Mise au point et la validation de la PCR-ELISA pour la détection de l’ADN de Trcongo
Généralités sur les trypanosomes
Les trypanosomes font partir d’un groupe important d’organismes unicellulaires appelés protozoaires flagellés qui parasitent de nombreuses espèces animales et l’homme. Chez l’hôte, ces parasites se localisent dans le sang, le liquide céphalorachidien, la lymphe et divers autres tissus. Les trypanosomes pathogènes du bétail sévissant en Afrique sont des salivaria, transmis par les glossines, vecteurs cycliques, et d’autres insectes piqueurs vecteurs mécaniques (stomoxes, taons…). Les trypanosomes appartiennent à l’ordre de kinetoplastida, à la famille des Trypanosomatidae, au genre Trypanosoma, au sous-genre Nannomonas pour T. congolense, au sous-genre Duttonella pour T. vivax, au sous-genre Trypanozoon pour T. brucei, T. evansi, et T. equiperdum, et au sous-genre Pycnomonas pour T. suis.
Pathologie de la trypanosomose animale
La trypanosomose animale est une affection généralement chronique dont la durée et les signes cliniques varient selon les espèces ou races animales et le trypanosome responsable de la maladie. Les formes classiques de cette maladie sont : le nagana, le surra et la dourine.
Symptômes de la trypanosomose animale
Le nagana affecte la plupart des animaux domestiques. La forme suraiguë est surtout due à T. congolense et survient chez les animaux de races exotiques introduites en zone d’enzootie. La maladie évolue rapidement vers la mort en 4 à 6 jours. La forme aiguë est caractérisée par des crises intermittentes de 3 à 6 jours. Les crises sont séparées par des rémissions d’une semaine. Ces accès sont synchrones avec les parasitémies successives. Non traitée, la forme aiguë cause la cachexie et conduit à la mort de l’animal en 7 à 8 semaines.
La forme chronique est fréquente chez la majorité des animaux sensibles en zone d’enzootie. Dans la forme chronique, les crises sont légères et sont moins fréquentes. Cette forme provoque une baisse de production, de l’amaigrissent, des retards de croissance et conduit à la mort en quelques mois en l’absence de traitement. 5 Le surra survient chez les jeunes sujets et les femelles gestantes, sous la forme aiguë. Elle se manifeste par une asthénie, la fièvre et un amaigrissement rapide suivie d’une dégradation de l’état général (larmoiement et chute de poils). On note également des avortements et parfois des oedèmes. La maladie évolue vers une cachexie, puis vers la mort après une prostration prolongée.
La forme chronique se manifeste par une fièvre intermittente, l’anémie et un amaigrissement progressif. La dourine se caractérise, deux semaines après l’infestation, par des oedèmes chauds et douloureux localisés au fourreau et au scrotum chez l’étalon, et à la vulve chez la jument. La fièvre est modérée, mais les symptômes cutanés, ganglionnaires et nerveux apparaissent après 30 à 40 jours de l’infestation. La phase terminale entraîne un amaigrissement prononcé, des oedèmes en régions déclives et la mort suite à des complications respiratoires