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Extraction de l’huile de coprah
Cette méthode est celle classique de production de l’huile de coco. La dénomination coprah été faite en raison du séchage de l’amande fraîche avant le pressage. Cette extraction se fait en trois étapes principales: Le prétraitement, l’extraction et le traitement après extraction.
Le prétraitement du coprah pour l’extraction
L’extraction est effectuée après un prétraitement qui comprend plusieurs étapes de nettoyage et le triage qui consistent à débarrasser la matière première des cailloux, saletés et autres éléments étrangers, notamment débris métalliques. Le coprah ayant une teneur en eau de 6 %, doit être réduit en fragments très fins afin de faciliter l’extraction. C’est pour cela qu’un broyage est réalisé pour en faire une poudre fine voir une patte. Cette opération provoque une rupture des cellules contenant l’huile, ce qui peut faire accroître le rendement en huile de 25 % à 40 à 60 % (26) (27). Ensuite, le coprah broyé est exposé à un traitement thermique. L’élévation de la température provoque l’éclatement des parois cellulaires, la coagulation des protéines cellulaires (ce qui exige la présence d’eau), la fluidisation de l’huile permet d’ajuster l’humidité de 2 à 3 %.
L’extraction de l’huile par pression
Le procédé le plus simple pour extraire l’huile de la matière première est la pression. Pour obtenir un rendement satisfaisant, la pression doit être forte, elle peut se faire manuellement avec mortier et pilon ou par action mécanique.
Le traitement après l’extraction
A la sortie de la presse après extraction mécanique, l’huile contient des particules solides. De plus le coprah offre de bonnes conditions pour le développement des moisissures de la famille des Aspergillus, quand son taux d’humidité est supérieur de 8 %. Le stockage dans des sacs proches de la terre dans un milieu dont le climat est chaud et humide, permet la contamination du coprah notamment par Aspergillus navus (29). Une purification est obligatoire dans ce cas, et elle comprend la décantation pour que des résidus d’huile retrouver au fond de la cuve la filtration puis le raffinage de l’huile.
Raffinage de l’huile
Le raffinage est l’ensemble des opérations qui servent à transformer l’huile brute en un produit comestible ou utilisable en cosmétologie et ceci en éliminant les impuretés qui le rendent impropres à la consommation. En effet, l’huile de coco contient de nombreux composés : certains sont très utiles (vitamines, insaponifiables,…), d’autres sont nuisibles à sa qualité (gommes, acides gras libres, agents odorants,…) Le raffinage consiste donc à éliminer au mieux ces composés afin d’obtenir une huile de qualités organoleptiques et chimiques satisfaisantes. Le raffinage se compose classiquement des opérations de neutralisation chimique, le blanchiment, et la désodorisation. L’huile obtenue est ainsi appelée huile raffinée, blanchie désodorisée (RBD).
La neutralisation
L’élimination des acides gras libres est l’opération la plus importante du raffinage (30). L’huile obtenue par extraction est d’abord traitée avec de la soude caustique NaOH, l’injection de soude se fait par le biais d’une pompe doseuse, le mélange huile et soude sont homogénéisés dans le mélangeur. L’élimination des acides gras libre sous forme de savons appelés communément pâtes de neutralisation, qui comprennent outre les savons de sodium et la soude, de l’eau, du sel, des phosphates de sodium, des mucilages, des colorants, des produits d’oxydation et des contaminants divers. Après l’homogénéisation de la soude avec l’huile, ils seront envoyés vers le séparateur à bol-auto-débordeur RSA150 (4700tours/min) pour séparer la pâte de l’huile et récupérer l’huile neutre.
Le blanchiment ou la décoloration
La décoloration est réalisée avec des terres décolorantes naturelles ou actives, de la silice synthétique ou du charbon actif. Les argiles dans leur état naturel ou après activation chimique (argiles activés), possèdent la capacité d’adsorber les matières colorantes des huiles (des pigments) et, les terres adsorbants sont maintenues en contact avec l’huile environ 20 minutes, sous vide, à 80°C. Pour désodoriser l’huile, elle est ensuite mise sous pression et soumise à un bain de vapeur pendant de courtes périodes. Grace à ce procédé les dernières particules et les restes de l’argile disparaissent (31).
La désodorisation
La désodorisation a pour but d’éliminer les substances volatiles comme les aldéhydes et les cétones provenant de la décomposition des peroxydes instables, et qui donnent une odeur et une saveur désagréables à l’huile, ainsi que les acides gras libres encore présents dont certains sont très sensibles à l’oxydation et d’éliminer aussi d’autres produits (stérols, tocophérol, hydrocarbures…) (32). La désodorisation est effectuée par distillation à la vapeur d’eau à 190 à 230°C et 0,5 à 10 mbar. L’huile de coco RBD a une couleur jaune pâle distinguable. Elle n’a pas d’odeur particulière et elle est légèrement salée. L’huile de coco RBD est souvent utilisée en savonnerie et dans l’industrie cosmétique.
