Mise en pratiqueClasse « Intelligences Multiples » en cycle 1, expérimentation et analyse
Analyse a priori
Ayant dégagé dans la première partie de mon rapport les conditions requises pour une classe « neuro-compatible », après en avoir précisé les origines et le contexte, puis ayant dans la seconde partie, retenu quelques principes et outils de l’application des Intelligences Multiples en classe, c’est sur ces connaissances que je m’appuierai lors de l’analyse de ma pratique.
Contexte du stage
L’opportunité m’a été donnée d’exercer en classe de PS-MS, à l’école Frontenac de Saint Germain-en-Laye, lors du stage massé, qui s’inscrit dans le parcours des professeurs des écoles stagiaires de l’ESPE de Saint Germain-en-Laye. Ce stage d’une durée de trois semaines est intervenu à la rentrée des vacances d’hiver, du 20 février au 10 mars 2017. A cette occasion, j’ai pu préciser ma problématique en axant ma recherche sur la mise en place d’une « classe intelligences multiples » au cycle 1 et sur la préparation de modules d’enseignement dans la dynamique de la théorie d’Howard Gardner.
Présentation de l’école et de la classe
L’école maternelle, située à Saint Germain-en-Laye, est composée de trois classes de cycle 1 d’environ 25 élèves chacune, et se trouve au cœur d’un quartier modeste de la ville. Les enfants sont pour une large majorité porteurs d’une double culture, certains sont allophones, et plusieurs d’entre eux sont suivis par la psychologue scolaire, dans un contexte familial fragilisé. La classe de PS-MS dont j’avais la responsabilité était composée de 24 élèves : 11 garçons et 13 filles. Quatre élèves de petite section ont été associés aux 19 élèves de moyenne section, avec pour double objectif de compenser l’effectif réduit des MS et de délester la deuxième classe de PS.
Durant mon stage, un élève de MS est arrivé au cours de la troisième semaine, et une autre élève de MS s’est absentée plus d’une semaine : leurs résultats, trop Mise en pratiqueClasse « Intelligences Multiples » en cycle 1, expérimentation et analyse 33 parcellaires, ne seront pas pris en compte dans l’exploitation des données recueillies. Les résultats des PS seront également écartés de l’analyse, étant donné l’effectif réduit du groupe, et les profils trop hétérogènes de cette section. b) Les spécificités du cycle 1..
Comme cela a été relevé dans le questionnaire à destination des professeurs des écoles, mettre en place une « classe IM » en cycle 1 ne soulève sans doute pas les mêmes problématiques qu’avec des élèves plus âgés (cycles 2 et 3). J’ai donc dû prendre en compte l’âge de mes élèves (entre 4 et 5 ans) afin de mettre en place des apprentissages conformes à leur stade de développement et à leurs intelligences dominantes, d’adapter mon mode de communication, et d’envisager les compétences à mettre en œuvre, au regard des programmes 2015 de la maternelle, en mobilisant les ressources dont je disposais (matériel, espace classe, emploi du temps, etc.).
Méthodologie
Aménagement de l’espace classe en « classe IM »
C’est certainement la problématique qui a été pour ma part, la plus coûteuse en temps. Il me semble en effet que construire un environnement riche et stimulant devrait être une priorité pour tout enseignant sensible à la question de répondre aux besoins, comme développé précédemment à propos des enjeux de la neuroéducation, et ceci est d’autant plus vrai pour les jeunes enfants.
Dans cette perspective, je me suis beaucoup appuyée sur l’expérimentation, à l’école d’application des Hauldres, de la « salle des intelligences » qui permet à l’enseignant d’observer en contexte et de dégager le profil d’intelligences de chacun en fonction des comportements observés. J’ai donc entrepris de « réaménager » la classe, avec l’accord de la professeure titulaire, afin de proposer une « salle des intelligences » au sein même de la classe durant ces trois semaines.