Utilités des demandes et bons de travaux
L’utilisation des demandes et bons de travaux dans l’industrie sont en place depuis de nombreuses années. D’abord dans sur les sites où la sécurité était au cœur des interventions, puis sur les autres ayant un besoin de planification et d’historisation. Ils existent depuis longtemps sous forme de papier et la GMAO peu à peu remplace ce type de document par un format électronique. De plus un tel système informatique permet de disposer d’un meilleur outil de classement et de recherche pour une exploitation ultérieure. La mise en place des bons de travaux est toujours un sujet délicat et de longue haleine. Cela demande un soutien permanent des acteurs de la maintenance et de la production. Avantages à utiliser des demandes et bons de travaux : Suivi et historisation de toutes les interventions, Aide-mémoire des interventions à traiter, Planification des taches à réaliser, Suivi du statut demandes de travaux (prise en compte, refus, différé, en cours …), Formalisation de l’expression du besoin, Document officiel lors d’une tache réalisée par une entreprise extérieure, Alimentation d’une base de données (effets, causes, remèdes). Sous forme papier ou sous forme électronique (GMAO), les demandes et bons de travaux suivent un cheminement au travers des différents services : Émission de la demande de travail (production, sécurité, qualité, maintenance, préventif…), Validation ou refus de la demande, Transformation en bon de travail, Répartition et transfert du bon de travail vers le ou les leaders de la réalisation, Compte-rendu de l’intervention et commentaires, Renseignement de la base de données historique.
Cheminement des documents pour la réparation d’un moteur
La procédure de travail pour la réparation d’un moteur est basée sur des fiches, qui circulent d’un service à un autre.
Le client se présente avec une demande de travail (DT) dans le service commercial pour réparer son moteur, ce service enregistre le numéro de DT plus les caractéristiques du moteur sur Excel, après ce DT va être transmet ver un service technique pour la préparation d’un dossier technique, on mentionnant un numéro de commande, ensuite le dossier revient au service commercial pour remplir une fiche de pré-préparation et un bon de commande.
Le bureau technique reçoit ce dossier pour la préparation des bons de travaux concernant les trois phases de réparation plus les deux essais en plate-forme. Finalement, le service livraison réceptionne le moteur et prépare un bon de livraison.
Bref historique de l’évolution de l’informatique industrielle
Le paysage informatique des entreprises industrielles a été marqué par l’évolution parallèle de l’informatique pour l’ingénierie et de l’informatique pour la gestion, qu’il s’agisse de gestion de production ou de gestion administrative (ventes, personnel, comptabilité etc.). Ces applications ont été développées de manière indépendante, pour un domaine fonctionnel précis, sans avoir une vision intégrée des besoins.
Les premiers outils développés pour les départements d’ingénierie ont été les outils de calcul et d’aide à la conception dans les années 60. Puis, dans les années 80, les systèmes de gestion des données techniques (SGDT) pour des départements d’ingénierie sont apparus. Ils étaient d’abord destinés à gérer les plans des pièces puis ils ont évolué pour gérer les données provenant des différents systèmes utilisés par les départements d’ingénierie, à savoir les calculs, les programmes de fabrication, les instructions de contrôle, les publications techniques, les notices etc.
L’informatique de gestion s’est développée depuis le début des années 60, évoluant depuis les systèmes de gestion de production MRP permettant la planification des besoins en composants (Material Requirement Planing) aux systèmes de gestion de production MRPII permettant la planification de toutes les ressources associées à la production (Manufacturing Resource Planing).
Aujourd’hui les ERP « Enterprise Resource Planing» ne se contentent plus de gérer la production, ils intègrent des modules permettant de gérer l’ensemble de l’entreprise de façon intégrée. Les EPR regroupent en effet des modules de gestion des achats et des ventes, de gestion du personnel, de comptabilité, de gestion de la qualité etc.
La GMAO un outil incontournable
Il existe des prérequis à l’acquisition d’une GMAO. Mais dés lors qu’un service maintenance est structuré et a fait la preuve de l’efficacité de son organisation, l’outil GMAO se révèle indispensable par sa capacité de mise en mémoire, par ses possibilités de traitement d’informations, par ses interfaces et par sa réactivité.
Même dans une petite entreprise, la base de données atteint une taille impressionnante en «équivalent papier»! Il suffit de penser au fichier des articles en stock, au fichier des fournisseurs, au parc matériel décomposé et au nombre d’interventions et de transactions effectuées chaque jour pour s’en convaincre.
