MODELISATION DE LA LUMINESCENCE

MODELISATION DE LA LUMINESCENCE

L’ensemble des résultats obtenus jusqu’ici nous permet de proposer une modélisation des phénomènes de luminescence, dans laquelle nous nous efforcerons de rendre compte de tous les résultats de fluorescence et de thermoluminescence, à basse ou haute température, et traduisant le mécanisme de phosphorescence, principale propriété du composé étudié. Dans un premier temps il nous semble utile d’effectuer un rappel synthétique des résultats sur lesquels nous baserons notre représentation.

Nous poserons ensuite les bases du modèle à l’aide de quelques données théoriques et détaillerons enfin les différents mécanismes mis enjeu lors de l’excitation et de la relaxation du système étudié. Synthèse des principaux résultats Les résultats de fluorescence et de thermoluminescence nous ont permis de mettre en évidence deux centres luminogènes, émettant à 445 et 525 nm.

Le premier subit une extinction thermique dans le domaine de température étudié. Ainsi, si l’émission à 525 nm peut être observée en fluorescence à toute température entre -196°C et 200°C, l’émission à 445 nm n’atteint un niveau d’intensité acceptable qu’à basse température (T < 273 K). L’intensité d’émission de fluorescence à 525 nm augmente avec la concentration en europium dans le réseau.

L’introduction de dysprosium dans SAE fait chuter cette intensité à un ruveau indépendant de la concentration en dysprosium tandis que l’émission à 445 nm n’est pas affectée. Celle-ci diminue en revanche lorsque la concentration en yttrium augmente dans SAY. La thermoluminescence nous a permis quant à elle de détecter trois principaux pièges, responsables des pics centrés sur -170, -70 et O°c. Seul le moins profond d’entre eux (-170°C) conduit aux deux émissions (445 et 525 nm).

A plus haute température, la recombinaison radiative ne s’effectue que sur le centre émetteur à 525 nm. 121 Le faible niveau d’intensité de l’émission bleue à haute température peut s’interPréter par le phénomène d’extinction thermique, observé tant sur SAE que sur SAED. Cette émission bleue a néanmoins pu être observée sur SA et SAY, à température ambiante, du fait de la très faible intensité de l’émission verte.