Monographie de Adansonia digitataL
DESCRIPTION DE LA PLANTE (ADANSONIA DIGITATA L.)
Plante entière Le baobab fait partie de la petite famille des Bombacacées qui comprend également le kapokier (Bombax costatum) et le fromager (Ceiba pentandra). Le genre baobab est composé d’environ dix espèces dont A. digitata, A. madagascariensis et A. gregorii, parmi les plus connues (Wickens, 1982). « Le baobab (figure 1) est l’arbre le plus facilement reconnaissable dans les savanes africaines des tropiques et du sud » (Wickens, 1980). Il atteint 23 m de hauteur et 3 à 6 m de diamètre (parfois même 10 m, et 30,5 m de circonférence). Cependant, le bois est très léger : 848,98 kg par m3 lorsqu’il est mouillé et 208,24 kg par m3 une fois séché (Wickens, 1980). L’arbre n’a pas de feuille pendant la plus grande partie de l’année (Terrible, 1991). Ses feuilles (figure 2) apparaissent pendant la saison des pluies. Elles sont alternes, quinquafoliées et présentent une longueur d’environ 20 cm. Elles tombent durant la saison sèche. Les fleurs blanches (figure 4), d’un diamètre allant jusqu’à 20 cm (Terrible, 1991), pendent au bout d’un pédoncule de 25 cm de longueur. Elles apparaissent en Mai au nord de l’équateur. Elles sont fécondées par les chauves-souris (figure 6 et 7) et libèrent une odeur de putréfaction quand elles fanent ou lorsqu’elles sont écrasées. Leur durée de vie est d’environ 24 heures. Le baobab porte ensuite de longs fruits (figure 3) verts (jusqu’à 35 cm) à écorce rigide et poilue. Chacun contient une centaine de graines reposant dans une pulpe blanche. II-2-La feuille fraiche (figure 2) Feuilles composées, digitées avec cinq ou sept folioles longuement pétiolées entières ou légèrement denticulées, pubescentes surtout à la face inférieure (KERHARO et al 1974). 18 Figure 1 : le baobab (Adansonia digitata L.).Source : KADAFI Figure 2 : les feuilles de baobab ( Adansonia digitata L.) Source : KADAFI Figure 3 : Le fruit de baobab (Adansonia digitata L.) source KADAFI 19 Figure 4 : Poudre de feuilles de baobab ( Adansonia digitata L.) : source KADAFI Figure 5 : La fleur de baobab (Adansonia digitata): source KADAFI Figure 6: une colonie de Rousettus aegyptiacus, (chauves-souris frugivore), l’un des agents principaux intervenant dans la pollinisation des fleurs de A.digitata (baobab) .Photo: Djossa B. 20 Figure 7: Eidolon helvum, une espèce migratrice, l’un de l’agent principal de la pollinisation de A.digitata (baobab) .Photo: Djossa B. II-3-Numéros d’herbiers Il n’ya pas de publication concernant le numéro d’herbier spécifique pour les différentes revues que nous avons exploitées. II-4-Origine de Adansonia digtata L. L’appellation du genre Adansonia tire son origine du nom de Michel Adanson (1727-1806), qui est le premier à décrire la plante de manière approfondie en 1750 à la suite d’un voyage au Sénégal (SAMBA, 2000). L’Egypte ancienne connaissait les fruits de cet arbre, car ils ont été retrouvés dans certaines tombes, bien que ce dernier ne soit pas originaire d’Egypte. Au 14e siècle, les auteurs Africanistes citaient déjà le baobab (OWEN, 1970). Par exemple, IBN BATUTA (voyageur musulman du Sahara) cita cet arbre en 1352 pour l’avoir vu pousser dans le bassin du Niger. Au XVIe siècle, les fruits se trouvaient au marché du Caire, où ils étaient utilisés pour leurs propriétés fébrifuges. Le nom de l’espèce provient de celui donné par les marchants du Caire : bu hobab (le fruit aux nombreuses graines).
-Habitat et distribution géographique (figure 8). Au Sénégal, le baobab est régulièrement réparti. Il existe des peuplements aux environs de Dakar, Thiès et dans la région de Kédougou. Ailleurs, on le rencontre dans la plupart des villages et l’arbre persiste lorsque les anciens rameaux ont disparus (KERHARO, 1974). Sauf dans la région de Dakar, Thiès et Kédougou, les baobabs sont excessivement disséminés au Sénégal et ils ne fonctionnent pas de groupement (ADAM, 1963). Adansonia digitata L. est une espèce qui est très rependue dans les régions sahéliennes et soudaniennes de l’Afrique de l’Ouest. Elle se rencontre dans toute l’Afrique tropicale et subtropicale, depuis le Sénégal jusqu’au Botswana. Au Sénégal, le baobab préfère les sols légers, sablonneux ou calcaires bien que tous les types de sols lui conviennent (SAMBA, 2000). Il pousse typiquement là où il y a une précipitation comprise entre 600 à 900 mm par an, mais peut supporter de 200 jusqu’à 1400 mm de précipitations. C’est pourquoi on le retrouve dans les parties les plus sèches de l’Afrique tropicale, mais également près des côtes et des îles du Kenya, de la Tanzanie, de la Guinée et plus rarement, dans les forêts du Ghana et du Nigeria (OWEN, 1970). Ce dernier auteur mentionne aussi que le baobab a été cultivé en Amérique du Sud, à Ceylan et en Inde et a été introduit dans l’Ouest indien, à Hawaii, aux Philippines, à Java, en Nouvelle-Calédonie, aux Antilles, etc. Il a également ajouté que le baobab est cultivé en Floride en tant que curiosité. En Afrique de l’Ouest, le baobab se retrouve souvent près des habitations. C’est pour cette raison que divers auteurs précisent que les hommes ont planté le baobab près de leur maison, mais WICKENS (1982) estime que les populations ont pu construire leur village là où existaient déjà certains baobabs.
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