D’autres facteurs rendent à terme l’exploitation de la GMAO incontournable : La «convivialité» des acteurs dans la cohérence du système : tout le service parle le même langage, l’information est partagée ; La potentialité d’améliorations et d’optimisation : la GAMO est un vecteur de changement ; La traçabilité des procédures et des actions requises en qualité (certifications ISO 9000) ; Le besoin de suivi des coûts et de contrôle économique.
L’informatisation de la maintenance : quand et pourquoi ?
Paradoxalement, l’introduction d’une GMAO n’est pas liée en premier lieu par des considérations de coûts. Dans la plupart des situations, ce sont des éléments de sécurité et de qualité qui impliquent une assistance informatique du système de maintenance. Certes, une gestion informatisée du stock des ateliers est susceptible de simplifier l’approvisionnement et de contribuer à une diminution des immobilisations. Ce module standard de toute GMAO offre à lui seul une opportunité de réduction sensible des coûts dans la mesure où il permet de gérer : Les commandes de réapprovisionnement en fonction du cycle économique et des coûts de passation de commande, de stockage et d’achat.
Les priorités selon le degré de sensibilité à la rupture de stock (classement des produits en catégories ABC). Les stocks multi-sites en tenant compte de leur effet combiné.
Table des matières
Introduction
Chapitre 1 : Étude de l’existant
1.1. Historique de l’unité
1.2. Étude de l’existant
1.2.1. Listes des services existants
1.2.2. Les documents et les fiches utilisés
1.3. Utilités des demandes et bons de travaux
1.4. Cheminement des documents pour la réparation d’un moteur
1.5. Les flux d’information
1.6. Critique de l’existant
1.7. Solutions envisagées
1.8. Conclusion
Chapitre 2 : Généralité sur la GMAO
2.1. Introduction
2.2. Bref historique de l’évolution de l’informatique industrielle
2.3. Qu’est-ce qu’un progiciel de GMAO
2.4. La GMAO un outil incontournable
2.5. La réussite d’une GMAO
2.6. Les conditions de réussite d’un SGMAO
2.7. Structure de la base de donnée maintenance
2.8. Quelques progiciels de MAO
2.9. Les fonctionnalités du système GMAO
2.10. Le marché de la GMAO
2.11. Les éditeurs
2.12. Le nombre de sites installés
2.13. Les utilisateurs de GMAO
2.14. Conclusion
Chapitre 3 : Maintenance informatisée
3.1. Introduction
3.2. Que signifie s’informatiser ?
3.3. Qu’implique une informatisation ?
3.4. Quel est l’apport de l’informatisation de la maintenance pour l’entreprise?
3.5. L’informatisation de la maintenance : quand et pourquoi ?
3.6. L’information et l’informatique
3.7. Avantages de l’informatique
3.8. Présentation des outils de l’informatique industrielle
3.9. Conclusion
Chapitre 4 : Cycle de vie du logiciel
4.1. Introduction
4.2. Logiciel spécifique ou progiciel ?
4.3. Les principales activités de développement d’un logiciel
4.4. Phases du cycle de développement d’un logiciel
4.5. Architecture générale d’un progiciel de maintenance
4.6. Base de données
4.6.1. Définition
4.6.2.Le but de la base de donnée
4.7. Conclusion
Chapitre 5 : Conception et réalisation
5.1. Système d’Information
5.2. Présentation de la méthode MÉRISE
5.3. Formalisation conceptuelle
5.3.1. Modèle conceptuel des données (MCD)
5.3.1.1. Introduction
5.3.1.2. Représentation du MCD
5.3.1.3. Règles à suivre pour l’établissement d’un MCD
5.3.1.4. Établissement du MCD
5.3.2. Modèle conceptuel des traitements (MCT)
5.3.2.1. Introduction
5.3.2.2. Concept de base
5.3.2.3. Représentation du MCT
5.3.2.4. Description des processus du MCT
5.4. Formalisation organisationnelle
5.4.1. Modèle organisationnel des traitements (MOT)
5.4.1.1. Introduction
5.4.1.2. Concept de base
5.4.1.3. Détermination des procédures fonctionnelles
5.4.1.4. Établissement du MOT
5.5. Présentation du langage utilisé
5.5.1. Delphi pour une programmation RADieuse
5.5.2. Avantages de Delphi
5.6. Présentation du travail réalisé
5.7. Sécurité des informations
5.8. Conclusion
Conclusion générale
Annexe
Références bibliographiques