seulement les vannes en bétons (figure 28) qui servent à irriguer les rizières. Nous pouvons voir ces ouvrages à Andranomanasoa (PK4), ils se trouvent à l’extrémité du barrage et nous constatons que ces derniers sont en bons états. Sur la rive droite, la vanne irrigue les rizières de la commune Soavina et sur la rive gauche elle irrigue celles de la commune Ampitatafiaka. C’est le seul barrage qui se trouve dans cette partie de la digue.