COMPOSITION DE L’HUILE DE COCO
Quel que soit le type de l’huile de coco, sa composition chimique varie en fonction de la variété, de l’âge, du degré de maturité et du lieu d’origine du fruit. La composition de l’huile végétale est fortement influencée par les conditions de production (34).
Composition en acides gras
L’huile de coco contient une variété AG définis comme étant des acides carboxyliques à chaine hydrocarbonée, caractérisés par le nombre d’atomes de carbone qu’ils possèdent, mais aussi par le nombre de doubles liaisons présentes .
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I. ASPECTS BOTANIQUES DE COCOS NUCIFERA L.
I.1. Taxonomie
I.2.Répartition géographique
I.3. Description botanique
I.3.1. Inflorescences
I.3.2. fruit
II. PRODUCTION DE L’HUILE DE COCO
II.1. Les types d’huiles de coco
II.1.1. Huile de coco vierge
II.1.2. Huile de coprah
II.2.Extraction des différents types d’huile de coco
II.2.1. Extraction de l’huile de coco vierge
II.2.2. Extraction de l’huile de coprah
II.2.2.1. Le prétraitement du coprah pour l’extraction
II.2.2.2. L’extraction de l’huile par pression
II.2.2.3. Le traitement après l’extraction
II.2.2.4. Raffinage de l’huile
II.2.2.4.1. La neutralisation
II.2.2.4.2. Le blanchiment ou la décoloration
II.2.2.4.3. La désodorisation
III. COMPOSITION DE L’HUILE DE COCO
III.1. Composition en acides gras
III.1.1. L’acide laurique
III.1.2. L’acide caprique
III.2. Composition en insaponifiables
III.2.1. Définition
IV. DIFFERENTES CARACTERISTIQUES DE L’HUILE DE COCO
IV.1. Caractéristiques organoleptiques
IV.2. Caractéristiques physico-chimiques
V. LES USAGES DE L’HUILE DE COCO
V.1. Soins de la peau
V.2. MODE D’ACTION DE L’ACIDE LAURIQUE SUR LE TRAITEMENT DE L’ECZEMA
V.3. Soins dentaires antibactériens
V.4. Soins pour les cheveux
VI. PHENOMENE DE RANCISSEMENT
VI.1. Mécanisme du rancissement
VI.2. Facteurs initiateurs du phénomène de rancissement
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL EXPERIMENTAL
I. CADRE DE L’ETUDE
II. OBJECTIFS
II.1. Objectif général
II.2. Objectifs spécifiques
III. Matériels et méthodes
III.1.Obtention de l’huile de coco
III.1.1. Obtention de l’albumen
III.1.2. Obtention de l’huile de coco par pression à froid (huile de coprah)
III.1.3. Obtention de l’huile de coco à partir du lait de coco sans caramélisation de la crème
III.1.4. Obtention de l’huile de coco à partir du lait de coco avec caramélisation de la crème
III.2.2. Détermination du rendement
III.2.3. Stockage des huiles
III.3. Caractérisation des huiles
POUR CHAQUE HUILE LE TAUX D’HUMIDITE, L’INDICE D’ACIDE ET DE PEROXYDE SONT DETERMINES AVANT ET APRES CONSERVATION
III.3.1. Détermination du taux d’humidité
III.3.1.1. Mode opératoire
III.3.1.2. Expression des résultats
III.3.1.3. Norme
III.3.2. Détermination de l’indice d’acide ou acidité
III.3.1.1. Principe
III.3.1.2. Mode opératoire
III.3.1.3. Expression des résultats
III.3.1.4. Norme
III.3.2. Détermination de l’indice de peroxyde
III.3.2.1. Principe
III.3.2.2. Mode opératoire
III.3.2.3. Expression des résultats
III.3.2.4. Normes
IV. RESULTATS
IV.1. Rendement d’extraction
IV.2. Humidité
IV.3. Indices d’acide et peroxyde
IV.3.1. Indice d’acide
IV.3.2. Indice de peroxyde
IV.3.3. Evolution de l’indice d’acide des trois types de l’huile à T6 à l’ombre
IV.3.4. Evolution de l’indice de peroxyde des 3 types de l’huile à T6 à l’ombre
IV.3.5. Evolution de l’indice d’acide des 3 types de l’huile à T6 au soleil
IV.3.6. Evolution de l’indice de peroxyde des 3 types de l’huile à T6 au soleil
IV.3.7.Variation des indices d’acides après 6 mois
IV.3.8.Variation des indices de peroxyde après 6 mois
V. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES