MODERNITE ET INTENSIFICATION DE LA FRACTURE SOCIALE

MODERNITE ET INTENSIFICATION DE LA FRACTURE SOCIALE

De La ville et de l’urbanisation

 La ville

 Généralement, une ville peut se définir comme un ensemble des communautés, constituées par des concentrations de population qui gère et coordonne un ensemble d’activités importantes. En effet, quatre critères principaux caractérisent la ville : o La densité de la population o La cité qui constitue un foyer, un nœud, une population qui consomme et qui répartit les biens et services et favorise les échanges. o La vie sociale s’y distingue par sa complexité et le haut degré de spécialisation des rapports humains. 12 Ibidem 18 o Les mœurs des citadins se caractérisent par une communauté de goût et d’intérêt ; ils se manifestent par certaines habitudes d’urbanité. Remarque sur la ville – La forte concentration de la population sur un espace restreint engendre des problèmes sociaux, matériels qui exigent des solutions communautaires. – La concurrence et l’instabilité qui définissent la vie citadine ont entraîné bien des chagrins et beaucoup de souffrances , mais aussi bien des joies et maintes aventures. – Les villes constituent les points de rencontre privilégiée entre civilisations. Elles font l’objet d’une stratégie offensive ou défensive . Selon les sociologues, elle contribue à remodeler le comportement humain dans son ensemble et à faire naître un homme nouveau.La sociologie considère la ville comme un mode de vie, comme une forme de communauté où les êtres humains acquièrent certains traits secrètes par l’association. La ville, par ses caractéristiques de dimension, de densité et d’hétérogénéité déterminent les comportements sociaux L.WIRTH de l’Ecole de Chicago a même avancé que : « le problème fondamental pour la sociologie urbaine est de découvrir les formes caractéristiques d’organisation sociale, le comportement qui apparaissent au sein des établissements relativement permanents et à forte densité composés d’individus nombreux et hétérogènes. » A la différence des sociologues, le géographe DICKINSON assigne quatre grands centres d’intérêts à la géographie urbaine : 1. Elle doit en tout premier lieu s’intéresser aux conditions physiques et humains qui provoquent la formation des noyaux urbains. 2. Elle décrit également les modalités d’adaptation morphologique et fonctionnelle des villes au cours de leur développement historique. 13 In GUYOT( F) ,Essaie d’économie urbain, Paris 1968 19 3. Décrire l’organisation spatiale des villes modernes tout en décrivant des relations que l’établissement urbain « central » entretien avec son arrière pays 4. Description du phénomène urbain dans ses rapports avec les sites physiques d’implantation des villes. Dans notre démarche, nous avons besoin de l’analyse économique puisque la ville est non seulement un agrégat social formé de sous groupes plus ou moins intégrés. C’est un centre de relations sociales qui est aussi une entité complexe regroupant des unités de production et de consommation. C’est alors une centre de production, de consommation, et d’échange. Ici, il nous paraît aussi important de souligner que la ville exerce également par sa présence une profonde influence sur l’économie rurale qui se manifeste dans trois domaines : démographie, vie sociale, structure économique et structure agraire. 

 L’urbanisation

 Selon le critère des Nations Unies, est considéré comme urbain celui qui réside dans une localité d’au moins vingt mille habitants. L’urbanisation apparaît en effet quand la population urbaine d’une région s’accroît plus vite que l’ensemble de la population d’une région ou d’une nation14, le taux d’accroissement de l’urbanisation constitue donc un élément clef dans l’interprétation de l’histoire sociale, politique, économique et culturelle d’une localité. Le mouvement d’urbanisation s’accélère, il apparaît comme un phénomène inévitable et universel ; à cet égard, les pays développés et les pays sous développés connaissent le même problème. La croissance est caractérisée par le développement du secteur tertiaire et que celui-ci est concentré dans les villes. L’économie moderne tend ainsi à devenir une économie de plus en plus urbaine. Pour avoir une idée de l’urbanisme dans le monde, nous allons prendre deux pays reconnus sur le plan mondial et voir une ville et un Etat avec les quartiers qui les constituent. 14 In CHUDACOFF(P),L’urbanisation à la mesure de la société Howard (NOUVELLE HORIZON,1977) 20 

 Paris comme métropole de la France

 En étant la capitale de la France, la ville de Paris est indissociable de l’agglomération dont elle est le centre. Celle-ci, dans sa croissance, a submergé les limites administratives de la commune, « déjà repoussés en 1960 et celle de département de la Seine, inchangées depuis 1790. »15. Les limites de l’agglomération étendues définies par l’Institut National de la Statistique englobent 221 communes. Ensemble, c’est l’une des quatre premières agglomérations du monde, et renferme plus de 7millions d’habitants et demi, soit le sixième de la population française. La centralisation dans la capitale du majeur partie des activités politiques, administratives, culturelles et artistiques de la Nation est un fait majeur de l’histoire de la France. Depuis 1861, l’accroissement de la population correspond presque à l’accroissement de la population française entière, mais Paris passait de 1 700 000 à moins de 3 millions d’habitants tandis que la banlieue voyait son chiffre décuplé de 400 000 à près de 5 millions d’ habitants. La ville de Paris avec les bois de Boulogne et de Vincennes couvre 10 500 ha. Le 15éme de l’agglomération. C’est administrativement une des capitales les moins étendues du monde qui reste enfermée dans des limites qui datent encore de 1800. Le centre ville a été réaménagé au milieu du 19è siècle et au début du 20èmesiècle c’est un grand aménagement. 1860 -1914 plus de la moitié de Paris a ainsi été reconstruite. Le noyau du I et IV ème arrondissement groupe presque tous les monuments anciens. Au niveau du quartier : L’Ouest (VII, VIII, XVI, XVII ème arrondissements) est ordonné autour du système radicale de 12 belles avenues formait l’étoile : il renferme en grande majorités des immeubles bourgeois et des hôtels particuliers, mais ses derniers sont les plus occupés par des bureaux : ambassades, siége de sociétés. Les anciens noyaux villageois constituent des secteurs plus populaires et commerçants par exemple le centre de Passy. Dans les quartiers restés populaires, les bandes In grand Larousse encyclopédique ( LIBRAIRIE LAROUSSE ,1963) 2d’habitat bourgeois suivent les percées effectuées à la fin du 19éme siècle (Boulevard de Voltaire et extrémité orientale du boulevard st Germain par exemple). Le densité moyenne est de 800hab/Km². L’activité est surtout commerciale et artisanale ou intellectuelle sur la rive gauche(Quartier Latin). La composition par âge de la population parisienne se caractérise, par rapport à la moyenne Français : par un excédent d’adultes et une déficit de jeunes et de vieux. Le développement de l’industrie a été favorisé par la présence d’une main d’ œuvre abondante. L infrastructure urbaine a du mal à suivre l’ extension de l’ agglomération. Le sol et les immeubles prennent du fait du développement de la ville une valeur considérable, ce qui freine la réalisation des projets d’urbanisme et de construction de logements.

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Table des matières

INTRODUCTION
Généralités
Choix du thème
Choix du terrain
Problématique
Objectifs
Hypothèses
Méthodologie
Première partie : Références théoriques et état des lieux
CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE
I-1- De la théorie de classe sociales et du dysfonctionnement aux théories du développement
I-2- De La ville et de l’urbanisation
I-3- Paris comme métropole de la France
I- 4- Les quartiers de New York
CHAPITRE II :LA VILLE D’ANTANANARIVO ET SES QUARTIERS
II-1- La ville de Tananarive
II-2-Le Fokontany d’ Anatihazo Isotry
II-3 Le Fokontany d’ Andavamamba Anatihazo II
Deuxième partie : Problèmes d’adaptation au modernisme
RECIT DE VIE
CHAPITRE III : LA SITUATION ECONOMIQUE
III-1- Les activités des chefs de ménage
III-2- Les revenus
III-3- Le chômage
III-4- Le secteur informel
A titre d’illustration sur le secteur informel nous allons voir un récit de vie du ménage n3
CHAPITRE IV LA SITUATION JURIDICO-POLITIQUE
IV-1- Le rapport avec la loi
IV-2- La violence
IV-3- La sécurité
CHAPITRE V : L’ASPECT SOCIO CULTURELLE DE LA VIE DES HABITANTS DES QUARTIERS DEFAVORISES
V-1- L’éducation
V-2- La santé
V-3- Le logement
V- 4- L’environnement et l’hygiène
V- 5- La solidarité et les pratiques culturelles
V-6- La population et les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ( NTIC)
Troisième partie : Vision prospective et perspective pour le développement humain
CHAPITRE VI : LA PART DES INSTITUTIONS
VII-1- L’Etat
VII-2- Les sociétés civiles
CHAPITRE VII : LES PERSPECTIVES POUR LE DEVELOPPEMENT
HUMAIN DURABLE
CONCLUSION 1
Bibliographie
Table des matières
Liste de tableaux
Liste de cartes
Liste de photos
Liste des annexes
C.V et résumé

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